Sepik

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Le Sepik

Vue satellite de l'embouchure du Sepik
Longueur 1 126 km
Surface du bassin 80 321 km2
Se jette dans Mer de Bismarck
Bassin collecteur Sepik
Pays Nouvelle-Guinée
Cours d’eau - Hydrologie

Le fleuve Sepik (prononcé "si-pik") est le plus long cours d'eau de Nouvelle-Guinée. La majorité du fleuve coule en Papouasie-Nouvelle-Guinée dans les provinces de Sandaun (ou Sepik occidental) et de East Sepik (Sepik oriental), et une petite partie du cours du fleuve se trouve en Indonésie dans la province de Papouasie.

Le Sepik offre une grande diversité de paysages et d'écosystèmes le long de son cours incluant des marais, des forêts tropicales, et des montagnes. Biologiquement le fleuve représente la plus grande zone humide non contaminée de la région Asie-Pacifique[1]

Sommaire

[modifier] Description

Localisation du Sepik
Localisation du Sepik

Le fleuve prend sa source près de Telefomin dans les haut-plateaux centraux de la Nouvelle-Guinée, il coule ensuite vers le nord-ouest et quitte les montagnes près de Yapsei. Puis le fleuve circule en Indonésie avant de tourner vers le nord-est pour revenir en Papouasie-Nouvelle-Guinée en suivant la Grande dépression de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Il reçoit de nombreux affluents provenant des diverses chaines de montagnes de Nouvelle-Guinée.

Dans la majorité de son cours, le Sepik est sinueux et navigable et il se jette dans la mer de Bismarck au nord de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Contrairement à beaucoup d'autres gros fleuves, le Sepik n'a pas de delta et se jette directement dans la mer à environ 100 km à l'est de la ville de Wewak.

La longueur du fleuve est de 1126 km et le bassin du Sepik représente un peu plus de 80.000 km².[2] Les méandres du fleuve forment une ceinture de 5 à 10 kilomètres autour du fleuve et ont créé une plaine fluviale pouvant atteindre 70 km de largeur avec des zones marécageuses.[1] Il y a environ 1500 bras morts ou lacs dans la plaine alluviale, le plus grand étant le Chambri[1]

Le bassin du Sepik présente un environnement naturel car il n'y a pas d'installations ou d'activités humaines à proximité (pas de mine, pas d'exploitation de la forêt).

[modifier] Histoire

L'anthropologiste, M. E W P Chinnery, au travail (Sepik médian)
L'anthropologiste, M. E W P Chinnery, au travail (Sepik médian)

L'occupation humaine est attestée depuis plusieurs millénaires ; le fleuve étant une source de nourriture et un moyen de transport.

[modifier] Exploration

Le premier contact des Européens avec le fleuve et ses habitants a eu lieu en 1885 quand les Allemands explorèrent la région qui était une partie de la Nouvelle-Guinée allemande, colonie allemande. Le fleuve fut alors nommé par le docteur Otto Finsch Kaiserin Augusta d'après la princesse Augusta de Saxe-Weimar[3]. En découvrant le fleuve, Finsch naviga sur le Sepik sur 50 kilomètres à partir de l'embouchure.[3]

En 1886 et 1887, des expéditions plus poussées utilisant des bateaux à vapeur furent conduites par les Allemands et plus de 600 kilomètres furent explorés.[3] Entre 1912 et 1913, les Allemands envoyèrent d'autres expéditions pour explorer le bassin du Sepik. Ils collectèrent des spécimens de la flore et la faune locale, étudièrent les tribus indigènes et dessinèrent les premières cartes. La base de Angoram fut construite pour servir de camp de base pour le Sepik inférieur mais, avec le début de la Première Guerre mondiale, les explorations céssèrent.[3]

Après la première guerre mondiale, le gouvernement australien prit le contrôle de la colonie germanique et créa le Territoire de Nouvelle-Guinée duquel la région du Sepik dépendait. Durant cette période, les Australiens continuèrent l'exploration et créèrent la station de Ambunti pour le Sepik médian.[3]

[modifier] Deuxième guerre mondiale

Les Japonais occupèrent la région pendant la majeure partie de la deuxième guerre mondiale. À la fin du conflit, les Japonais étaient cernés suite à la perte de Hollandia (Nouvelle-Guinée hollandaise) en avril 1944 et de Aitape en aout 1944. La bataille entre les dernières forces japonaises et l'armée australienne fut ensuite longue et difficile à cause du terrain.

Puis, les Australiens renvoyèrent les Japonais au village de Timbuke dans le Sepik médian en juillet 1945. Après l'atterrissage d'un avion de l'armée australienne à 10 km de Timbuke, les Japonais suspectèrent la population d'avoir collaboré et massacrèrent 100 villageois.[4] Finalement les Japonais furent battus et capitulèrent à Wewak en septembre 1945.

[modifier] Art Sepik

Masque Sawfish, Sepik médian, début du XXe siècle
Masque Sawfish, Sepik médian, début du XXe siècle

Les magnifiques gravures des tribus vivant le long du fleuve sont remarquables. Les cérémonies d'initiation (passage entre l'état d'enfant et celui d'adulte) utilisent la scarification.

[modifier] References

  1. abc , Sepik River, Rainbow Habitat, . , http://members.optusnet.com.au/aquatichabitats/Sepik.htm
  2. , OC05 Sepik, Watersheds of the World, . , http://www.iucn.org/themes/wani/eatlas/html/oc5.html
  3. abcde Adrian Lipscomb et al., Papua New Guinea, Lonely Planet, Féfrier 1998. ,
  4. Chapter Seven: Voices from Asia and the Pacific, War Compensation Forum

[modifier] Liens externes