Sarasvatî (fleuve)

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Sarasvatî
Se jette dans la mer d'Oman
Pays Inde
Cours d’eau - Hydrologie

Le Rig-Veda fait la description des fleuves indiens majeurs, comme l'Indus et le Gange, il fait cependant référence à la Sarasvatî comme le plus magnifique d'entre eux, alors qu'on n'en trouve plus la trace de nos jours.

De la même façon, le site d'Allâhâbâd, où se tient une Kumbhamelâ tous les douze ans, est censé se trouver au confluent des trois fleuves, le Gange, la Yamunâ et la Sarasvatî, mais si les deux premiers sont bien visibles, le troisième est supposé être souterrain ou spirituel, invisible en tout cas.

Le fleuve est identifié avec divers fleuves actuels ou historiques, en particulier le Ghaggar-Hakra qui coule en Inde et au Pakistan. On suggère parfois aussi le fleuve Helmand en Afghanistan. Il y a également un fleuve en Iran qui aurait porté ce nom. La situation se complique encore du fait que le fleuve est personnifié par la déesse du même nom – mais c'est le cas aussi pour Ganga et Yamunâ, les déesses incarnant les deux fleuves sacrés - et qu'il existe aujourd'hui, en Inde, une petite rivière qui se jette dans le Ghaggar et porte ce nom.

Ainsi, il est donc possible qu'il s'agisse, dans les Veda, de différents fleuves. Cependant, le texte suggère que la Sarasvatî a été, à l'origine, un grand fleuve – on prétend jusqu'à 7 km de large par endroit, qui se serait asséché après la rédaction du Rig-Veda.

Le Sarasvatî fait partie des Sept rivières sacrées de l'Inde.

[modifier] Mythe ou réalité ?

Dès 1886, le géologue R. D. Oldham avait émis l'hypothèse d'un changement du réseau hydrographique qui aurait transformé le Rajasthan, autrefois fertile, en un désert, le désert du Thar. Le fleuve prenait sa source dans l'Himalaya, traversait le Panjâb, l'Haryana, le Rajasthan, le Gujarat pour se jeter dans la mer d'Arabie. Il avait trois affluents principaux : le Sutlej ou Shatadru, (aujourd'hui une des cinq rivières du Penjab et un affluent de l'Indus, le Sindhu de l'époque), le Drishadvati et la Yamunâ qui se jette maintenant dans le Gange.

Ce système hydrographique aurait disparu entre -3000 et -2000 à la suite d'une catastrophe d'origine tectonique (la région connaît une activité sismique importante,en témoignent les tremblements de terre subis par le Gujarat en 2001 et par le Cachemire en 2006 ). Après cette date, la Sarasvatî n'est plus pérenne, coupée de son alimentation en eau de fonte des glaciers, et n'est alimentée que par la mousson. Cependant, une large majorité des sites (1000 pour 50 sur les rives de l'Indus) de la civilisation de la vallée de l'Indus (-2500 à -1600) sont répartis tout le long de ce cours supposé de la Sarasvatî, et la disparition de cette dernière est peut-être la cause du déclin de la première.

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