Utilisateur:So Leblanc/Conférence d'Alain Demurger du 24 octobre 2007

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CONFERENCE SUR LE PROCES des TEMPLIERS par Alain Demurger. Le texte ci-dessous a pour but de restituer les informations contenues dans cette conférence de deux heures.

Sommaire

[modifier] La situation du Temple en 1307

Ce qui est faux : 1. Le retour massif des Templiers en Occident. 2. Les Templiers étaient les banquiers de l'Occident. 3.Les Templiers étaient impopulaires.

  • 1. En 1307, le quartier général de l'ordre est à Chypre. Jacques de Molay vient à Paris avec Raimbaud de Caron pour répondre à une convocation du pape. Il s'agit de parler de l'organisation d'une nouvelle croisade et tous les dignitaires de l'ordre restent à Chypre. L'ordre n'a jamais abandonné la défense de la Terre sainte. Une alliance est conclue entre les forces chrétiennes et la Petite Arménie entre 1292 et 1302. Des opérations sont combinées avec les Mongoles de Perses qui bien que musulmans, sont hostiles à la Syrie. le Temple est actif et recrute. Il n'y a pas de crise de recrutement. On voit des hommes reçus dans l'ordre jusqu'à la veille de l'arrestation du 13 octobre 1307.

[modifier] Le contexte de l'affaire

Le contexte de l'affaire s'inscrit dans un conflit extrêmement violent entre Boniface VIII et Phlippe IV le Bel. C'est un conflit idéologique qui oppose la théocratie pontificale et les monarchies maîtresses chez elles au civil comme au religieux. Ce conflit atteint son paroxysme en 1302 lorsque se produit l'attentat d'Anagni, résidence d'été du pape dans la région de Rome. Ainsi, le procès du Temple s'insère dans le procès de la mémoire de Boniface VIII. L'action menée contre les Templiers est une occasion offerte au roi de France pour faire pression sur le procès à la mémoire de Boniface VIII.

[modifier] Les accusations

L'acte d'accusation se base sur des rumeurs qui sont venues par un ecclésiastique de la région d'Agen. Le roi entend ses accusations et transmet le dossier à Philippe de Nogaret qui poursuit une enquête discrète. Le roi fait part de ses rumeurs au nouveau pape, Clément V, tout juste couronné à Lyon, et qui n'y attache pas trop d'importance à ce moment-là. Lorsque Jacques de Molay arrive en France, il est confronté à ces rumeurs. Il est menacé par ces rumeurs. Il demande donc qu'une enquête soit ouverte par le pape de façon à être lavé de ses rumeurs et de ses soupçons. Or Clément V doit subir un traitement médical lourd qui doit durer un mois, ce qui retarde cette enquête. Alors le roi de France en profite pour déclencher de sa propre initiative, une enquête officielle. Cette enquête sera tout à fait illégale.

Le 14 septembre 1307, le roi fait expédier à ses baillis, soit une trentaine de personnes, une lettre les informant du jour, de l'heure et de l'objet de l'arrestation des Templiers. Dans cette lettre, les rumeurs colportées sont transformées en accusations. Ces accusations sont les suivantes :

  • reniement du Christ
  • crachat sur la Croix
  • baisers obscènes sur divers parties du corps
  • sodomie conseillée en cas d'échauffement
  • idolâtrie
  • magie et sorcellerie

[modifier] L'arrestation

Un discret état des biens de l'ordre du Temple est alors commencé. Cinquante autres personnes proches du roi, sont ensuite informées de l'arrestation des Templiers, Guillaume de Paris, l'Inquisiteur de France et aussi son confesseur, les sénéchaux du roi. L'arrestation est prévue pour le 13 octobre. Il semble qu'il n'y ai pas eu de fuites. Les Templiers se sentant innocents n'avaient pas de précautions à prendre. Seul, Gérard de Villiers s'enfuit avec quarante Templiers. Il avait mauvaise réputation dans l'ordre. Toutes les places fortes royales à Paris, autour de Paris et dans tout le royaume, ont servit à emprisonner les Templiers. 230 templiers ont été interrogés dont 138 à Paris (traces écrites). Il faut estimer entre 1200 et 1500 le nombres de Templiers arrêtés (pas toujours d'archives).

[modifier] Enchaînement de procédures

Clément V n'est pas au courant de cette arrestation avant qu'elle ne se passe. Les autres souverains d'Aragon et d'Angleterre ne suivent pas le roi de France. Les premiers interrogatoires débutent le 19 octobre. Clément V ne diligente pas d'inquisiteurs de la Foi. (Il se méfie des inquisiteurs). Les Templiers torturés avouent. On s'aperçoit que chacun n'avoue qu'une ou deux accusations seulement cela suffit aux accusateurs. Ce qui importe, c'est d'obtenir une réponse globale. Jacques de Molay reconnaît le crachat sur la croix lors de sa réception dans l'ordre mais dit avoir craché à côté, sur le sol. C'est tout ce qu'il a avoué.

Le pape est exclue de cette procédure. En droit canon, elle est illégale. Clément V décide alors de reprendre la main. Il demande l'arrestation de tous les templiers dans tous les royaumes et à Chypre. Les souverains vont s'exécuter mais lentement. Le dernier château tombe en 1309. Les rois de Castille et du Portugal ne procéderont à aucune arrestation.

C'est alors qu'en février 1308, le pape suspend les Inquisiteurs pour rendre la procédure caduque. Le 25 mars, les universitaires de Paris s'insurge contre le roi de France en clamant que celui-ci a eu tord. Ce dernier réplique en convoquant des représentants civiles (bourgeois) qui naturellement, se rallient à lui. Le roi se rend à Poitiers en mai 1308. Il y fait un discours très violent contre le pape. Le pape ne prendra aucune décision contre les Templiers tant que ceux-ci (personnes et biens) ne sont pas sous l'égide de l'Église.

Des interrogatoires sont poursuivis devant le pape à Poitiers en juillet. Aucun dignitaire de l'ordre n'est présent. C'est alors que le pape cède. Il accepte de laisser la garde des Templiers emprisonnés et la gestion de leurs biens au roi de France. (Il n'est pas matériellement possible au pape de faire garder les Templiers dans ses prisons, ni d'administrer leurs biens.) Il réhabilite les Inquisiteurs et il obtient en échange que la procédure soit menée par la papauté. Il promulgue la bulle "Faciens misericordiam" qui lance une double procédure pontificale. Dans chaque diocèse s'organise des commissions pontificales. Les jugements seront rendu par un concile, le concile de Vienne en Dauphiné. Le pape se réserve le cas des dignitaires de l'ordre. Ainsi, trois cardinaux vont interroger les dignitaires à Chinon. Il nous en parviendra un document appellé le parchemin de Chinon. (Redécouvert par l'historienne Barbara Frale et publié en 2003). Qu'apporte cet original de Chinon ? Rien de neuf sur les interrogatoires. Ce qui est nouveau, c'est que les trois cardinaux après avoir entendu les cinq dignitaires, les ont absous. Les dignitaires avaient reconnu leurs fautes.

En effet, après la bulle "faciens misericordiam", tout templier qui reconnaît ses fautes, est absout par son évêque. Les dignitaires ne veulent parler que devant le pape. Erreur de Jacques de Molay dans son système de défense.

[modifier] Coupable ou non ?

Les missions vont faire un travail sérieux et elles ne sont pas soumises au roi. Au sujet de la pratique de la réception dans l'ordre, il semble qu'un rituel initiatique, à la façon d'un bizutage, ait pu être introduire. Sur 127 questions dans l'acte d'accusation, dix portent sur la réception. En effet, tout de suite après la remise du manteau, la pratique de renier le Christ semble avoir été mise en place afin d'éprouver le vœux d'obéissance des nouveaux templiers. Le reniement du Christ était assez courante dans la société médiévale mais assez scandaleuse au sein d'un ordre religieux.

[modifier] Sursaut templier

En février et mars 1310, environ six cent templiers décident de monter à Paris pour défendre l'ordre. Ils sont remis à l'évêcher qui entend les 127 articles d'accusation. Le 12 mai, les sentences de la commision provinciale de Sens réunie à Paris (archevêque de Sens, Philippe de Marigny) condamne au buchet cinquante quatre templiers considérés comme relaps. (Les miniatures representent beaucoup ce bucher.)Le 3 novembre, les travaux des commissions sont suspendus.

[modifier] Le concile de Vienne

PRISE DE NOTES EN COURS D'ECRITURE

[modifier] Les légendes du Temple

PRISE DE NOTES EN COURS D'ECRITURE

[modifier] La malédiction

[modifier] Magie et sorcellerie

[modifier] L'ésotérisme

[modifier] Le trésor

Le trésor est matériel et spirituel. Il ne faut surtout pas qu'il soit découvert, alors cherchons-le.

[modifier] Commentaires

Extrait de l'article principal en contradiction avec l'analyse de Demurger:

  • L'une des premières raisons fut la perte de la ville de Saint-Jean d'Acre, qui entraîna celle de la Terre sainte. En effet, le 28 mai 1291 [1], les croisés perdirent Acre à l'issue d'une bataille sanglante. Les chrétiens furent alors obligés de quitter la Terre sainte et les ordres religieux tels que les Templiers ainsi que les Hospitaliers n'échappèrent pas à cet exode. La maîtrise de l'ordre fut déplacée à Chypre. Or, une fois expulsé de Terre sainte, avec la quasi-impossibilité de la reconquérir, la question de l'utilité de l'ordre du Temple s'est posée car il avait été créé à l'origine pour défendre les pèlerins allant à Jérusalem sur le tombeau du Christ.
  • "Le pape délégua alors deux cardinaux pour aller entendre les témoins à Chinon. Il nous parviendra un document appelé le manuscrit ou parchemin de Chinon)." Selon Demurger, il s'agit de trois cardinaux.
  • Il promulgue la bulle "Faciens misericordiam" qui lance une double procédure pontificale. Cette bulle n'est pas citée dans l'article.