Suzanne Valadon

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Suzanne Valadon

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Nom de naissance Marie-Clémentine Valade
Naissance 23 septembre 1865
Bessines-sur-Gartempe
Décès 7 avril 1938
Paris
Illustration : Auguste Renoir, 1885

Suzanne Valadon, de son vrai nom Marie-Clémentine Valade, née le 23 septembre 1865 à Bessines-sur-Gartempe et morte le 7 avril 1938 à Paris, est une peintre française.

Sommaire

[modifier] Sa vie

La Buveuse - Portrait de Suzane Valadon par Henri de Toulouse-Lautrec.
La Buveuse - Portrait de Suzane Valadon par Henri de Toulouse-Lautrec.

Fille d’une blanchisseuse non mariée, Suzanne Valadon devint acrobate de cirque à quinze ans, jusqu’à ce qu’une chute mette fin à cette activité. Dans le quartier de Montmartre où elle était établie avec sa mère, puis son fils, le futur peintre Maurice Utrillo, elle eut la possibilité de s’initier à l’art.

Son genre de beauté attira le regard des artistes et elle devint leur modèle, les observant en posant et apprenant ainsi leurs techniques. Elle fut le modèle d’Edgar Degas, Henri de Toulouse-Lautrec, Pierre-Auguste Renoir et Pierre Puvis de Chavannes, nouant des relations avec certains. Habituée des bars « mal famés » de Montmartre où la bourgeoisie parisienne venait « s’encanailler », Toulouse-Lautrec durant cette période fit d’elle un portrait célèbre, intitulé La Buveuse.

Degas remarqua les lignes vives de ses dessins et peintures et encouragea ses efforts. Elle connut de son vivant le succès et réussit à se mettre à l’abri des difficultés financières de sa jeunesse, pourvoyant aux besoins de son fils, appelé à sa naissance Maurice Valadon, et qui ne prit que plus tard le nom de famille de son père : Utrillo.

Suzanne Valadon peignit des natures mortes, des bouquets et des paysages remarquables par la force de leur composition et leurs couleurs vibrantes. Elle est aussi connue pour ses nus. Ses premières expositions au début des années 1890 comportaient principalement des portraits, parmi lesquels un d’Erik Satie avec qui elle eut une relation en 1893. Il lui proposa le mariage au matin de leur première nuit. Elle fut la seule relation intime de celui-ci, le laissant, comme il dira, avec « rien, à part une froide solitude qui remplit la tête avec du vide et le cœur avec de la peine ». En 1894, Suzanne Valadon fut la première femme admise à la Société Nationale des Beaux-Arts. Perfectionniste, elle pouvait travailler plusieurs années ses tableaux avant de les exposer.

Esprit libre, fantasque jusqu’à la bizarrerie, elle était connue pour porter un petit bouquet de carottes, avoir une chèvre dans son studio à seule fin de « manger ses mauvais dessins », ou nourrir ses chats avec du caviar le vendredi.

Son mariage, en 1896, avec un agent de change, prit fin en 1909. Suzanne, alors âgée de 44 ans, délaissa son mari pour un peintre de 23 ans, André Utter, qu’elle épousa en 1914. Cette union, houleuse, devait durer près de trente ans. L’une de ses toiles les plus connues est Adam et Ève, où André Utter figure Adam et elle-même Ève.

À la fin de sa vie, Suzanne Valadon se lia d'amitié avec le peintre Gazi le Tatar.

Suzanne Valadon mourut le 7 avril 1938, entourée de ses amis peintres André Derain, Pablo Picasso et Georges Braque, et fut enterrée au cimetière parisien de Saint-Ouen.

Ses œuvres sont aujourd’hui exposées au Centre Georges-Pompidou et au Metropolitan Museum of Art à New York.

[modifier] Principales œuvres

[modifier] en tant que modèle

[modifier] Bibliographie

  • Suzanne Valadon, Musée National d’art moderne, préface de Bernard Dorival, Réunion des Musées nationaux, Paris 1967.
  • Jeanne Champion, Suzanne Valadon, Fayard (réédition)
  • Diamand Rosinsky, Thérèse, Suzanne Valadon, Paris, Flammarion, 2005, 368 p., (ISBN 2080684655)
  • Michel Peyramaure, Suzanne Valadon, Robert Laffont, coll. "Pocket", Paris, 1998, 2 tomes.

[modifier] Liens externes

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