Safety car

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Commissaires de piste annonçant le déploiement de la safety car ("SC").
Commissaires de piste annonçant le déploiement de la safety car ("SC").

La safety car (pace car en Amérique du Nord) ou simplement voiture de sécurité est un véhicule qui sert à neutraliser le déroulement d'une compétition automobile. En cas d'accident, de débris sur le circuit ou de conditions météorologiques trop dangereuses, elle entre en piste et se positionne devant le leader pour ralentir le peloton. Cela permet aux commissaires d'intervenir en toute sécurité pour nettoyer la piste, évacuer une voiture accidentée ou encore aux médecins de porter secours à un pilote blessé.

[modifier] En Formule 1

La première intervention de la voiture de sécurité en Formule 1 remonte au Grand Prix du Canada 1973 disputé sur le tracé de Mosport. Intervenu suite à un violent accident du pilote français François Cevert, le "pace car" comme l'on disait alors avait complètement faussé le déroulement de l'épreuve en se positionnant devant le deuxième et non le leader. Peter Revson avait pu ainsi prendre quasiment un tour d'avance sur tous ses adversaires et remporter facilement la course.

Felipe Massa derrière la Safety Car au GP du Brésil 2006.
Felipe Massa derrière la Safety Car au GP du Brésil 2006.

Dans les années qui suivirent, la Formule 1 n'utilisa plus la voiture de sécurité, alors surtout considérée avec dédain comme un élément du folklore des courses automobiles nord-américaines. Cette politique avait néanmoins un gros inconvénient puisque en cas d'accident, la direction de course avait uniquement le choix entre laisser l'épreuve se poursuivre (ce qui malgré le déploiement de drapeaux jaunes obligeant les pilotes à lever le pied sur le lieu de l'accident posait des problèmes de sécurité) ou arrêter la course au drapeau rouge.

La FIA décida finalement d'intégrer officiellement le recours à la voiture de sécurité dans ses règlements à partir de la saison 1993. Pour se distinguer des épreuves nord-américaines, la FIA opta pour la terminologie "safety car" et non "pace car". La voiture de sécurité fut utilisée pour la première fois à l'occasion du GP du Brésil 1993 en raison d'un violent orage.

Début 1993, beaucoup d'observateurs craignaient que le safety car devienne pour les organisateurs un moyen de relancer artificiellement l'intérêt des courses en réduisant à néant l'avance d'un pilote trop dominateur. L'expérience a montré que les organisateurs savaient en faire un usage modéré et justifié par de réels impératifs de sécurité.

Depuis 1993, la voiture de sécurité est une Mercedes. Il s'agit en apparence d'une voiture de série, mais qui a en réalité subi diverses modifications pour améliorer ses performances. La notion de "ralenti" est en effet toute relative, et ce qui est considéré comme une vitesse lente pour une Formule 1 l'est beaucoup moins pour le safety car. À son volant, on retrouve d'ailleurs généralement un pilote de course professionnel. En F1, c'est l'Allemand Bernd Maylander (spécialiste du DTM et du FIA GT) qui a longtemps tenu ce rôle.

La voiture de sécurité possède des gyrophares orange qu'elle allume le temps de son intervention. Elle les coupe le tour où elle rentre au stand pour libérer la course.

[modifier] En Amérique du Nord

Le pace car (une Chevrolet Corvette) devant la meute lors d'une épreuve de NASCAR au Texas en 2007.
Le pace car (une Chevrolet Corvette) devant la meute lors d'une épreuve de NASCAR au Texas en 2007.

Dans les épreuves américaines, l'usage de la voiture de sécurité est beaucoup plus répandu qu'en Europe. Cela s'explique en partie par la configuration des tracés (qu'il s'agisse de circuits ovales ou de circuits en ville, la piste est plus facilement obstruée en cas d'accident que sur un circuit routier classique possédant de vastes dégagements) mais également par une approche différente du sport automobile, envisagé avant tout sous l'angle du spectacle. Ainsi de nombreuses interventions du pace car apparaissent largement dispensables au regard de la sécurité et n'ont d'autres buts que de relancer le spectacle en permettant à tous les concurrents de se repositionner derrière le leader.