Talmont-sur-Gironde

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Talmont-sur-Gironde
Carte de localisation de Talmont-sur-Gironde
Pays France France
Région Poitou-Charentes Poitou-Charentes
Département Charente-Maritime Charente-Maritime
Arrondissement Saintes
Canton Cozes
Code Insee 17437
Code postal 17120
Maire
Mandat en cours
François Lo Duca
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération Royan Atlantique
Latitude
Longitude
45° 32′ 10″ Nord
         0° 54′ 24″ Ouest
/ 45.5361111111, -0.906666666667
Altitude 0 m (mini) – 24 m (maxi)
Superficie 4,44 km²
Population sans
doubles comptes
83 hab.
(1999)
Densité 19 hab./km²

Talmont-sur-Gironde est une commune française, située dans le département de la Charente-Maritime et la région Poitou-Charentes.
Les habitants de Talmont-sur-Gironde sont appelés les Talmonais.

Sommaire

[modifier] Géographie

Topographie de Talmont-sur-Gironde
Topographie de Talmont-sur-Gironde

La ville est implantée à 15 km au sud de Royan sur un promontoire dominant l'estuaire de la Gironde,

[modifier] Toponymie

Du francique « Tal » signifiant élevé, et mont.

[modifier] Histoire

[modifier] Préhistoire et antiquité

Le site de la commune fut occupé de longue date, comme en témoigne une nécropole néolithique découverte à proximité du lieu-dit du Caillaud, le principal faubourg du village. Durant l'antiquité, le bourg actuel se limite à un modeste hameau de pêcheurs et d'agriculteurs, dépendant sans doute de l'importante métropole romaine de Novioregum, dont de nombreux vestiges sont en cours d'exhumation sur la commune voisine de Barzan. C'est après l'abandon de la ville romaine que Talmont commence à prendre de l'ampleur, les vestiges de Novioregum servant de carrière de pierre à l'embryon du village actuel.

[modifier] Une bastide anglaise

Durant le haut moyen-âge, Talmont devient un poste militaire, puis une seigneurie, sous le nom de Talamo. Celle-ci est acquise en 1284 par Édouard Ier d'Angleterre, Duc d'Aquitaine, qui la fait fortifier, fondant ainsi la ville close, selon un plan comparable aux bastides qui fleurissent alors dans tout le sud ouest de la France. De là le plan en damier, dans lequel les rues se coupent à angle droit mais pas face à face, afin de faciliter la défense et rendre plus difficile une éventuelle intrusion de l'ennemi. La ville est également entourée de remparts, dont il est encore possible de voir quelques vestiges au delà de l'église. Durant la Guerre de cent ans, Talmont sera âprement disputée entre français et anglais. Place forte militaire de première importance, Talmont fut aussi un haut-lieu de pélerinage sur la route de Saint Jacques de Compostelle. Après avoir fait leurs dévotions à Sainte-Radegonde, la sainte-patronne de l'église, les pélerins pouvaient choisir, soit de traverser l'estuaire pour rejoindre la basilique de Soulac, soit de continuer leur périple en passant par Blaye et Bordeaux.

[modifier] Le XVIIe siècle

Durant les Guerres de religion, alors qu'une grande partie de la région passa à la réforme, les Talmonais restèrent en majorité fidèles au catholicisme. En 1652, lors de la Fronde des Princes, des troupes espagnoles alliées aux frondeurs occupent la ville dont ils détruiront la plupart des défenses avant de l'évacuer. Devant la menace de nouveaux conflits, la réparation des fortifications est confiée en 1706 à l'ingénieur Claude Masse. On y installe six « méchants canons » pour protéger les côtes, mais faute de moyens, les travaux ne sont pas conduit à leur terme.

[modifier] Un port de pêche et de commerce

Durant les XVIIIe et XIXe siècles, Talmont est un bourg prospère, vivant principalement de son port de commerce. De nombreux bateaux en route vers Bordeaux s'arrêtent alors dans son port. De nombreuses maisons sont reconstruites, mais en respectant le plan en damier d'origine. Néanmoins, après ces années fastes, le village connaîtra un rapide déclin de ses activités commerciales, en partie à cause de l'envasement de son port.

[modifier] Époque moderne

Pendant la Grande Guerre, en 1918, les américains commencent la construction d’un grand port pour y débarquer le matériel nécessaire à leurs troupes sur le front français, mais l'armistice du 11 novembre sonnera le glas de cette entreprise.

Aujourd'hui, Talmont est un village très fréquenté, classé comme l'un des plus beaux villages de France, et animé toute l'année par de nombreux artisans.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2008 François Lo Duca
2001 2008 Lina Régnier
1995 2001 Bernard Mounier
1987 1995 Suzanne Lardenois
1947 1987 Léon Bonnin
1936 1947 Fernand Graveaud
1923 1936 Félix Clanet
1919 1923 Paul Métadier
1913 1919 Jean Barbotin
1913 1912 Jules Lamothe
1908 1912 Alexandre Pelisson
1892 1908 Jules Lamothe
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
128 115 92 79 83 83
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Personnages liés à l'Histoire de la commune

  • Louis d’Espagne de La Cerda, Amiral de France, fait Comte de Talmont par Philippe VI en 1339.
  • Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier (homme de guerre, gouverneur du Grand Dauphin), et Julie d’Angennes (qu’il épousa après une cour assidue de huit ans et à laquelle il dédiera le célèbre ouvrage « La guirlande de Julie » : Comte et Comtesse de Talmont, de 1656 à 1690.
  • Zog Ier, roi d’Albanie, réfugié quelques jours à Talmont en juin 1940, avant de passer en Angleterre pour échapper aux nazis.

Nota : Les La Trémoïlle étaient princes de Talmont-Saint-Hilaire en Vendée et n’ont jamais possédé Talmont-sur-Gironde.

[modifier] Monuments et lieux touristiques

[modifier] Église Sainte-Radegonde

  • L’église Sainte-Radegonde: consacrée à sainte Radegonde (vers 520-587), Reine des Francs, épouse de Clotaire Ier, fils de Clovis, sainte patronne, entre autres, des marins.

L’église a été édifiée à la fin du XIIe siècle (1140-1170 ?) par les Bénédictins de Saint-Jean-d'Angély; classée MH le 30 août 1890.[2]

  • L’importance de Talmont dans les pèlerinages de Compostelle est incertaine et controversée.
Église de Talmont
Église de Talmont
"Vue générale du site de l'église Sainte-Radegonde"
"Vue générale du site de l'église Sainte-Radegonde"

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Talmont-sur-Gironde.

[modifier] Notes et références

  1. Talmont-sur-Gironde sur le site de l'Insee
  2. base Mérimée

[modifier] Bibliographie

1. Ouvrages d’érudition et de référence

Dangibeaud Charles – Talmon-sur-Gironde à travers les siècles – Saintes, Laborde, 1936

Digard Jeanne – L’église Sainte-Radégonde de Talmont-sur-Gironde – Paris, PUF, 1934

Mingasson-Gillet Anne et Tribondeau Jacques – Talmont jadis et aujourd’hui – La Rochelle, Rupella, 1991

Tonnellier Paul (Chanoine) – Talmont-sur-Gironde – Saintes, Delavaud, nombreuses rééditions jusqu’en 1976

Tribondeau Aline – Sainte-Radegonde de Talmont – Cognac, Le Temps qu’il fait, 1986

2. Littérature, romans, poésie

Chardonne Jacques – Attachements - Paris, Albin Michel, 1943 et Le ciel par la fenêtre, id. 1959

Haury Marthe – Sérénités – Paris, Georges Girard, 1930 et Ombre – La Rochelle, Pijollet, 1935

Mounier Bernard – Talmont et Merveilles sur la Gironde – Royan, Bonne Anse éditions, 2004

Simon Pierre-Henry – L’affût – Paris, Seuil, 1946 et Figures à Cordouan, tome 3 – id., 1971, réédition Le Croît Vif, 2007

Trilby T. – Monique, poupée française – Paris, Flammarion, 1926

[modifier] Liens externes