Sugar Ray Robinson

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Robinson.

Walker Smith Jr, dit Sugar Ray Robinson, né le 3 mai 1921 et décédé le 12 avril 1989, était un boxeur américain. C'est l'un des meilleurs boxeurs de tous les temps. C'est l'idole de Mohamed Ali.

[modifier] Carrière

Walker Smith Jr fréquente très tôt la salle du Crascent Atlhetic club d’Harlem où sa famille a migré. A 15 ans, il combat pour la première fois en amateur, catégorie mouche, et ce malgré le refus de sa mère. Pour ce faire, il boxera sous le nom de « Ray Robinson » grâce à une licence que son manager, George Gainford, utilise alors que son titulaire vient d’abandonner les rings quelque temps auparavant.

Après un titre aux Golden Gloves chez les plumes, Sugar Ray dont le palmarès porte à discussion (certains le créditent d’un palmarès amateur parfait alors que d’autres pensent qu’il a connu deux revers face à Billy Graham), effectue ses débuts professionnels au Madison Square Garden de New York le 4 octobre 1940 à la même affiche que le choc mondial des Welters entre Henry Armstrong et Fritzie Zivic. Dès septembre 1941, Ray Robinson progresse si rapidement qu’il est déjà classé dans les plus sérieux prétendants à ce titre. Élu boxeur de l’année 1942, il enchaîne 32 nouvelles victoires (22 avant la limite) notamment sur deux ex-champions : Zivic et Angott ou sur l’espoir Marty Servo.

Jake LaMotta mit fin à son impressionnante série de victoires (40 en pro et 135 en amateur) le 5 février 1943.

Il devient champion du monde des poids welters le 20 décembre 1946. Il conserve son titre jusqu'en 1951. Il passe alors en poids moyens, catégorie dans laquelle il remporte le titre mondial dès le 14 février 1951 face à Jake LaMotta lors de la 13e reprise. Il perd son titre le 10 juillet 1951 puis le regagne dans la foulée le 12 septembre face à Randy Turpin. Déjà élu boxeur de l'année en 1942, il est à nouveau désigné meilleur boxeur de l'année en 1951. Il conserve son titre en 1952, battant notamment Rocky Graziano sur KO dès la 3e reprise. Sugar Ray gagne le titre mondial dans une troisième catégorie, les lourds légers, le 25 juin 1952 en mettant KO Joey Maxim à la 14e reprise. Il annonce ensuite sa retraite le 18 décembre 1952.

Il est de retour sur les rings à la fin de l'année 1954 et regagne le titre mondial des poids moyens le 9 décembre 1955. Il perd ce titre le 2 janvier 1957 face à Gene Fullmer, mais le regagne lors de la revanche le 1er mai 1957 sur un crochet du gauche à la cinquième reprise. Il en va de même face à Carmen Basilio qui le bat le 23 septembre 1957 mais perd le 25 mars 1958. Il perd ensuite son titre le 22 janvier 1960 face à Paul Pender, mais s'incline également lors de la revanche.

Ray entame ensuite la longue liste de ses combats en « trop ». Devant Fullmer en mars 1961, puis Giardello en juin 1963… Afin de résorber ses dettes fiscales, il boxe à travers l’Europe et les États-Unis, réduit tel son ombre, à combattre des espoirs ou « seconds couteaux » pour moins de 700 dollars… Il dispute son dernier combat le 10 novembre 1965. Sa carrière professionnelle s'étend ainsi du 4 octobre 1940 au 10 novembre 1965.

Ray tournera quelques films, puis ouvrira un night-club à Harlem, avant que le fisc le lui saisisse, et créera une fondation afin d’aider les jeunes déshérités.

Il décède le 12 avril 1989 à Los Angeles, des suites de la maladie d’Alzheimer.

[modifier] Style et influences

Idéalement proportionné, Sugar Ray Robinson combinait puissance, vitesse et précision. Styliste à la pureté rarement égalée, il pouvait se transformer en redoutable frappeur. Jack Newfields analyse « Tout ce qu’on rêve d’avoir entres les cordes, Ray Robinson le détenait. L'aisance gestuelle, le délié du jeu de jambes, la fluidité et la précision des jabs, l’élégance dans ses déplacements, la foudre dans ses deux poings, le sens inné des esquives et la science des feintes, la vitesse d’exécution, et le geste juste au moment crucial. Tout un rêve ! ». Défensivement, Ray utilisait tout le ring grâce une fabuleuse mobilité. Son habileté à bloquer ou à éviter les coups aurait sans doute rendu jaloux l’immense Jack Johnson.

Jamais mis réellement hors combat avant la distance, ses quelques voyages au tapis (10 !) (Grispos, LaMotta, Levine, Bell, Villemain, Graziano, Giardello, Wilf Greaves (à deux reprises) et Archer (lors de son ultime sortie) réussirent cet exploit !) prouvèrent qu’il possédait également une grande capacité de récupération.

Souvent considéré comme le plus « parfait » combattant de l’histoire, sa boxe dépassait les notions de beauté et de magie. Même Mohamed Ali (qui était venu le supplier de devenir son manager avant son tournoi olympique de Rome, et qui lui servit bien plus tard (en mars 1965) occasionnellement de soigneur !) avoua : « Ray Robinson a été l’unique boxeur meilleur que moi de toute l’histoire. À une époque où ses adversaires potentiels étaient des vrais durs (Servo, Zale, LaMotta, Cerdan, Graziano, Fullmer, Basilio…), Ray transforma ce sport brutal en véritable art ».

[modifier] Liens externes