Stéatopygie

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Une femme khoïsane stéatopyge (à gauche) (illustration de 1900)
Une femme khoïsane stéatopyge (à gauche) (illustration de 1900)

La stéatopygie est une hyperplasie génétique du tissu adipeux de la région fessière, s'étendant souvent à la partie antéro-latérale des cuisses et parfois jusqu'au genou.

La stéatopygie est une caractéristique génétique de certaines populations Africaines, notamment des Khoisans et des Pygmées d'Afrique centrale. Elle semble être un trait typique de la population qui s'installa jadis du golfe d'Aden au cap de Bonne-Espérance, dont les Khoisans et les Pygmées sont les descendants. Mais si les Khoisans en présentent les plus typiques exemples, la stéatopygie s'observe dans de nombreuses populations africaines, notamment chez les Basters de Rehoboth (y compris de sexe masculin) et chez les Andamanais Négritos. La stéatopygie est presque toujours plus marquée chez les femmes (répartition gynoïde des graisses, prédominant sur les fesses et les cuisses) que chez les hommes (répartition androïde des graisses, prédominant sur l'abdomen) et est considérée par les Khoisans comme un trait de beauté.

La stéatopygie se constitue dans l'enfance et atteint son niveau de développement maximal au cours de la première grossesse. Elle peut s'accompagner d'une hypertrophie des petites lèvres.

Chez les Premiers hommes la stéatopygie était probablement considérée comme une marque de beauté et de fertilité, comme l'attestent les découvertes de diverses Vénus paléolithiques dites Vénus stéatopyges au galbe fessier particulièrement marqué (Vénus de Willendorf, de Lespugue, de Savignano…).

Le rôle physiologique de la stéatopygie est discuté (thermorégulation, production hormonale, réserves énergétiques).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Passemard L, Les Statuettes féminines paléolithiques dites Vénus stéatopyges, 1938, Nîmes, Tessier.