Sultanat de Kilwa

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Le sultanat de Kilwa fut le plus important de la culture swahili. Son histoire est connue grâce à la deuxième version de la chronique de Kilwa de 1520, reprise par João de Barros dans Décadas da Ásia de 1552. On connaît par ce dernier une liste de souverains.

Sommaire

[modifier] Peuplement historique

Les premiers peuples de Kilwa, étaient selon la tradition, les Mtakata, puis suivirent des Mranga de Jasi, enfin le roi Mrimba des Machinga.

[modifier] Fondation du sultanat et prospérité commerciale

Au IXe siècle l'île de Kilwa Kisiwani est vendue au marchand Ali bin Al-Hasan qui en fait un port de commerce idéalement placé, au nord Mozambique.

Les premières pièces monnaies sont datées des alentours de 1200 et ont été émises par le sultan Ali al-Hasan.

Au XIIIe siècle le sultanat de Kilwa contrôle le commerce de l'or détenu auparavant par Mogadiscio.

Son sultan est décrit en 1331 par Ibn Battûta comme le plus gracieux et aimable des souverains. Ce souverain effectuait cependant régulièrement des raids et des pillages sur le continent. La ville commerçait les marchandises de la Zambie, des bijoux indiens à la porcelaine chinoise. À partir de 1425 des disputes dynastiques déchirent le sultanat.

Cependant, au XVIe siècle, le sultanat est devenu le plus puissant de la côte de Zanguebar ; sa cité en est aussi la plus renommée et la plus luxuriante.

[modifier] L’invasion portugaise et traite des esclaves (1500-1512)

En 1500 le portugais Pedro Alvares Cabral décrit les maison comme étant faite de corail (chaux).

Gaspar Correa décrit la ville à l’arrivée du vaisseau portugais de Vasco de Gama. La médina, ceinte d’une muraille et protégée par des tours, est peuplée de peut être 12 000 personnes. Les ruelles étroites sont bordées de très hautes maisons surmontées de terrasses et disposant de jardins intérieurs. La campagne aux alentours est couverte de jardins luxuriants avec de nombreuses espèces d’arbres et de plantes. Le port est rempli de navire.

Très rapidement les Portugais s’accaparent du commerce de l’or, du textile, des épices, de l’ivoire et de celui des esclaves : la ville est détruite une première fois en 1505 et soumise comme les autres sultanats de la côte. Quiloa, le nom portuguais de Kilwa, paie tribut au roi du Portugal.

[modifier] Retour à l'indépendance et nouvelle prospérité (1512-1784)

À partir de 1512, des mercenaires arabes reprennent Kilwa et la cité retrouve en partie sa prospérité.

En 1606, lors de la visite du Franciscain Gaspar de Santo Berndino, la ville est de nouveau entourée de jardins luxuriants, sur l’île pousse du millet, riz, canne à sucre, et dit-il, « Les insulaires ne savent pas quoi en faire. »

En 1776, le sultan de Kilwa Hassan ibn Ibrahim ibn Yusuf, petit fils d’un Chirazien, abandonne à Morice, un représentant français, un millier d’esclaves pour 20 piastres par an et un don de 2 piastre pour chaque esclave. Il dispose aussi du monopole de la traite.

[modifier] Domination par les sultanats d’Oman et Zanzibar (1784-1886) et déchéance

En 1784, l’île tombe sous la domination des sultans d’Oman et de Zanzibar. Les français construisent alors un fort dans le nord de l’île. La cité est abandonnée dans les années 1840.

À partir du XIXe siècle, la ville n’est plus qu’un petit village. James Prior, chirurgien de la frégate Nisus, qui travaillait sur l’hydrographie de l’ouest de l’océan Indien, déclare que « Comme les autres cités de la côte, dite florissante et populeuse, elle a sombré de la civilisation, santé et puissance vers l'insignifiance, la pauvreté et la barbarie. »

Les îles de Kilwa Kisiwani et Songo Mnara possèdent des ruines de cette civilisation, ruines inscrites au patrimoine mondiale de l’Unesco[1].

[modifier] Colonisation allemande (1886-1918)

En 1886, Kilwa fut annexée et intégrée à la colonie d’Afrique de l’est allemande. Elle le restera jusqu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale en 1918.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Site de l’Unesco.

[modifier] Sources

  • Peter Garlake: Afrika und seine Königreiche, Berlin, Darmstadt, Wien 1975, S. 88

[modifier] Liens externes

[modifier] Articles connexes