Synagogue d'Ein Gedi

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Mosaïque de la synagogue. Au fond, l'emplacement de l'arche sainte
Mosaïque de la synagogue. Au fond, l'emplacement de l'arche sainte

L'ancienne synagogue d'Ein Gedi se trouve dans la réserve d'Ein Gedi dans le désert de Judée. Le site était habité dans l'Antiquité. On trouve des références à cet établissement dans le Tanakh[1], mais les éléments découverts dans la synagogue datent de la période byzantine, du IIIe siècle, lorsque le site a été à nouveau habité après sa destruction lors de la révolte de bar Kokhba, au VIe siècle, lorsque le site a été détruit une seconde fois et que la synagogue a été brulée.

Sommaire

[modifier] Fouilles

En 1965, des découvertes indiquant la présence de la synagogue ont été mises au jour lors du labourage du champ. Des fouilles archéologiques ont été réalisées dans les années 1970-1972 par D. Barag, Y. Porat et Ehud Netzer.

Sur le site, on a mis au jour une synagogue qui a existé pendant 400 ans et dont la partie la plus ancienne date du IIIe siècle. Un emplacement destiné au chef de la communauté (appelé dans les sources antiques la chaire de Moïse) était sculpté dans le mur est de la synagogue.

La deuxième phase de construction de la synagogue date du VIe siècle. Le bâtiment a été agrandi, d'autres pièces ont été ajoutées et des bancs ont été construits le long du mur sud. On a découvert une structure ressemblant à une bimah, peut-être une estrade pour poser le sefer Torah.

La synagogue a été détruite par le feu au VIe siècle. Les maisons d'habitation qui la jouxtaient ont également brulé.

[modifier] Découvertes

De la première période de la synagogue, une mosaïque a été conservée. Elle est notamment décorée d'une svastika, motif qu'on retrouve également dans les synagogues de Katzrin et de Gamla.

Une autre mosaïque, plus tardive, contient un texte en araméen. Elle est aujourd'hui exposée au Musée Rockefeller. L'objet de l'inscription est :

  • la liste des générations d'Adam à Japhet
  • le zodiaque
  • la liste des mois hébreux, suivie de Hananiah, Mishael et Azariah[2] - Paix sur Israël
  • une dédicace pour ceux qui ont contribués à l'édification de la synagogue
  • un long passage traitant de principes de comportement au sein de la communauté d'Ein Gedi, indiquant que celui qui provoque une dispute entre deux membres de la communauté, qui colporte aux goyim des médisances (il s'agit de l'interdiction du lashon haraa) sur un autre membre, qui vole ou qui dévoile les secrets de la ville (le secret de la fabrication de l'huile de baumier ou balsamier[3] sur lequel repose l'activité économique d'Ein Gedi),
celui dont les yeux parcourent la terre entière et qui voit les mystères, il portera son visage sur cet homme et sur sa descendance, et il l'enlèvera de sous les cieux. Et tout le peuple dira "amen ve amen sélah"

On a trouvé un trésor de 5000 pièces datant du IVe siècle jusqu'au règne de Justin II (565-578).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • (he) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en hébreu intitulé « בית הכנסת העתיק בעין גדי ».
  • (he) Zvi Ilan, Les synagogues antiques en Terre d'Israël, Ministry of Defense Publishing House, 1991

[modifier] Notes et références

  1. Samuel 24:1
  2. Voir l'épisode de la fournaise ardente du livre de Daniel 1:7 et 3:2
  3. en hébreu, l'arbre dont il s'agit ici s'appelle אפרסמון (voir par exemple le Talmud de Babylone Shabbat 26a[1]), mais il ne s'agit pas du plaqueminier qui porte le même nom en hébreu et qui produit le kaki.
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