Trenchtown

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Trenchtown est un des quartiers sud de la ville de Kingston, la capitale et la principale ville de Jamaïque. Son nom (qui peut se traduire par "la ville-tranchée") vient soit du fait que le principal entrepreneur de Trenchtown s'appelait monsieur Trench, soit du fait qu'un énorme sillon passe en son milieu. Après le rebouchage, certains l'appelèrent Concrete, qui signifie béton en anglais, mais Trenchtown reste quand même le nom principal. Les conditions de vie sont très dures, la majorité de la population vit dans la misère et la mortalité infantile y augmente dangereusement.

Sommaire

[modifier] Histoire

Dans les années 1930, Trenchtown était une zone résidentielle; les pauvres vivaient alors près de la décharge, sur le front de mer. Après que l'ouragan Charlie, ait détruit la majorité du bidonville, beaucoup de ses anciens habitants vinrent s'installer à Trenchtown. De plus, beaucoup de jamaïcains de la campagne s'installaient à Trenchtown lorsqu'ils venaient vivre en ville, pour chercher du travail. La plupart des constructions furent alors des immeubles d'un ou deux étages en béton construit autour d'une cour (yard) ou se trouvaient des équipements communs pour la cuisine et des bouches a incendies (standpipes) pour l'eau. Cependant aucun système d'égouts ne fut construit, manque de fonds. Dans les années 1970, le quartier devint dangereux du fait de la rivalité des deux partis nationaux se disputant le pouvoir depuis toujours :

  1. Le PNP (People's National Party), dirigé par le socialiste Michael Manley
  2. Le JLP (Jamaican Labour Party), dirigé par le conservateur Edward Seaga, appuyé par la CIA et les États-Unis

Rema, contrôlé par le PNP est voisin de Trenchtown, bastion du JLP. Ainsi un véritable guerre de position s'engagea et tout adversaire aperçu était alors tué. La route séparant les deux quartiers était une véritable frontière. Le trafic de drogue était aussi très présent.

[modifier] Divers

  • Le clip de la chanson "Revolution" (Bob Marley), dont les images laissent voir une extrême misère, offre un aperçu de Trenchtown aux alentours de 1980.
  • Un quartier dans Trenchtown s'appelle Cooreville Gardens et a pour particularité que ses rues ont le nom d'artiste reggae jamaïcains connus lors de son développement.

[modifier] Liens internes

[modifier] Bibliographie

Voir Trenchtown et mourir, de Helene Lee, 2004, Flammarion, ISBN 2-08-068405-1