Timbres de France 1871

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Cet article recense les timbres de France émis en 1871 par l'administration des Postes.

France 1871
1870 1872
Sommaire
Janvier Février Mars Avril
Mai Juin Juillet Août
Septembre Octobre Novembre Décembre
Généralités Légende Bibliographie

Sommaire

[modifier] Généralités

[modifier] Tarifs

[modifier] Légende

Pour chaque timbre, le texte rapporte les informations suivantes :

  • date d'émission, valeur faciale et description,
  • formes de vente,
  • artistes concepteurs et genèse du projet,
  • date de retrait, tirage et chiffres de vente,

ainsi que les informations utiles pour une émission donnée.

[modifier] Janvier

[modifier] Février

[modifier] Mars

[modifier] Avril

[modifier] Mai

[modifier] Juin

[modifier] Juillet

[modifier] Août

[modifier] Septembre

Mise en place de nouveaux tarifs.

Les courriers dit de « septembre 1871 » présentent, sur une période d'environ trois semaines à un mois[1] (voir un mois et demi selon les lieux), une très grande variété de combinaisons de timbres-poste réalisée avec les figurines disponibles localement, et sont recherchées par les collectionneurs spécialisés.

Ces affranchissements de fortune, outre des combinaisons variées et colorées, ont été aussi réalisées avec des timbres coupés en deux, voir en quatre, pour une valeur d'affranchissement de moitié, ou du quart de la faciale[2].

[modifier] Cérès, 25 centimes bleu

il existe 3 types de ce timbre.

donc : En état futur d'avancement !

[modifier] Cérès, 15 centimes bistre brun, dentelé, dit "petits chiffres"

Émis le 2 septembre 1871

donc : En état futur d'avancement !

[modifier] Octobre

[modifier] Novembre

[modifier] Décembre

[modifier] Napoléon III, 5 centimes vert pâle sur bleuté, dentelé

5 centimes vert sur papier bleu-vert de 1871
5 centimes vert sur papier bleu-vert de 1871

Certains timbres à l'effigie de Napoléon III ont connus une histoire prolongée après la chute de l'Empire, en 1871-1872, en raison du changement de tarif du 1er septembre 1871 : notamment le 5 centimes vert type Napoleon III dentelé de 1863.

Dans le cas du 5 centime vert sur bleuté, il ne s'agit pas d'un « tirage de la Commune » (avril à mai 1871), ni d'un tirage réalisé durant le « siège de Paris » contrairement à ce que laissent entendre certains catalogues[3].

L'augmentation des tarifs de 20 centimes à 25c. pour la lettre ordinaire, ou de 10c. à 15c. pour le tarif local (tarif du 24 août 1871 applicable au 1er septembre 1871) provoqua un fort besoin de timbres de 5 c. comme valeur de complément. Les planches d'impression du 5c Empire sont remises en service pour imprimer des timbres de valeur complémentaire, dans l'attente d'approvisionnement des bureaux en timbres à 25 centimes au type Cérès (de 1849) en cours de fabrication, et aussi pour écouler les stocks de timbres aux valeurs antérieures par mesure d'économie.

Comparaison des couleurs des timbres de France à 5 centimes vert entre 1854 et 1872.
Comparaison des couleurs des timbres de France à 5 centimes vert entre 1854 et 1872.

Le 5 c. vert pâle de type Napoléon non lauré dentelé fut réimprimé plusieurs fois, au moins deux tirages ont été caractérisés : l'un sur un papier teinté bleu-verdâtre pâle[4] imprimé en décembre 1871 sur le papier normalement utilisé pour le 1 centime type Napoléon lauré (1870), l'autre sur un papier teinté bleu-azuré clair, utilisé pour l'impression des timbres au type Cérès à 5 centimes, imprimé au premier semestre de 1872[5]. Pour le second tirage, il est probable que les deux timbres (5c. Empire et 5c. Cérès) aient été imprimés en parallèle en 1872, une seule planche d'impression des nouveaux timbres étant disponible dans un premier temps à l'atelier de production, et en complément lors d'une forte demande des bureaux de poste de timbres à 5 centimes (plus de 275 000 timbres à 5c. étaient alors produits chaque jour pour satisfaire la demande).

Tous ces tirages du 5c vert sur « bleuté » présentent une impression usée, les traits manquent de finesse, voir dans les cas extrèmes flous, les ondulations du fond sont empatées, ce qui les différencie des tirages antérieurs (de 1863-1868) en plus de la couleur du papier. On trouve ces deux timbres sur lettre à partir de mi décembre 1871, ils n'ont donc pas été utilisé sur les courriers avec des affranchissements de fortune dit de « septembre 1871 », mais ultérieurement, les cachets à dates sont donc aussi un repère pour les reconnaitre.

[modifier] Non émis : 10 centime bistre Napoleon III, type « Empire Lauré de 1863 »

10 centimes bistre, surchargé 10 en bleu
10 centimes bistre, surchargé 10 en bleu

Le 10 c. bistre lauré (de 1863, type 2 à « gros points ») fut surchargé d'un « 10 » de couleur bleu foncé, répétant sa valeur faciale. L'origine de ces timbres non émis est toujours sujet de discussions. Plusieurs hypothèses existent :

  1. Pour le catalogue Timbres de France (édition Yvert et Tellier, 2008), fin 1871, on envisagea d' utiliser le stock d'invendus de cette valeur pour pallier un manque de timbres possible à l'approche du Nouvel An (10 c. étant devenu la valeur d'affranchissement de la carte postale)[6]. Cette hypothèse est peu probable, car il y aurait des traces comptables de ce stock ou de sa « sortie » de stock vers un imprimeur privé, en effet les timbres sont des valeurs fiduciaires, comme les billets de banques, tout « mouvement » est controlé[7].
  2. Pour le catalogue de cotation Dallay, 2007-2008, la Commune de Paris aurait préparé leur utilisation, et la surcharge aurait permis de masquer le visage de l'empereur. Dans cette hypothèse, le contexte expliquerait la disparition des archives, mais leur réapparition est tardive alors qu'il y avait pénurie de timbres-poste après la Guerre de 1870 et que tous les timbres ont été récupérés, y compris ceux imprimés ensuite durant la Commune[8].

Dans tous les cas, ces timbres authentiques[9], dont il n'existe aucune trace officielle, sont concidérés comme des non émis. Ils n'existent que neufs avec gomme, et n'ont jamais été vendus au public pour l'affranchissement du courrier[10],[11]. Seules quelques feuilles de timbres ont été morcelées sur le marchés philatéliques.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. les courriers postérieurs au 15 octobre sont plutôts des usages tardifs, surtout si le courrier provient d'une ville importante (dans les petits bureaux à faible transit, les approvisionnements en timbres ont été plus tardifs). Les enveloppes les plus recherchées sont datées des trois premières semaines de septembre
  2. Attention ! de nombreux faux existent ... !
  3. notez qu'il existe bien un tirage de la Commune du 5 centimes vert sur vert, mais la teinte d'impression et du papier est dans la continuité des tirages antérieurs, ce qui le rend très difficile à distinguer de ceux-ci, y compris sur lettre daté de 1871.
  4. Papier teinté dans la masse en bleuté que l'on reconnait donc facilement de dos en comparant avec un timbre à 1 centime "lauré". Ce papier a probablement été utilisé suite à l'épuisement du stock de papier teinté vert-jaune normalement utilisé pour le 5 centimes vert sur vert.
  5. Cf Catalogue des Timbres de France « Marianne », édition 1984 - 1985
  6. reprise du Catalogue spécialisé des timbres de France, Tome 1, éd. Yvert et Tellier, 1975, p.80
  7. Voir Dr Joany, 1964, dans le Monde des philatélistes, et dans Nomenclature des Timbres-poste de France, tome 2 (1849-1876) et dans Timbroscopie, HS n°4, 1999, p.51
  8. Voir Dr Joany, 1964, dans le Monde des philatélistes, et dans Nomenclature des Timbres-poste de France, tome 2 (1849-1876) et dans Timbroscopie, HS n°4, 1999, p.51
  9. « Timbres de France, Le Spécialisé » Timbres de France, Le Spécialisé, Coll., éd. Yvert et Tellier 2000, p. 159
  10. Les très rares oblitérés « d'époque » proviennent d'usage de complaisance, de courriers entre philatélistes
  11. Une expertise est indispensable en raison du nombre important de faux « pour tromper les philatélistes » dans les collections anciennes même de « qualité ».

[modifier] Bibliographie

  • Docteur R. Joany, Nomenclature des timbres-poste de France, tomes 1 (tarifs postaux) et 2 (période 1849-1876), éditions du Bulletin Philatélique du Midi, Montpellier, 1966.
  • P.-J. Barat et A. Suarnet, Le Nouveau « Bleus de France », période 1849-1876, sans éditeur, 1975, 356 pages.
  • Catalogue spécialisé des timbres de France, tome 1, (période 1849-1900), éditions Yvert et Tellier, Amiens, 1975, 352 pages (2e version très complète de ce catalogue spécialisé).
  • J. Storck, J.-F. Brun et R. Françon, Catalogue fédéral des Timbres de France « Marianne », édition 1984-1985 ; et les actualisations publiées dans la revue Philatélie française. (Une nouvelle édition, avec seulement la période 1849-1900, a été publiée par Timbropresse en 1999, ISBN 2-908101-08-4).
  • Sous la direction de Jean-François Brun, Le Patrimoine du timbre-poste français, tome 1, Flohic éditions, décembre 1998, ISBN 2-84234-035-3.
  • Pascal Behr, Jean-François Brun et Michèle Chauvet, Timbres de France, « Le Spécialisé », volume 1, éditions Yvert et Tellier, Amiens, 2000, (ISBN 2-86814-097-1) (3e version de ce catalogue spécialisé, qui fait une très large place aux illustrationsen couleur).
  • Catalogue de cotations des timbres de France, éditions Dallay, 2007-2008.