Siège du fort de Médine

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Le siège du fort de Médine eut lieu en 1857 au Mali entre les troupes françaises commandées par le général Faidherbe, gouverneur du Sénégal et les guerriers toucouleurs d'El Hadj Oumar Tall.

[modifier] Origine

Poussée par la rivalité de son puissant voisin le Royaume-Uni, la France avait l'ambition de créer un empire colonial dans l'ouest de l'Afrique. Une première tranche de crédit pour la ligne de chemin de fer du Dakar-Niger qui formera la colonne vertébrale avait été votée l'année précédente par le pouvoir législatif.

L'armée et ses tirailleurs avaient déjà fait une partie du travail : forçant son chemin vers l'est, elle avait réussi à établir une série de forts, ainsi qu'une ligne télégraphique, acheminant troupes et canons par les fleuves, sur des navires à vapeur apportés en pièces détachées au début des voies navigables.

[modifier] Bataille

L'armée toucouleure comptait de 20 000 à 25 000 hommes armés de fusils et elle fit le siège du fort de Médine, le plus avancé. Le siège dura 97 jours, durant lesquels, à chaque assaut, les assiégeants laissèrent des centaines de cadavres au pied du mur du fort. Rapidement, les monceaux de corps en putréfaction empestèrent la garnison. Le 18 juillet 1857, les militaires et les quelques 7 000 habitants du village allié relié au fort n'eurent plus rien à manger. Le commandant, le sergent Desplat, à court de munitions, prépara des grenades pour se faire sauter « quand il verrait l'ennemi dans la place ».

C'est alors que surgit Faidherbe lui-même, à bord d'un bateau à vapeur transportant « 500 combattants, dont 100 Blancs ». À quelques kilomètres, le navire fut bloqué par des hauts-fonds. Faidherbe clama : « Le devoir est de périr ou de sauver Médine. » On « surchargea les soupapes de sûreté et on poussa les feux ».

Le bateau s'arracha. La garnison fut sauvée.

[modifier] Source


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