Siège de Gibraltar (1779-1783)

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Siège de Gibraltar

"La levée du siège de Gibraltar", 13 septembre 1782, par John Singleton Copley
Informations générales
Date 24 juin 1779 - 7 février 1783
Lieu Détroit de Gibraltar
Issue Victoire britannique décisive
Belligérants
Espagne
France
Grande-Bretagne
Commandants
Duc de Crillon George Augustus Eliott
Forces en présence
40 000 hommes,
246 pièces d'artillerie
5 500 à 7 000 hommes,
96 pièces d'artillerie
Pertes
5 000 hommes morts, blessés ou faits prisonniers 333 morts au combat
911 blessés
536 morts de maladie
Guerre d'Indépendance américaine

Batailles de la guerre d'indépendance américaine

Lexington et Concord (avril 1775) • Boston (avril 1775 / mars 1776) • Bunker Hill (juin 1775) • invasion du Canada (1775)Brooklyn (août 1776) • Trenton (déc. 1776) • Princeton (jan. 1777) • bataille de Bennington (août 1777) • Brandywine (sept. 1777) • campagne de Saratoga (1777) • bataille de Saratoga (sept. 1777) • Germantown (oct. 1777) • Monmouth (juin 1778) • Savannah (sept.-oct. 1779) • Eutaw Springs (sept. 1781) • cap Henry (mars 1781) • Pensacola (mai 1781) • baie de Chesapeake (1781) • Yorktown (1781) • campagne de 1782baie d'Hudson (1782) • Saint-Kitts (1782) • Les Saintes (avril 1782) •

Le Grand Siège de Gibraltar au début de la guerre d'indépendance américaine, se solda par l'échec de l'opération conjuguée navale et terrestre franco-espagnole visant à prendre Gibraltar aux Britanniques.

[modifier] Récit

En juin 1779, l'Espagne suivit la France dans son engagement aux côtés des Insurgents américains contre la couronne britannique.

Dès le mois de juillet, les forces conjuguées de la France et de l'Espagne mettaient le siège devant la garnison britannique de Gibraltar, base navale stratégique : c'était le début d'une entreprise qui allait durer plus de trois années. Les défenseurs, sous la direction du baron George Elliott, endurèrent ainsi un blocus et un bombardement soutenu.

Las de l'absence de résultats, les Français envisagèrent finalement une opération terrestre et navale de grande envergure. Sur la proposition de l'ingénieur Lemichaud d'Arçon, les assiégeants montèrent une artillerie de marine sur des navires (prames) à coque renforcée pouvant tirer à bout portant : cinq machines à deux rangs de batteries, et cinq autres à un seul rang formaient une artillerie de cent cinquante pièces. Pour être plus sûr de la position de ses prames et de la justesse de ses calculs, d'Arçon s'était embarqué sur un frêle esquif exposé au feu de la place, afin de sonder lui-même en avant des fronts qu'on devait attaquer. En conséquence de ce travail, on détermina la route qu'auraient à tenir les machines et leur position définitive.

L'expédition, impliquant 40 000 hommes par voie de terre et 48 vaisseaux par voie de mer, eut lieu le 13 septembre 1782. Deux des prames mirent à la voile, et furent suivies des huit autres, qui se portèrent beaucoup trop en arrière, de sorte que les premières essuyèrent sans partage tout le feu de la place. Au lieu de les faire retirer pour rejoindre les autres, on apporta, pendant cette attaque, l'ordre de les consumer toutes les dix, sous prétexte qu'elles pouvaient tomber au pouvoir des Anglais. La jalousie et le peu d'accord qui régnait entre les officiers espagnols et les officiers français firent échouer ce projet, qu'Elliott, défenseur de Gibraltar, sut apprécier, en rendant à l'inventeur un témoignage appuyé.

Malgré de nombreuses pertes, la garnison britannique survécut à l'assaut terrestre.

Finalement, en février 1783, les Français levèrent le siège. George Augustus Eliott fut décoré de l'Ordre du Bain et fut créé 1er Baron Heathfield de Gibraltar. Le traité de Versailles renforça les traités antérieurs.

[modifier] Sources