Sam Rainsy

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Sam Rainsy est un homme politique cambodgien. Sa politique de lutte contre la corruption lui a valu un procès retentissant en 2005. Il est aujourd'hui le principal opposant au pouvoir en place.

Sommaire

[modifier] Enfance et formation

Sam Rainsy est né le 10 mars 1949 à Phnom Penh. Il est le fils de Sam Sary, membre du gouvernement du Cambodge dans les années 1950. Il a connu l’opulence du pouvoir puis la déchéance quand son père est brutalement limogé. La grande famille patricienne Sam s'installe en France en 1965 après la disgrâce de son père et étudie au lycée Janson de Sailly puis à Sciences Po. Il devient analyste financier. Il est marié à Tioulong Saumura, qui est également membre du parlement, et a trois enfants: Sam Patrice, Sam Murielle et Sam Rachelle [1].

[modifier] De son entrée au gouvernement jusqu'à son opposition avec Hun Sen (1992-2003)

Il décide de s'engager en politique après le départ des Vietnamiens en 1989. Il adhère au Funcinpec, et après son retour au Cambodge en 1992, il devient député de la province de Siem Reap (1993). Il est nommé ministre des Finances, mais il perd son poste lors d'un remaniement ministériel le jeudi 20 octobre 1994 [2]. L'année suivante, il est exclu du Funcinpec et fonde dans un premier temps, le "Parti de la nation khmère" (PNK). Il est victime d'un attentat le 30 mars 1997 et il ne doit d'avoir la vie sauve qu'au sacrifice personnel de son garde du corps qui se jette sur lui pour le protéger de la déflagration causée par des grenades lancées dans la foule. Il choisir de s'exiler pendant six mois. Il rentre le 27 novembre et lance un appel à la paix lors d'une cérémonie à la mémoire des victimes[3]. Son parti change de nom avant les élections de 1998 pour devenir le « Parti de Sam Rainsy » (PSR) [4].

Sam Rainsy est élu membre du Parlement pour la province de Kompong Cham à ces élections et son parti obtient nationalement 14% des voix puis 22% cinq ans plus tard (élections législative de 2003).

[modifier] De son exil jusqu'à son retour au Cambodge (2004-2006).

En 2004, la Justice cambodgienne annonce qu'elle entame une enquête pour diffamation visant Sam Rainsy[5] qui part en exil le 3 Février 2005 après que l'Assemblée nationale lui retire l'immunité parlementaire [6] car le mêle jour, le député Cheam Channy est arrêté et placé en détention dans la prison militaire cambodgienne. Peu de temps après, Sam Rainsy est sous mandat d'arrêt pour diffamation du Parti du peuple cambodgien et du Funcinpec qu'il a accusé de corruption, il est également accusé d'avoir impliqué le Premier ministre Hun Sen dans le meurtre, le 22 Janvier 2004, du leader syndical du SRP, Chea Vichea. Sam Rainsy est jugé par contumace le 22 décembre 2005 et condamné à 18 mois de prison ainsi qu'à une amende de 14 000 $ US. Le 5 Février 2006, M. Sam reçoit une grâce royale de Norodom Sihamoni et rentre au Cambodge le 10 Février 2006.

[modifier] Une alternance possible au gouvernement Hun Sen

Il est candidat aux élections du 27 juillet 2008.

[modifier] Notes et références

  1. Le prénom vient après le nom en Khmer. Entretien avec Sam Rainsy
  2. Cambodge : le ministre des finances évincé, in Le Monde, 22 octobre 1994.
  3. Sam Rainsy, le principal opposant à Hun Sen, a regagné le Cambodge, in [Le Monde]], le 29 novembre 1997.
  4. Jean-Claude Pomonti, Le « candidat propre » Sam Rainsy tente une percée, in Le Monde, 26 juillet 1998.
  5. Jean-Claude Pomonti, Le Cambodge affronte sa plus grave crise politique depuis sept ans, in Le Monde, 1 février 2004.
  6. Catherine Bedarida, France Culture en voyage dans un Cambodge meurtri, in Le Monde, 22 août 2007.

[modifier] Bibliographie

  • Sam Rainsy, Des racines dans la pierre, mon combat pour la renaissance du Cambodge, Paris, Calmann-Levy, 2008.


[modifier] Liens

Lien interne.

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