Caran d'Ache

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Pour la firme suisse de crayons, voir l'article Caran d'Ache (entreprise). Voir aussi Poiré (homonymie)


Caricature de Caran d'Ache, traitant de l'Affaire Dreyfus, parue dans le Figaro le 14 février 1898
Caricature de Caran d'Ache, traitant de l'Affaire Dreyfus, parue dans le Figaro le 14 février 1898

Caran d'Ache, de son vrai nom Emmanuel Poiré, était un dessinateur humoristique et caricaturiste français, né le 6 novembre 1858[1] à Moscou, mort le 26 février 1909 à Paris.

Son grand-père français, venu avec les armées napoléoniennes, était demeuré en Russie après la retraite de Russie en 1812.

Emmanuel Poiré choisit, à sa majorité, d'émigrer en France et d'y faire le service militaire, afin de recouvrer la nationalité française qui avait été perdue par son père et lui-même.

Il adopta rapidement le pseudonyme de Caran d'Ache, directement transcrit du russe karandache, mot signifiant « crayon » (et issu du turc kara tash : pierre noire).

À partir de 1886, il publia ses dessins humoristiques dans le Chat noir, le Tout-Paris, la Vie militaire, la Caricature, le Journal, entre autres.

Son dessin assurément le plus célèbre est le raccourci saisissant qu'il fit, le 14 février 1898, dans les colonnes du Figaro, des querelles parfois familiales nées de l'Affaire Dreyfus, qui divisa profondément la France à la charnière des XIXe et XXe siècles.

Sommaire

[modifier] Recueils de dessins

  • Nos soldats du siècle, 1889
  • le Carnet de chèques, 1892, consacré au scandale de Panama
  • Pages d'histoire, 1904
  • Maestro, 1999, Musée de la Bande dessinée

[modifier] Éditeur

En 1898, Caran d'Ache fut également co-fondateur, éditeur, dessinateur et animateur du journal "Psst...!", hebdomadaire satirique antidreyfusard, aventure éditoriale à laquelle fut associé, durant toute sa durée (85 livraisons), son ami Jean-Louis Forain (1852-1931), peintre, graveur et, comme lui, dessinateur, mais dans un registre plus « désabusé » que celui de Caran d'Ache.

[modifier] Citation

Je me souviens que « Caran d'Ache » est une transposition francisée du mot russe (Karandach ?) qui veut dire « crayon »., Georges Perec, Je me souviens, 288.

[modifier] Sources

  1. Dates et lieux de naissance et de décès tels que donnés sur le catalogue en ligne de la Bibliothèque nationale de France, dans la notice consacrée à Caran d'Ache.