Skellig Michael

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Skellig Michael
Skellig Michael
Monastère sur Skellig Michael
Monastère sur Skellig Michael
Phare sur Skellig Michael
Phare sur Skellig Michael

51°46′N 10°32′W / 51.767, -10.533 Skellig Michael est, avec Little Skellig, l'une des deux îles qui compose l'archipel des Skelligs, à une quinzaine de kilomètres au large de la côte sud de l'Irlande. Elle fut classée patrimoine mondial de l'UNESCO en 1998.

[modifier] Présentation

Situées à l'extême Sud-Ouest de l'Eire (République d'Irlande) elles sont quasiment le lieu le plus ouest du continent européen. Ces deux pitons rocheux inhospitaliers forment un ensemble unique, bien visible pour qui fait le tour du Kerry, dont l'aspect sauvage a toujours exacerbé l'imagination.

Il n'existe pas de port sur les Skelligs, juste une jetée sur Michael où la grande houle de l'Atlantique ne permet pas de s'amarrer, même par beau temps. De ce fait, le site qui ne peut être visité que par un petit nombre de touristes et seulement quelques jours par an est resté quasiment intact depuis des siècles. Culminant à 210 mètres au dessus des plus hautes eaux, elles sont tellement abruptes que tout y est organisé autour d'escaliers de pierres.

[modifier] Présence humaine

Si Little Skellig n'a jamais abrité que des colonies d'oiseaux de mer, Skellig Michael fut habitée dès le VIIe siècle. Une petite communauté de moines catholiques s'y est installée, vivant chichement de pêche, d'un peu de culture et de beaucoup de prières. Ils se sont construit des petites maisons de pierres plates (les capitelles), empilées en cercles, leur donnant un aspect de ruches, d'où leur nom en anglais de beehive hut (ceci est contesté, les ruches n'auraient pas été construites par les moines mais plus tard, vers 1400-1500). Relevés régulièrement par des bateaux venus de la grande île (l'Irlande), les moines ont entretenu ce sanctuaire pendant plus de cinq siècles.

Devenu un lieu de pèlerinage vers l'an 1200, la communauté de Skellig a disparu au profit de moines catholiques de l'abbaye continentale de Ballinskelligs qui organisaient, quand le temps le permettait, des passages depuis la terre (île de Valentia ou Portmagee).

Vers 1800, l'idée d'un phare germe et l'Ile est rachetée par les Phares et Balises qui entreprend la construction de deux lanternes en 1826. Une seule restera au XXe siècle. D'une portée de 27 milles nautiques, il fut automatisé en 1987 et, depuis cette date, plus personne n'habite Skellig Michael, mettant fin à plus de mille trois cent ans de présence humaine sur ce lieu mythique.

[modifier] Voir aussi

Îles Skellig

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