Sylvie Camicas
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Styliste modéliste, Créatrice en accessoires de mode et chapelière. Sylvie Camicas se destinait à devenir danseuse, mais deux graves accidents coup sur coup, arrêtèrent net ses ambitions de devenir petit rat de l'opéra et la cloua sur un lit durant cinq années.
Après une longue convalescence, elle part s'installer aux états-unis en 1983 et s'inscrit au prestigieux Fashion Institute of Technology de New york, vivant de petits boulots.
Rentrée en France, elle monte à Paris et poursuit avec acharnement ses études à l’Académie Internationale de Coupe. Elle en sort première avec un diplôme supérieur de modéliste-toiliste et la mention « excellent ». Parallèlement elle prend des cours de stylisme à l’école Fleury Delaporte et sort « doublement diplômée ». Elle participe également au concours de création de chaussure du MIDEC et gagne le premier prix.
A New York elle avait déniché sur les marchés aux puces, d’anciens petits chapeaux défraîchis des années 50. Conservés précieusement, elle les porte souvent et décide d’apprendre le métier de chapelier-modiste juste par plaisir. Sylvie s’inscrit donc à l’école C.M.T et réussi le tour de force d’avoir le temps de travailler comme styliste pour payer ses études malgré ses inscriptions simultanées à ces 3 écoles.
En 1994, Sylvie travaille chez elle. Par passion elle confectionne une centaine de chapeaux, ses copines commencent à la prendre au sérieux et devant la beauté de ses modèles lui conseillent de les présenter aux grands magasins. Aussitôt la Samaritaine lui passe une commande qui l’oblige à monter son entreprise en deux jours. La même année elle gagne le premier prix de la « meilleure jeune entreprise en création d’accessoire de mode » par la chambre des métiers de Paris, ainsi qu’un stand gratuit au salon du Prêt-à-Porter. C’est un véritable succès.
Elle crée des collections très féminines et retranscrit le mouvement, les attitudes, les arabesques et toute la gestuelle chorégraphique de la danse dans la plupart de ses chapeaux. Son plus par rapport aux autres créateurs, c’est sa solide expérience de styliste-modéliste.
Les grand couturiers lui ouvrent les bras. Elle refuse et ne veut pas être sous les ordres d’un autre créateur. Ses chapeaux porteront son nom et la griffe « Sylvie Camicas » monte en flèche. Tous les grands magasins la suivent : Galeries Lafayette, Franck & Fils et le Bon Marché. En 1998, le Printemps Haussmann la convoque pour étudier une collection haut de gamme et cérémonie pour l’été. Impressionné par le travail de cette petite bonne femme, le Rotary Club de Paris lui décerne en 1999, le «Premier Prix du Travail Manuel » et lui apporte un soutien logistique.
Eté 1999, elle décroche un contrat avec le Fortnum and Mason et rentre dans le cercle fermé des jeunes créateurs Français autorisés à vendre au très sélect magasin Harrods à Londres.
Ses modèles sont publiés entre autre, dans le Figaro Madame, Marie-Claire et Cosmopolitain.
En 2000 elle a radicalement changé de style, ses chapeaux sont très structurés, colorés, urbains et suivent la mode de très près. Les matériaux sont différents, feutre, tissus, bois, cannage, plastique, goudron, résine, fourrure synthétique.
Le 12 septembre 2002, pour commémorer le triste anniversaire des évenements de septembre 2001, la journaliste Kriss, lui consacre une émission entière sur France Inter portraits sensibles, ou elle raconte son aventure américaine et ses débuts dans la mode.
