Discussion Utilisateur:Sobek/Théorie du développement économique par le libéralisme

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Tout indique que la création de richesses et un développement économique soutenu ne surviennent que sous des régimes libéraux. La politique et l'économie ne sont pas des sciences exactes. On ne peut pas faire d'expériences en laboratoire pour vérifier quel système fonctionne et quel autre ne fonctionne pas, mais le capitalisme est le phénomène social qui se rapproche le plus des conditions expérimentales. Il existe un certain nombre de cas où une population partageant les mêmes antécédents historiques, la même langue et les mêmes normes culturelles est divisée entre deux systèmes différents, l'un étant une économie de marché et l'autre une économie dirigée et centralisée.

C'est le cas de l'Allemagne divisée, entre l'Est communiste et l'Ouest capitaliste, où l'on a parlé de miracle économique à l'Ouest, suite à la reconstruction de la seconde guerre mondiale, qui a dû payer, lors de la réunification, pour renflouer l'Allemagne de l'Est qui était pourtant le pays le plus prospère du bloc Est communiste. Le même exemple peut être donné avec La Corée du Nord communiste et La Corée du Sud capitaliste. Elle fait maintenant partie des tigres asiatiques et offre au monde un exemple éclatant du fait que les pays en développement peuvent passer devant les vieux pays industrialisés. On peut observer la différence entre Taiwan, économie de marché au développement rapide, et la Chine communiste qui a souffert de famine et de misère jusqu'à ce qu'elle ouvre ses marchés.

Plus un pays adhère au libéralisme, plus il a de chances de parvenir à la prospérité, de connaître une croissance rapide, de jouir d'un niveau de vie et d'une espérance de vie élevés. Les citoyens des pays dont l'économie est plus libre sont dix fois plus riches que ceux des pays dont l'économie l'est moins, et ils vivent en moyenne une vingtaine d'année en plus...

La phase de développement économique qui a caractérisé les deux derniers siècles n'a aucun équivalent historique qui précède l'émergence de l'économie de marché au XIXème siècle. Jusque-là, l'ordre des choses était que les gens vivaient plus ou moins dans la misère, obtenant de quoi survivre de jour en jour. Après le XVIème siècle, lorsque différentes parties du monde entament très lentement et à tâtons de relations commerciales, on constate des périodes de croissance économique, mais celles-ci sont tout à fait éphémères et marginales. Les conditions de pauvreté au XVIIIème étaient pratiquement semblables partout. Même si les revenus globaux de la population avaient été distribués équitablement, cela n'aurait pas suffi à créer des conditions de vie descentes pour une majorité qui n'aurait pas eu l'eau potable, ni pain quotidien et qui aurait du se contenter d'un seul vêtement par personne. On estime que la croissance globale de l'économie entre 1500 et 1820 n'est qu'un trentième de ce qu'elle a été depuis . Les revenus en Europe ont plus que décuplé. L'Asie accélère aussi son rythme de croissance depuis un demi siècle : le niveau de vie en Chine a été multiplié par six et celui du Japon huit .

La croissance économique signifie également que les individus ont plus d'occasions et de pouvoir pour agir dans leur propre intérêt, ainsi qu'un remède à la pauvreté. Quelques économistes ont proposé la théorie de l'enrichissement "au goutte-à-goutte", selon laquelle un petit nombre parmi ceux qui ont pris les devants s'enrichissent d'abord, après quoi un partie de la richesse qu'ils ont accumulée finie par rejoindre les plus pauvres lorsque ceux-ci travaillent pour eux. Ce qui arrive, c'est que la croissance procure autant d'avantages aux pauvres, et au même rythme qu'aux riches. Ils en profitent immédiatement du fait de la valeur accrue de leur travail et que les biens qu'ils achètent sont meilleur marché par rapport à leurs revenus. L'économie du pays s'améliore d'abord par ce que ses habitants travaillent épargnent et investissent.

Sources : livre par Johan NORBERG "Plaidoyer pour la mondialisation capitaliste" ; article de Carol BELLAMY "The state of world's children" pour l'UNICEF ; article de Paul et Grahame THOMPSON "Hirst : globalization in question" pour Cambridge.