Sellette (Ancien Régime)

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La sellette était un petit banc en bois des tribunaux de l’Ancien Régime où s’asseyaient les prévenus. La petitesse et la position basse du banc visait à ôter sa dignité à l’accusé. Sous la Révolution française, c’était devenu un symbole de l’oppression de la noblesse.

Dans le document Lettres Patentes du Roi, en forme d'édit, Portant Sanction du Décret de l'Assemblée Nationale, sur la réformation de quelques points de la Jurisprudence criminelle, le décret des 8 et 9 Octobre 1789 stipule que « l’usage de la sellette au dernier interrogatoire, & la question dans tous les cas, sont abolis. »

[modifier] Citations célèbres

Les révolutionnaires ont utilisé le mot dans leurs discours. Un des plus célèbres est celui de Robespierre lors de l’accusation de Louis XVI : « [manquant] ».

« Te voilà enfin sur la sellette, infâme Brissot », écrit aussi Hébert.

[modifier] Expression contemporaine

De nos jours, l’expression « être sur la sellette » n’a plus la même connotation judiciaire. Elle est utilisée pour indiquer qu’une personne risque son poste ou qu’elle fait l’objet d’une attention soutenue dans le but de lui porter tort.