Segundo Ruiz Belvis
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Segundo Ruiz Belvis (né le 13 mai 1829 à Hormigueros et décédé le 3 novembre 1867 à Valparaíso), est un politicien portoricain, anti-esclavagiste convaincu et militant pour le droit de Porto Rico à l’indépendance.
[modifier] Biographie
Après une scolarité primaire à Aguadilla, Belvis obtient d’abord une licence de philosophie à l’université de Caracas, au Vénézuéla, puis termine une licence en droit à l’université centrale de Madrid en Espagne.
En 1859, Belvis revient à Porto Rico et s’engage pour la cause de l’anti-esclavagisme sur son île. La première mesure qu’il prend à ce titre est d’affranchir les esclaves de sa propre hacienda. Après s’être lié d’amitié avec Ramón Emeterio Betances, il rejoint la Sociedad secreta abolicionista, organisation anti-esclavagiste clandestine fondée par Betances. Cette société entreprend de baptiser, puis d’émanciper des milliers d’enfants esclaves noirs; ces baptêmes, connus sous le nom de «aguas de libertad» (eaux de la liberté), avaient lieu dans la cathédrale de Mayagüez. Plus tard, Belvis vient s’installer dans la ville de Mayagüez, pour y établir son cabinet d’avocat. Il est appelé, par les citoyens de la ville, la Justice de la Paix.
Belvis retourne à Madrid en 1865 en tant que représentant de la cause anti-esclavagiste devant les Cortes d’Espagne. Nonobstant que ses idées étaient considérées dangereuses par les autorités espagnoles, son action fut l’amorce d’un mouvement qui devait aboutir à la libération des esclaves dans ce qui subsistait alors de l’empire colonial espagnol en Amérique latine.
Après son retour à Porto Rico, Belvis est exilé par le gouverneur espagnol en poste, José María Marchesi Oleaga qui n´apprécie guère ses conceptions libérales et celles de ses amis.
Se retrouvant finalement à New York en 1866, Belvis, avec Betances et d’autres patriotes, créé le «Comité Revolucionario de Puerto Rico» (Comité révolutionnaire de Porto Rico), avec comme objectif l’indépendance de Porto Rico. Un aboutissement des travaux de ce comité fut le projet visant à envoyer une expédition armée à Porto Rico, projet qui allait entraîner la rébellion dite «Grito de Lares». Cependant, Segundo Ruiz Belvis tombe malade entre-temps, ce qui ne le retint pas de se rendre dans la ville de Valparaíso, Chili en vue de solliciter de l’aide financière pour la révolution projetée. Belvis meurt au Chili, et ne sut jamais que le «Grito de Lares» échoua. Pas davantage, il ne vécut assez longtemps pour voir se réaliser son rêve, l’abolition de l’esclavage à Porto Rico, enfin survenue le 22 mars 1873.
En hommage à Segundo Ruiz Belvis, son nom a été donné à de nombreuses avenues et à une école dans sa ville natale de Hormigueros à Porto Rico. Il y a en outre un «Segundo Ruiz Belvis Cultural Center» à Chicago, et un «Segundo Ruiz Belvis Diagnostic and Treatment Center» dans le Bronx, à New York.
[modifier] Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Segundo Ruiz Belvis ».
