Tim Rose

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Timothy Alan Patrick Rose (23 septembre 1940 - 24 septembre 2002) est un auteur-compositeur et interprète américain.

Sommaire

[modifier] Ses débuts

Tim Rose est né à Washington, D.C., et fut élevé par sa mère Mary (employée aux Army Corps of Engineers) ainsi que sa tante et sa grand-mère, à South Fairlington, dans la ville de Arlington, en Virginie. Il y rencontrera assez tôt Scott McKenzie, un habitant des environs. Rose a appris à jouer du banjo et de la guitare, et l'on sait qu'il a remporté un Premier Prix d’un concours scolaire puis essuyé une défaite face à un joueur de tuba à l’université. Il se tourna un moment vers la fonction de prêtre, mais se vit éjecté du sémnaire pour comportement inapproprié : « J’ai réalisé que je ne serais pas le Pape, et si l’on ne peut devenir le patron, pourquoi rentrer dans une société ? ». Tim termina le Gonzaga College Prep School, institution jésuite de renommée à Washington D.C., en 1958. Il rejoint la United States Air Force dans la Strategic Air Command peu avant la guerre du Vietnam devient navigateur, cantonné au Kansas. Il joint aussi la marine marchande à bord du S.S. Atlantic puis a travaillé dans une banque, avant de rejoindre le monde de la musique.

Son premier groupe fut The Singing Strings, et l’on y retrouvait Scott McKenzie, qui plus tard fut rejoint par John Phillips dans un groupe de niveau local, The Abstracts, qui devint The Smoothies autrement connus sous le nom de The Journeymen. En 1962, après une restructuration, Tim rejoignit l’ex-Smoothie Michael Boran dans le duo "Michael and Timothy". Jake Holmes, Rich Husson et Tim se sont ensuite rassemblés dans quelques formations, The Feldmans, puis Tim Rose and the Thorns. Plus tard, Tim fit la rencontre de la chanteuse Cass Elliot lors d’une fête à Georgetown(Washington D.C.) et avec l’arrivée de James Hendricks naquit de cette rencontre le groupe folk The Big Three, qui s’appellerait plus tard The Triumvirate. Ils dégottèrent quelques cachets dans le club folk Bitter End, bien connu du Greenwich Village de New-York).

Pour Tim, Cass Elliot est la personne la plus talentueuse et la plus chouette jamais rencontrée. Bien des années plus tard, lorsque Tim était en quête d’un chanteur pour le produire, Elliot fut son modèle, et personne ne la remplaça jamais. Leur succès a grandi, par des apparences à l’écran entre autres, et déboucha sur deux albums : The Big 3 en 1963 et The Big 3 Live at the Recording Studio en 1964. Parmi leurs chansons les plus connues, on retrouve le standard "Grandfather’s Clock" ainsi que la mélopée "Come Away Melinda" reprise d'une chanson contre les guerres. Rose et Elliot partageaient des vues musicales différentes, et le groupe s’est dissout. On compte 26 apparitions télévisées, dont The Tonight Show Starring Johnny Carson ('62), Hootenanny en 1963 et The Danny Kaye Show la même année.

[modifier] Carrière Solo

Après l’aventure de Big Three, Rose envisagea une carrière solo, ce qui fut chose faite en 1966. En Novembre de cette année-là, on le vit lors de deux concerts au célèbre Fillmore Auditorium de San Francisco, avec Grateful Dead et Jefferson Airplane en tête d’affiche. CBS signa avec Tim un contrat pour plusieurs albums, et le premier, Tim Rose, sortit en 1967, reprenant un version de "Come Away Melinda" ainsi que de "Long Time Man" (remaniement d’une chanson traditionnelle "It makes a long time man feel bad"). L’on remarquera aussi deux reprises dont il fit des standards : "Hey Joe" de Billy Roberts et "Morning Dew" de Bonnie Dobson. Les deux chansons devinrent des singles, puis reprises par plusieurs artistes dont The Grateful Dead. Emmené dans un trio comprenant William Lewis Wexler aux claviers et à la flûte, il a donné des concerts (Basin Street West à San Francisco et L'Hibou de Ottawa. On lui connaît aussi quelques sessions d’enregistrement avec Eric Weissberg. L’album connut un succès mitigé, et ne fit pas connaître Rose davantage; celui-ci déclarera plus tard que le mélange de blues, folk et rock avait rendu la promotion impossible.

En 1966, il fut très largement passé sur les ondes, avec le single "Hey Joe". Les origines de la chanson sont controversées, à l’instar du Comme d’habitude/My way en Europe (bien que la chanson "Hey Joe" soit inscrite dès 1962 aux droits d’auteurs par le chanteur Billy Roberts : Tim a toujours dit qu’il l’avait entendue dans son enfance déjà, chantée par une enfant en Floride – par ailleurs le site officiel de Tim Rose déclare les droits en tant que chanson traditionnelle. Bien avant la version de Tim, The Leaves, The Surfaris et les Byrds avaient enregistré leur version. La version de Tim (qui se réclame auteur) devint plutôt une ballade rageuse et lente, également largement passées sur les ondes des Etats-Unis, et connut un succès régional dans les environs de San Francisco en 1966. Jimi Hendrix en ces temps-là avait assisté à une représentation de Tim au Café Wha? de New York, s’en est largement inspiré pour sa version, un hit énorme de 1967, premièrement en Angleterre, puis dans le monde entier. Tim a toujours regretté voir les gains engrangés par la version Hendrix, sans en avoir retiré le moindre bénéfice, royalties ou autres (anecdote révélée à l’Angleterre par le DJ pirate Simon Dee).

"Morning Dew" était perçu comme un standard. C’est lorsque Tim entendit Fred Neil dans une version par le chanteur folk canadien Bonnie Dobson, qu'il l’arrangea à sa manière et réclama une nouvelle fois des droits d’auteur sur la version, parvenant cette fois-ci à quelques royalties.

Un autre album chez CBS, Through Rose Colored Glasses, suivit en 1969, avec une nouvelle déception critique à la clé, et des ventes à la mesure de cette déception. Love: A Kind of Hate Story fut enregistré en 1969 aux studios Island Studios et sortit en 1970. Puis Tim partit pour Londres où il passa la plus grande partie de sont temps. D’autres albums succédèrent dans la même décennie : Tim Rose (1974), The Musician (1975), Unfinished Song (1976).

Au début des années 1960s, Columbia Records ont préféré Dylan à Rose. Bien que Tim eût mené la scène pendant la période des singer/songwriter de Greenwich Village, c’est Bob Dylan qui conclut le contrat. On propose alors à Tim d’enregistrer la chanson "Don't Think Twice It's Alright", ce qu’il refuse.

En 1968 Tim fut pressenti pour remplacer Brian Jones dans les The Rolling Stones. La chanson "Roanoke" passé sur les ondes d’Angleterre, et Tim se décide à entamer une carrière solo.

[modifier] Les années perdues

Fin des années 1970s, sa carrière ne ressemble plus à rien. Il enregistre The Gambler en 1977, accompagné d’un groupe qui comprenait le guitariste Andy Summers, mais le label refuse de le sortir. Il est alors retourné à New York pendant un certain nombre d’années, où il vécut dans Hell's Kitchen sur la Restaurant Row, et bien plus tard encore il habita le Lincoln Square, près de Central Park. Comme il avait perdu tout contact avec l’industrie du disque, il se vit contraint à travailler comme ouvrier de chantier, jusqu’à ce que se représente une occasion de chanter des jingles pour la télévision (des publicités au début des années 80s). Rose a chanté beaucoup de jingles, tel que Big Red Gum, Wrangler Jeans, et a ensuite prêté sa voix au Big Apple Circus. Il reprit des études, et obtint ses diplômes en Histoire en 1984, à la Fordham University du Lincoln Center de Manhattan. Il devint agent de change dans la Wall Street, fut professeur, se maria, puis divorça. Après le crash de 1987, il s’est retire des affaires. Il continua cependant à écrire et se produire lors de venues sélectionnées, telle que The Bitter End, et s’est battu pour vaincre l’alcoolisme dans ce qui furent les pires moments de sa vie.

[modifier] Le Retour

Pendant la seconde moitié des 1980s, Rose en était au plus bas point de sa carrière. Après son divorce, il a arrêté de boire. C’est en 1986 que Nick Cave fit une reprise de sa version de "Long Time Man. D’après Tim, à l’époque, Nick Cave avait l’impression que Tim Rose était décédé depuis quelques années. Quoiqu’il en soit, il aida Tim à regagner les planches.

Rose a réenregistré "Hey Joe" dans les années ‘1990, renommé "Blue Steel .44" avec à nouveau une réclamation de droits d’auteur. Dans les années 1990s, les choses semblent commencer à s’éclaircir. En 1991, The Gambler est finalement sur le marché. En 1996, encouragé par Nick Cave et des cinéastes néerlandais, Suzan Ijermanns et Jacques Laureys, il fait son retour en Europe et se représente au Half Moon, Putney. Tim a chanté au Guildford Festival, et au Glastonbury Festival. Il a chanté en compagnie de Nick Cave au Royal Albert Hall et également au Queen Elizabeth Hall de Londres. Un nouvel album, Haunted, fut lance, reprenant quelques enregistrements issus de ces concerts. Il fit également une apparition au show de la BBC Later on with Jools Holland avec le groupe de Robert Plant, les The Priory of Brion.

Le nouveau siècle s’annonçait sous de meilleurs auspices. Une tournée intensive de concerts aux Royaume-Uni.En Avril 2001 le groupe de Tim Rose assura l’ouverture du festival Blues and Jazz de Bergen en Norvège. La première du film de Jacques Laurey sur la vie de Tim Where Was I? eut lieu lors du Rotterdam Film Festival cette année-là. Son dernier album, American Son, sortit en Février 2002 vace un success mitigé : quelque bone critique, mais pas beaucoup de ventes.

L’album Not goin’ anywhere des Norvégiens du groupe Headwaiter, reprend quatre chansons dont les paroles sont écrites par Tim Rose, et l’on notera le duo avec le chanteur Per Jorgenson, paru en Norvège en Septembre 2002.

C’est en 2002 que Tim Rose a terminé une tournée couronnée de succès, en Irlande ainsi que quelques représentations un peu partout au Royaume Uni. Il mourut d’une crise cardiaque, peu après une opération d’un cancer du colon en Septembre 2002. L’on peut voir sa tombe au cimetière de Brompton de Londres.

Il est mort sans descendance, et un certain nombre de ses enregistrements est paru après sa mort.

Dans les années 1960’s et 1970’s, Tim a travaillé avec certaines personnalités, telles que Bob Bowers, Felix Pappalardi, Alan Seidler, Tina Charles, Pierre Tubbs, BJ Coles, Michael Winn, Colin Winston-Fletcher, Micky Wynne, John Bonham, Aynsley Dunbar, Alex Damovsky, John McVie, Andy Summers, Eric Weissberg, Russ Kunkel, Randall Elliot, Pete Seers, partagea l’affiche avec le groupe Traffic, Stevie Wonder, Simon and Garfunkel, The Doors, Uriah Heep, Johnny Mathis, Frank Zappa, Jimi Hendrix, Jeff Beck, Rod Stewart, Procol Harum, The Grateful Dead, Jimmy Page, Robert Plant, The Band of Joy, Tim Hardin, William Lewis Wexler, Nick Cave, entre autres.

[modifier] Discographie

[modifier] Albums

  • The Big Three, 1963
  • The Big Three Live at the Recording Studio, 1964
  • Tim Rose, 1967
  • Through Rose Colored Glasses, 1969
  • Love - A Kind of Hate Story, 1970
  • Tim Rose, 1974
  • The Musician, 1975
  • Unfinished Song, 1976
  • The Gambler, 1977 / 1991
  • I've Got To Get A Message To You, 1987
  • Haunted, 1997
  • American Son, 2002
  • Not goin' anywhere, 2002 [Headwaiter]
  • Snowed In, 2003
  • The London Sessions 1978 - 1998, 2004
  • Mirage, 2004

[modifier] Singles

  • 1966 - I'm Bringing it Home / Mother, Father, Where are You?
  • 1966 - Hey Joe / King Lonely the Blue
  • 1966 - I Gotta do Things My Way / Where Was I?
  • 1967 - I'm Gonna Be Strong / I Got a Loneliness
  • 1967 - Morning Dew / You're Slipping Away from Me
  • 1967 - Long Time Man / I Got a Loneliness
  • 1967 - Come Away Melinda / unknown
  • 1968 - Long Haired Boy / Looking at a Baby
  • 1968 - I Guess it's Over / Hello Sunshine
  • 1969 - Roanoke / Baby Do You Turn Me On
  • 1970 - I Gotta Get a Message to You / Ode to an Old Ball
  • 1972 - You've Got to Hide Your Love Away / If I Were a Carpenter
  • 1973 - You've Got to Hide Your Love Away / It Takes a Little Longer
  • 1975 - The Musician / 7:30 Song
  • 1975 - The Musician / It's Not My Life That's Been Changin'
  • 1975 - Morning Dew / 7:30 Song
  • 1979 - Tim est disponible en duo sur le single Boys On The Dole des punks Neville Wanker and the Punters.
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