Terre natale

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Terre Natale est le titre d'un roman de R.A. Salvatore, publié chez Fleuve noir et tiré du monde imaginaire des Royaumes oubliés.

[modifier] Fiche d'identité

  • Titre complet : Terre Natale
  • Titre d'origine : Homeland
  • Série : La trilogie de l'elfe noir
  • Auteur : R.A. Salvatore
  • Illustrateur couverture : Jeff Easley
  • Traduit de l'américain par : Michèle Zachayus
  • Paru en France en : 1994
  • Collection : Les Royaumes Oubliés, N°4
  • Editeur : Fleuve Noir

[modifier] Résumé

La Trilogie de l'Elfe Noir retrace les origines de Drizzt Do'Urden, le fameux drow renégat à sa patrie qui a choisi de vivre à la surface. Ce roman, premier de la trilogie, raconte les trente premières années de sa vie à Menzoberranzan.

Dans la cité drow, intrigues et conspirations ne sont pas seulement acceptées, mais vivement encouragées. La déesse des elfes noirs, Lloth, est avide de chaos et récompense à juste titre les traîtres et les audacieux... Et la maison Daermon N'a Shezbaernon, plus connue sous le nom de Do'Urden, n'est pas la dernière à appliquer ces principes divins. Dans la culture matriarcale des drows, chaque maison noble est gouvernée par une mère-matrone ayant le pouvoir absolu sur ses sujets qui se composent de sa parenté, d'autres drows non-nobles à leur service (soldats ou sorciers) et d'une multitude d'esclaves (kobolds, gobelins et orcs pour la majorité). Les huit maisons les plus puissantes dirigent la ville et le but ultime de toutes les autres, dont Do'Urden, est de prendre leur place. L'équilibre précaire de cette hiérarchie est la seule barrière qui empêche la ville de sombrer dans le chaos le plus total.

Drizzt naquit justement dans cette maison la nuit même où elle attaqua une maison rivale. Troisième fils, il devait être sacrifié à Lolth comme l'exige la tradition. Mais c'était sans compter la traîtrise de Dinin le cadet qui, profitant de la confusion générale de l'attaque, poignarda dans le dos Nalfein son aîné. Drizzt devint alors malgré lui le second fils et échappa ainsi à la mort.

Il est le fils de Zaknafein le maître d'armes de la maison Do'Urden, c'est-à-dire le plus talentueux de ses guerriers et l'amant de la mère-matrone Malice. Drizzt a également trois soeurs, dont la plus "douce", si ce terme a un quelconque sens dans le monde des elfes noirs, serait Vierna qui partage le même père que lui. Si les personnalités de Drizzt et de Vierna sont différentes de celles de leurs congénères à des degrés variables, ce n'est pas une coïncidence. Leur père, Zaknafein, avait des valeurs morales élevées et détestait sa vie de tueur à la solde des Do'Urden. Cependant il n'a jamais montré ses sentiments aux autres, car il se serait fait certainement tuer en l'avouant ; la "faiblesse" n'étant pas très bien vue chez les drows.

Drizzt fut d'abord "sevré" par sa soeur, Vierna, durant ses seize premières années, où il apprit entre autre à léviter, don réservé aux nobles. Vierna s'évertuait également à lui enseigner les valeurs de la société des drows à force de coups de fouet, car Drizzt semblait assez réfractaire à la sournoiserie. Zaknafein s'occupa quant à lui de son éducation martiale. Dans ce domaine il se révéla particulièrement doué et fut naturellement envoyé à Melee Magthere, l'école de guerre d'où il ressortit major de sa promotion. Cependant il était loin d'être heureux. L'idée que ses frères drows étaient dans la mauvaise voie se fit de plus en plus nette dans son esprit. Il avait été témoins de tellement d'exactions que les drows infligeaient à leurs semblables ou à d'autres races que les illusions de sa jeunesse avaient depuis longtemps été détruits.

Il participa ensuite à des excursions dans les tunnels obscurs d'Ombreterre. Les elfes noirs avaient pour habitude d'harceler leurs voisins les plus faibles, parfois dans l'unique but de passer le temps. Cette activité mina le moral de Drizzt, mais il trouva l'amitié dans chez un "coéquipier" peu ordinaire. Il s'agissait de Guenhwyvar, une panthère magique issue du plan astral. La panthère appartenait à Masoj Hunn'ett, le maître de Sorcere qui, ironie du sort, était l'unique survivant de la maison Hun'ett, celle qui fut décimée par Do'Urden la nuit où naquit Drizzt.

Durant ces excursions, Drizzt essaya de son mieux d'épargner les victimes de ses propres hommes. Il y fit deux rencontres déterminantes. Dans la première le raid drow tomba sur un groupe de svirneblins, les pacifiques gnomes des profondeurs. Presque tout le groupe fut décimé mais leur chef, Belwar Dissengulp, eut la vie sauve grâce à Drizzt. Cependant il n'a pas pu empêcher ses hommes de lui trancher les mains en avertissement. La seconde rencontre fut encore plus traumatisante pour Drizzt. C'était un raid à la surface en l'honneur de la Reine-Araignée. Ils tombèrent sur un clan d'elfes de la lune. Là encore il n'y eut qu'une seule survivante, une enfant que Drizzt cacha sous le cadavre de sa mère pour l'épargner de la férocité de ses semblables. Cette ruse n'échappa pas à Lolth qui punit sévèrement les Do'Urden. La nature clémente de Drizzt fut mise à jour et ce qui lui parut autrefois comme un rêve s'imposa maintenant comme la seule issue possible : la fuite loin de Menzoberranzan. Sur sa route s'interposa Masoj Hun'ett, et mal lui prit car il tomba sous les lames de Drizzt. Il fut durant longtemps l'unique drow tué par Drizzt. À partir de ce moment Guenhwyvar ne le quittera plus.

Pour regagner les faveurs de la Reine-Araignée, Zaknafein fut sacrifié. Ignorant cette tragédie, Drizzt continua sa route dans l'Ombreterre.

[modifier] Remarques

  • Terre Natale n'est pas le premier roman sur le plus célèbre elfe noir des Royaumes Oubliés. Il apparaît pour la première fois dans L'Éclat de cristal, qui est la suite chronologique de la Trilogie de l'Elfe Noir. Cette préquelle a été écrite par Salvatore vraisemblablement à cause du succès de son personnage.
  • L'auteur nous décrit avec beaucoup de détails la société cauchemardesque des drows, violente et sournoise à la fois, à l'opposée de l'idéal humain. Pourtant l'espoir existe toujours : né dans cet enfer, le courage de Drizzt n'en est que plus grand. Le contraste est saisissant entre d'un côté les origines maléfiques du personnage et ses aspirations à faire le bien.