Synode de Saint-Félix

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Synode de Saint-Félix, synode ou concile des Cathares, tenu en 1167 à Saint-Félix-de-Caraman (aujourd'hui Saint-Félix-Lauragais) sous la présidence du papa Nicétas, évêque des Bogomiles de Constantinople.

Six évêques cathares participent au synode et sontconsolés par Nicetas:

  1. Robert d'Épernon, évêque des Français (certainement le foyer hérétique champenois)
  2. Sicard Cellerier, évêque d'Albi
  3. Marc, évêque de Lombardie
  4. Bernard Raimond, évêque de Toulouse
  5. Guiraud Mercier, évêque de Carcassonne
  6. Raimond de Casalis, évêque d'Agen

Les quatre derniers sont, en fait, les représentants des églises respectives et se voient conférer l'ordination à l'occasion du concile. Il est procédé également aux délimitations des nouveaux évéchés de Toulouse et Carcassonne.

Les actes du synode sont connus grâce à un document, aujourd'hui perdu, vu et publié[1] par Guillaume Besse en 1660. Ce document (dont l'authenticité a été mise en doute[2]) était déjà une copie de l'acte original, réalisée en 1232 ou 1233 par Pierre Poulhan, évêque cathare de Carcassonne.

Faute d'autres sources, personne ne peut confirmer l'authenticité des pièces (Guillaume Besse a t'il eu en main ce copie? Cette dernière est-elle un faux réalisé par l'évêque cathare?), et donc du concile. Quoi qu'il en soit le catharisme occitan semble bien implanté et il apparaît logique qu'une structuration soit réalisée dès cette époque à Saint-Félix ou ailleurs[3].


[modifier] Bibliographie

  • Guillaume Besse, Histoire des ducs, marquis et comtes de Narbonne (Paris, 1660) pp. 483-6: texte Latin.
  • Jean Duvernoy, Le catharisme: l'histoire des cathares (Toulouse: Privat, 1979) pp. 215-219: traduction.
  • Michel Roquebert, Histoire des carhares (édition Perrin - 1999 - ISBN 978-2-262-01894-8

[modifier] Notes et références

  1. dans Histoire des ducs, marquis et comtes de Narbonne
  2. Un séminaire a été organisé sur cette question à l'Université Sophia-Antipolis de Nice en 1999, sans pour autant départager les thèses opposées.
  3. Commentaire de Michel Roquebert dans Histoire des cathares