San Miguel de Lillo

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Église San Miguel de Lillo d'Oviedo
Nom local
Iglesia San Miguel de Lillo de Oviedo
Ville Oviedo
Pays Espagne Espagne
Région Asturies Asturies
Département Asturies Asturies
Culte Catholique romain
Type Église
Rattaché à Archidiocèse d'Oviedo
Début de la
construction
IXe siècle
Fin des travaux IXe siècle
Style(s)
dominant(s)
Art asturien
Classé(e) Monument historique (1885)
Patrimoine mondial (1985)

L’Eglise San Miguel de Lillo est une église préromane du Xe siècle située près d'Oviedo en Espagne. Elle est classée dans le patrimoine mondial de l'Unesco.

Sommaire

[modifier] Situation

Elle est située à trois kilomètres d'Oviedo, sur la pente sud du Monte Naranco, à 373 m d’altitude. Ce site offre un agréable panorama sur Oviedo et, au loin, sur les Pics d'Europe.

De style préroman asturien, elle a été déclarée au Patrimoine mondial de l'Humanité en décembre 1985.

A moins de 200 mètres, on trouve l'Église de Santa María del Naranco, qui faisait aussi partie de l'ensemble palatial.

Actuellement elle est consacrée à saint Michel l’Archange.

[modifier] Histoire

Construite vers 848, sous le roi Ramiro Ier (842-850), par maître Tioda, architecte, appelé « el maestro de Naranco », du nom de la colline.

Probablement, selon la chronique d’Albeldense, ce monarque la fit construire en même temps que son palais, ayant ainsi comme fonction d’église palatine.

Elle était consacrée à Sainte Marie et Saint Michel.

[modifier] Architecture

A l’origine elle était de plan basilical à trois nefs, mais on conserve la troisième partie de sa longueur, en effet elle a été probablement détériorée fin du XIIIe siècle ou début du XIVe siècle, étant donné les mauvaises qualités du sol. On conserve uniquement le vestibule et le début des trois nefs. Au premier plan se trouve la tribune royale et de chaque coté deux petites chapelles.

Elle est voûtée, par un système complexe de demi-voûtes en berceau.

Les nefs sont séparés par des arcs qui reposent des colonnes, rendu inhabituel dans la mesure où dans l'art asturien c’est le pilier qui est utilisé comme support. Ces colonnes s'appuient sur de hautes bases carrées qui possèdent une décoration sculpturale qu'encadrent des figures humaines.

Elle est construite pour une grande partie avec des blocs de pierre, les angles et les contreforts sont en pierres de taille.

Plusieurs fenêtres de type « claustra » ont été conservées, taillées en pierre.

La construction s'avère svelte et montre un certain intérêt de son auteur pour les proportions puisque sa hauteur est triple de la largeur de ses nefs.

Jambage en relief de la porte d’entrée
Jambage en relief de la porte d’entrée

[modifier] Décoration sculpturale

Très remarquable est la décoration sculpturale en relief ; spécialement celle des jambages de la porte d'entrée, probablement inspirée d'un diptyque consulaire byzantin du VIe siècle, appartenant au consul Areobindo, qui est conservé au Musée de Leningrad. Il présente des scènes de cirque avec un saltimbanque faisant des acrobaties et un dompteur de lions.

Toute la décoration sculpturale des jambages, des bases et des chapiteaux dénote une forte influence byzantine, orientale et y compris lombarde, et présente un certain enchantement primitif.

[modifier] Décoration picturale

On conserve des restes de la décoration picturale murale dans laquelle on peut distinguer deux phases. Celle qui imite l'époque d'Alphonse II le Chaste (791842) visible à San Julián de los Prados, mais il existe d'autres décorations totalement nouvelles avec une figuration humaine comme sujet principal. Ces fresques sont visibles sur les murs sud et est de la nef.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes