Seconde cohabitation

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La seconde cohabitation dure de 1993 à 1995. Elle fait suite aux élections législatives des 21 et 28 mars 1993 qui inversent la majorité politique à l'Assemblée nationale. Elle se caractérise par les deux personnalités du Président de la République, François Mitterrand, et du Premier ministre, Édouard Balladur. Elle sera surnommée « la cohabitation de velours ».

Sommaire

[modifier] Politique intérieure

[modifier] Politique extérieure

[modifier] La gestion de l'engagement de la France au Rwanda

La seconde cohabitation sera marquée par les événements du Rwanda. Lorsque cette cohabitation débute, l'opération Noroît est active au Rwanda depuis octobre 1990, et les Accords d'Arusha sont en cours de négociation. À la suite de la signature de ces accords en août 1993, et de l'envoi de la Minuar par l'ONU au Rwanda, en décembre 1993 la France achève de retirer les forces de l'opération Noroît, mais laisse, officiellement reconnu, trente à quarante militaires sur place.

En 1994 au début du génocide au Rwanda, la France organise une opération militaire pour évacuer les ressortissants français et étrangers, l'Opération Amaryllis. La cohabitation ne pose pas de problème connu à ce sujet.

Pendant le génocide, la France est très active diplomatiquement au sein de la communauté internationale. À la fin du génocide au Rwanda, elle obtient l'autorisation de l'ONU de mener une opération qualifiée d'humanitaire au Rwanda, l'Opération Turquoise. La mise au point de cette opération donna lieu à de vifs débats au sein des autorités françaises, tant à l'intérieur de l'armée qu'au sein de la cohabitation. Le 21 juin 1994, Édouard Balladur enverra un courrier de mise en garde à François Mitterrand sur les risques de dérapage néocolonial de cette opération et l'idée qu'il se fait de ses objectifs humanitaires.

[modifier] Bibliographie

  • Édouard Balladur, Deux ans à Matignon, Plon, 1995.

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes