Théorèmes de Picard

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Les théorèmes de Picard, du mathématicien Émile Picard, sont au nombre de deux :

Le petit théorème de Picard dit qu'une fonction entière non constante prend tout nombre complexe comme valeur, sauf peut-être un.

Le grand théorème de Picard dit qu'une fonction ayant une singularité essentielle prend, sur tout voisinage de cette singularité, tout nombre complexe une infinité de fois comme valeur, sauf peut-être un.

[modifier] Remarques

  • Le « sauf peut-être un » dans ces énoncés est nécessaire, comme le montrent les exemples de la fonction entière ez et de la singularité essentielle e1 / z.
  • Le petit théorème se déduit immédiatement du grand, car toute fonction entière est soit polynôme soit elle possède une singularité essentielle à l'infini.
  • Une récente conjecture de Bernhard Elsner[1] est liée au grand théorème de Picard : Soit D − {0} le disque unité épointé et U1,U2,...,Un un recouvrement de D − {0} par des ouverts. Sur chaque ouvert Uj soit fj une fonction holomorphe injective telle que dfj = dfk sur toutes les intersections U_j \cap U_k . Alors ces différentielles se recollent en une 1-forme méromorphe sur le disque D. (Si le résidu est nul, la conjecture découle du grand théorème de Picard.)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Références

  1. Ann. Institut Fourier 49-1 (1999) p.330