Trêve des confiseurs

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La trêve des confiseurs était à l'origine appelée la trêve de Noël en référence à la période de Noël 1914 de la Première Guerre mondiale : les soldats du front occidental étaient épuisés et choqués par l'étendue des pertes humaines qu'ils avaient subies depuis le mois d'août. Au petit matin du 25 décembre, les Britanniques qui tenaient les tranchées autour de la ville belge d'Ypres entendirent des chants de Noël venir des positions ennemies, puis découvrirent que des arbres de Noël étaient placés le long des tranchées allemandes. Lentement, des colonnes de soldats allemands sortirent de leurs tranchées et avancèrent jusqu'au milieu du no man's land, où ils appelèrent les Britanniques à venir les rejoindre. Les deux camps se rencontrèrent au milieu d'un paysage dévasté par les obus, échangèrent des cadeaux, discutèrent et jouèrent au football.

Ce genre de trêve fut courant là où les troupes britanniques et allemandes se faisaient face, et la fraternisation se poursuivit encore par endroits pendant une semaine jusqu'à ce que les autorités militaires y mettent un frein.

[modifier] XXIe siècle

En France, la trêve des confiseurs est la période entre Noël et le jour de l'an généralement passée au repos.

L'expression provient de la trêve de Dieu, confirmée en France par le roi Saint Louis vers 1245[1] : l'Église catholique ordonnait que les combats guerriers soient arrêtés pendant la période de l'Avent à Noël [2].

Elle est surtout utilisée pour décrire la trêve hivernale en politique (traditionnellement suivie par la Chambre des Députés et le Sénat depuis 1875), au football (essentiellement pour des raisons météorologiques) et en temps de guerre. La trêve des confiseurs est une expression également utilisée pour désigner l'accalmie traditionnelle de fin d'année sur les marchés boursiers.

Cette expression est construite ainsi car cette période hivernale des fêtes est traditionnellement propice aux plaisirs de la table et plus particulièrement aux confiseries.

[modifier] Notes

  1. Trêve de Dieu dans l'encyclopédie, ou Dictionnaire Raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers
  2. Ainsi que pendant le Carême et Pâques, les combattants devaient attendre jusqu'au huitième jour après la Pentecôte pour reprendre les combats.

[modifier] Voir aussi