Tochavim

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Le terme Tochavim, (hébreu תושבים, résidents; sing. tochav תושב, d'après la racine ישב, « habiter, séjourner, s'installer ») désigne de façon générale les Juifs qui habitaient des terres dans lesquelles arrivèrent en masse les Juifs sépharades expulsés (hébreu מגורשים, megorachim) de la péninsule ibérique en 1492 par un édit des souverains Isabelle de Castille et Ferdinand II d'Aragond'Espagne.

De façon plus particulière, il s'applique aux Juifs autochtones du Maghreb, également appelés Maghrebim (hébreu מַגּרֶבִּים ou מַאגרֶבִּים). Ceux-ci vivaient dans la région occidentale (al-Maghrib, « l'ouest » en arabe) arabo-berbère de l'Afrique du Nord, principalement dans l'empire chérifien du Maroc.

Jusqu'à un certain point, les relations entre les deux communautés ont très souvent été tendues et l'on vécut longtemps chacune de son côté. Ces Juifs possédaient leur propres minhagim et parlaient le judéo-arabe ou le judéo-berbère. L'intégration des exilés fut longue et laborieuse. Les mariages entre les deux communautés juives n'étaient pas favorisés comme en témoignent les contrats de mariage juifs marocains qui mentionnaient autrefois le minhag suivi pour la rédaction de la ketoubah.

Cependant, la population sépharades s'étant urbanisée et enrichie, la plupart des Maghrebim choisit de s'assimiler à eux. La plupart des Juifs d'origine marocaine se considèrent actuellement sépharades.

Les « Juifs troglodytes » de la Tripolitaine méridionale, dont le destin est incertain après 1960, étaient probablement une branche précoce et isolée de Maghrebim.

Leurs relations avec les musulmans sunnites ont souffert dans les années récentes, du fait des hostilités arabes engendrées par le conflit israélo-arabe.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  • Zafrani, Haïm (1922-2004), Deux mille ans de vie juive au Maroc : histoire et culture, religion et magie. Paris, 1998.