Section de Marat

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La section de Marat était, sous la Révolution française, une section révolutionnaire parisienne.

Elle était représentée à la Commune de Paris par :

[modifier] Historique

Cette section se nomma section du Théâtre-Français, ensuite en août 1793 section de Marseille et Marat, et à partir de pluviôse an II, section de Marat tout court. En pluviôse an III elle reprit son nom primitif de section du Théâtre-Français.

[modifier] Territoire

Secteur entre l’École de médecine et le théâtre de l'Odéon.

[modifier] Limites

Les rues de Condé, des Folles-Saint-Germain et Dauphine, à droite, depuis la rue de Vaugirard jusqu’au Pont-Neuf : le quai des Augustins, du Pont-Neuf, à la rue du Hurepoix : la rue du Hurepoix des deux côtés : la Place du Pour Saint-Michel à droite, la rue de la Boucherie et la rue de la Harpe, à droite, jusqu’à la Place Saint-Michel : le côté de la Place S. Michel, à droite, en retour sur la rue des Francs-Bourgeois, aussi à droite : la rue de Vaugirard, à droite, jusqu’à la rue de Condé.

[modifier] Intérieur

Les rues des Augustins, Christine, Savoie, Pavée, Git-le-Cœur, de l’Hirondelle, S. André-des- Arcs, Cour du Commerce, rues de l’Eperon, du Paon, du Jardinet, Mignon, des Poitevins, da Cimetière-Saint-André, Haute-Feuille, des Cordeliers, Mâcon, Percée, Poupée, Serpente, des Deux-Portes, Pierre-Sarrasin, de Touraine, de l’Observance, des Fossés-Monsieur-le-Prince, des Francs-Bourgeois, de Condé, du Théâtre-François ; le Théâtre Français et les rues qui y aboutissent, etc. ; et généralement toutes les rues, culs-de-sacs, places, etc. enclavées dans cette limite.

[modifier] Local

La section de Marat se réunissait dans l’église, en 1792, dans l’église Saint-André-des-Arts qui fut détruite peu de temps après.

[modifier] Population

14 400 habitants, dont 2 200 ouvriers et 850 économiquement faibles.

Rapport d’Edme-Bonaventure Courtois :

Malgré les efforts de Laurent et de Warmé qu’elle fait arrêter par le comité révolutionnaire, elle (la section) refuse de reconnaître la commune rebelle et envoie à la Convention des canons et des troupes pour la défendre. Elle allait partir en masse pour la Convention pour la féliciter de son énergie : Léonard Bourdon arrive. Il la harangue, l’invite à retarder sa visite à raison des grands objets que la Convention traite et à faire passer aux Comités du Salut public et de sûreté générale des renseignements sur les membres de la section qui n’auraient pas sa confiance. « Incessamment (ajoute-t-il) les précieux restes du martyr Marat vont être transférés au Panthéon, ce qui n’a été retardé jusqu’à présent que par la basse jalousie de Robespierre. »
Le comité révolutionnaire, quoique composé d’hommes voués à Robespierre, s’est néanmoins conduit d’une manière louable.

[modifier] Membres célèbres

Cette section soutint la Convention nationale le 9 thermidor an II  ; seuls les trois représentants prêtèrent serment à la Commune de Paris.

[modifier] Sources

  • Procès-verbal de l’Assemblée nationale, t. 22, Paris, Baudouin, 1789, p. 75-6.