Orchestre symphonique

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L'orchestre symphonique de Melbourne
L'orchestre symphonique de Melbourne

Dans la musique instrumentale classique, un orchestre symphonique est un orchestre de grande taille — généralement, plus de cinquante musiciens, parfois, plus de cent... — principalement dédié aux œuvres de musique symphonique depuis la fin du XVIIIe siècle à nos jours.

Sommaire

[modifier] Historique

L'orchestre symphonique a considérablement augmenté son effectif entre le XVIIIe siècle et la fin du XIXe siècle, passant de moins de cinquante personnes (orchestre typiquement « mozartien ») à plus d'une centaine. Pour exemple les Gurre-Lieder de Schönberg (1913) nécessitent 122 musiciens. Cette inflation est due au rôle de plus en plus important des vents nécessitant un rééquilibrage des cordes.

La disposition de chaque type d'instruments n'a pas toujours été fixée : l'orchestre pré-mozartien avait, au premier plan, les vents avec les cordes disposées en arrière. Hector Berlioz a décrit, en Allemagne, une formation avec les cordes à gauche et les vents à droite. La configuration actuelle (décrite ci-dessous) date du milieu du XIXe siècle, mais certaines œuvres contemporaines requièrent un brassage différent des instrumentistes.

[modifier] Composition de l'orchestre

Schéma d'un orchestre symphonique moderne
Schéma d'un orchestre symphonique moderne

L'orchestre symphonique est constitué de quatre familles d'instruments : les cordes, les bois, les cuivres et les percussions. La composition précise de l'orchestre dépend de l'œuvre exécutée.

Chaque famille comprend un premier soliste (pouvant être secondé par un second ou un troisième soliste) dont le rôle, comme son nom l'indique, est de jouer les parties solo d'une partition orchestrale, mais aussi de diriger des répétitions partielles de son pupitre. Les autres musiciens sont appelés des tuttistes.

Le « premier violon solo » a un rôle hiérarchique et représente souvent l'orchestre devant son chef (qui le salue lors des concerts) et devant le public (commande les levers des musiciens et accueille le chef d'orchestre). Il est de tradition que cela soit lui qui demande le « la » au hautbois (en l'absence de pianiste) pour vérifier l'accord des instruments.

La disposition des différents pupitres peut varier si l'orchestre est caché (dans le cas d'une fosse d'opéra par exemple).

[modifier] Les cordes frottées

Les cordes sont la partie la plus constante de l'orchestre symphonique. Elles sont divisées en cinq pupitres, habituellement répartis de la manière suivante, de gauche à droite (en regardant l'orchestre).

[modifier] Les bois

Disposés en arrière des cordes, les bois se composent de tout ou partie des instruments suivants.

[modifier] Les cuivres

Disposés en arrière des bois, les cuivres se composent des instruments suivants.

[modifier] Les percussions

Les percussions que l'on peut retrouver dans un orchestre symphonique sont les suivantes :

[modifier] Direction de l'orchestre

Icône de détail Articles détaillés : Chef d'orchestre et Directeur musical.

[modifier] Sociologie de l'orchestre

Bernard Lehmann a retrouvé une ascendance sociale plus élevée pour les cordes par rapport aux vents pour les orchestres parisiens. Cette gradation existe également des instruments les plus aigus aux plus graves. Cela serait du à l'âge d'apprentissage de l'instrument (plus précoce pour les cordes), au choix de ce dernier — volontaire pour les violons (en raison du prestige de l'instrument allant de pair avec l'étendue du répertoire), souvent de circonstance pour les vents, et particulièrement pour les cuivres issus d'harmonies municipales.

En contrepartie, les vents ont une proportion de solistes nettement plus importante que pour les cordes, essentiellement composées de tuttistes, ce qui se ressent au niveau individualisme et salaire.

[modifier] Sujets connexes

[modifier] Référence

Bernard Lehmann, L'orchestre dans tous ses éclats. Ethnographie des formations symphoniques, La Découverte, 2005, 262 p. (ISBN 2707146102)