Selknam

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Sommaire

Les Selknams, aussi appelés Selk'nams, Shelknams ou Onas sont un petit peuple amérindien disparu depuis le milieu du XXe siècle. C'étaient des chasseurs nomades qui habitaient la grande île de Terre de Feu. Le nom de "Onas" s'applique aussi aux mánekenks ou hausch, étroitement apparentés aux Selknams.

[modifier] Langue

La langue ona ou selknam était une langue amérindienne, andine méridionale qui se parlait en Patagonie. On la classifie aussi dans le tronc des langues macro-pano, Famille Mosetén-Chonán - Groupe Chonán. C'était le rameau le plus austral du tehuelche et on le parlait en Terre de Feu, et en Patagonie argentine et Chilienne.

[modifier] Histoire

Lors de leur arrivée, en 1520, les Européens rencontrèrent les Selknams au nord-est de la grande île de Terre de Feu. Ce peuple aborigène était un rameau des "patagons" ou "Tehuelches" qui avaient pénétré dans l'île depuis le XIVe siècle, forçant ainsi les Yagans ou yamanas et les Kawéskar ou Alakalufs à se déplacer vers les côtes méridionales et occidentales.

Ils étaient chasseurs et cueilleurs et vivaient principalement du guanaco qu'ils chassaient avec de petits arcs et des flèches à pointe en pierre. En plus du guanaco, ils s'alimentaient de divers autres animaux: pinnipèdes, manchots, cétacés, fruits de mer et cormorans.

A partir de 1880 les estancieros ou propriétaires terriens, en grande partie d'origine britannique, commencèrent la colonisation du territoire selknam. Leurs territoires qui auparavant étaient un espace libre pour ces chasseurs nomades, furent parsemés de clôtures. Beaucoup de Selknams brisèrent les clôtures et chassèrent, pour se nourrir, les ovins importés, qu'ils appelèrent les "guanacos blancs". Ce fut le prétexte pour la mise en route d'un génocide oublié et volontairement ignoré. Les maîtres ancestraux de la Terre de Feu furent dès lors chassés comme des bêtes et exterminés, enfants et bébés inclus. Les riches estancieros reçurent l'appui de troupes régulières de l'armée argentine et de tueurs à gage. Les valeureux indigènes de l'île essayèrent bien de se défendre. Mais leurs arcs et leurs flèches purent peu de chose face à des fusils. Quelques-uns survécurent dans des missions salésiennes. Par après, des épidémies dues aux maladies contractées auprès des blancs achevèrent la sinistre besogne. Au fil des décennies, les quelques survivants disparurent. L'une des dernières Ona, appelée Angela Loij, mourut en 1974. Le dernier représentant du peuple Selk’nam est décédé en 1999 [1].

[modifier] Bibliographie

  • Cavalier seul, Patricio Manns, Phébus (1996).

[modifier] Notes et références

  1. Le Peuple oublié d’argentine, 22 janvier 2004

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes