Sortie extravéhiculaire

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir EVA.
L'astronaute Bruce McCandless lors d'une activité extravéhiculaire
L'astronaute Bruce McCandless lors d'une activité extravéhiculaire

Une sortie extravéhiculaire, ou activité extravéhiculaire, abrégée EVA (Extra-vehicular activity) est une activité réalisée dans l'espace – à l'extérieur d'un véhicule spatial – par un spationaute vêtu d'une combinaison spatiale.

Ce terme est le plus souvent utilisé pour des activités extravéhiculaires menées en orbite autour de la Terre à proximité d'un véhicule spatial (spacewalk), mais il se réfère également aux sorties sur la surface lunaire (moonwalk). Ainsi, les sorties extravéhiculaires sont utiles à des fins d'assemblage ou de réparation de navettes spatiales et de stations spatiales ainsi qu'à l'exploration et à la récolte d'échantillons lunaires.

La première sortie extravéhiculaire a été effectuée par le cosmonaute russe Alexei Leonov le 18 mars 1965, à partir du vaisseau Voskhod 2. L'américain Edward White le suit le 3 juin.

Sommaire

[modifier] Fonctionnement de la combinaison

A l'intérieur la pression gazeuse n'est que de 0,3 bar, soit 30% seulement de la pression de la station ou de la surface terrestre (1 bar). Ceci indispensable pour que la combinaison reste souple. Il y a une alimentation en dioxygène pur et un système de recyclage du dioxyde de carbone. Il y a un système qui régule la température.

Icône de détail Article détaillé : combinaison spatiale.

[modifier] Les dangers des sorties extravéhiculaires

Les sorties extravéhiculaires sont dangereuses pour de nombreuses raisons. La première est le risque de collision avec des débris spatiaux ou des micrométéorites. En effet, ces objets se déplacent à une très grande vitesse (de l'ordre de plusieurs kilomètres par seconde) et l'impact d'un débris peut entraîner de gros dégâts sur les combinaisons. Le perçage de la combinaison spatiale entraînerait une dépressurisation, l'anoxie puis la mort rapide du spationaute s'il n'est pas rapidement rentré dans le véhicule pressurisé.

Une autre raison importante est que les sorties extravéhiculaires sont généralement prévues tardivement, notamment lorsque des dysfonctionnements imprévus sont découverts ; le danger de ce type d'intervention mène inévitablement à une pression émotionnelle intense des spationautes, qui, bien que sélectionnés pour leur stabilité exceptionnelle sous la pression, restent des humains.

Un autre problème possible est la rupture du câble de liaison avec le véhicule spatial. Le risque est que l'astronaute s'éloigne de la station sans pouvoir revenir, sans gravité ni freinage pour arrêter son mouvement. Pour éviter cela l'astronaute dispose d'un système de propulsion à l'arrière de la combinaison nommé SAFER ( pour Simplified aid for EVA rescue).

Aujourd'hui, aucun accident catastrophique n'a eu lieu lors d'une sortie extravéhiculaire, et aucun spationaute n'est mort durant l'une de ces activités. Cependant, les scientifiques développent des robots spécialisés dans les opérations de maintenance extravéhiculaires, afin de réduire les risques potentiels pour les humains.

[modifier] Préparation de la sortie

La veille de la sortie, le matériel et les procédures sont vérifiés. La nuit précédent la sortie, les astronautes doivent dormir à une pression de 0,7 bar, dans le module de décompression (Quest airlock de l'ISS). C'est la phase de camp out ( campement), qui permet de purger les organismes de leur diazote, et d'éviter les malaises dûs à une pression basse dans la combinaison.

[modifier] Sas de décompression

Dans l'ISS la sortie se fait par le module Quest airlock qui permet de diminuer progressivement la pression autour des astronautes. Ils sortent ensuite par une écoutille.

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Sortie extravéhiculaire.