Symphonie n° 6 de Beethoven

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Lithographie de 1834 exposée à la Beethoven-Haus de Bonn, représentant Beethoven en train de composer la Symphonie pastorale.
Lithographie de 1834 exposée à la Beethoven-Haus de Bonn, représentant Beethoven en train de composer la Symphonie pastorale.
Lithographie allégorique de la Symphonie pastorale par Jean-Désiré Ringel d'Illzach (1897).
Lithographie allégorique de la Symphonie pastorale par Jean-Désiré Ringel d'Illzach (1897).

La Symphonie n° 6 en fa majeur, opus 68, de Ludwig van Beethoven, fut composée entre 1805 et 1808 simultanément à la Cinquième. Beethoven l'intitula Symphonie pastorale et la co-dédia au prince Lobkowitz et au comte Razumovsky. L'œuvre fut créée le 22 décembre 1808 au Theater an der Wien de Vienne.

Sommaire

[modifier] Orchestration

La Symphonie Pastorale est écrite pour orchestre symphonique. Les parties de violoncelles et de contrebasses se séparent de plus en plus souvent et dans le deuxième mouvement, le pupitre de violoncelles se divisent en deux solistes et le tutti avec les contrebasses à l'octave inférieure. Le piccolo et les timbales n'interviennent que dans le quatrième mouvement, les trombones dans le quatrième et le cinquième, les trompettes dans le troisième, quatrième et cinquième.

Instrumentation de la Symphonie pastorale
Cordes
premiers violons, seconds violons, altos,

violoncelles (dont deux solistes), contrebasses

Bois
1 piccolo, 2 flûtes, 2 hautbois,

2 clarinettes en si♭, 2 bassons

Cuivres
2 cors en fa et en mi♭, 2 trompettes en ut et en mi♭

2 trombones (alto, ténor),

Percussions
2 timbales (fa et do)

[modifier] Structure

Tranchant avec les autres symphonies du compositeur, c'est sa seule symphonie à programme : alors que la très grande majorité des œuvres de Beethoven relèvent de la musique pure, cette symphonie est écrite en référence explicite à des phénomènes du monde réel, et évoque en l'occurrence le thème de l'expérience de la nature, d'où son nom de « pastorale ». La forme de cette symphonie est caractéristique de la musique à programme : ce n'est plus la structure fixe de la symphonie classique en quatre mouvements prédéterminés, mais une forme en cinq mouvements, adaptée au thème.

Chaque mouvement illustre un épisode particulier de la vie à la campagne :

1. Allegro ma non troppo (2/4, blanche = 66, fa majeur)
Erwachen heiterer Empfindungen bei der Ankunft auf dem Lande (Éveil d'impressions agréables en arrivant à la campagne)
2. Andante molto moto (12/8, noire pointée = 50, si♭ majeur)
Szene am Bach (Scène au bord du ruisseau)
3. Allegro (3/4, blanche pointée =108, fa majeur) - Allegro (2/4, noire = 112) - (mesure et tempo primo)
Lustiges Zusammensein der Landleute (Joyeuse assemblée de paysans)
4. Allegro (4/4, blanche = 80, fa mineur)
Gewitter - Sturm (Tonnerre - Orage)
5. Allegretto (6/8, noire pointée = 60, fa majeur)
Hirtengesang. Frohe und dankbare Gefühle nach dem Sturm. (Chant pastoral. Sentiments joyeux et reconnaissants après l'orage)

Les deux premiers mouvement sont autonomes ; le troisième s'achève sur un accord de septième de dominante et doit donc s'enchaîner au suivant (cadence rompue de "ut +7" sur un trémolo de ré♭ des violoncelles/contrebasses, prémices de l'orage). Le fondu enchaîné des deux derniers mouvements est assuré par une gamme de la flûte finissant l'allegro à 4/4 et aboutissant sur le premier thème de l'allegretto à 6/8 confié à la clarinette.

[modifier] Avatars cinématographiques

Un « digest » de cette symphonie réalisé par Leopold Stokowski illustre le cinquième chapitre de Fantasia, dessin animé de Walt Disney, réalisé en 1940.

[modifier] Liens externes