Sadisme

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Le sadisme est la recherche de plaisir dans la souffrance (physique ou morale : domination, contrôle,...) volontairement infligée à autrui (éventuellement un animal). Même si le sadisme peut exister indépendamment des activités sexuelles, il y est fréquemment associé. Plus encore, certaines personnes ne peuvent avoir de relations sexuelles satisfaisantes sans infliger de souffrances à autrui.

Le terme a été forgé à partir du nom de l'écrivain du XVIIIe, Sade, dont les écrits mettent en scène des actions de ce type.

Le sadisme est lié au masochisme et plus généralement à toutes les activités susceptibles de provoquer de la souffrance : torture, BDSM,...

[modifier] Psychanalyse du sadisme

Le sadisme fut essentiellement rattaché par Freud à l'activité sexuelle à proprement parler. Mais l'emploi désigna déjà chez lui la volonté d'infliger de la souffrance au-delà de la sexologie. Par la suite, d'autres auteurs retiendront cette compréhension du sadisme hors activité sexuelle. Le sadisme se comprend alors comme manifestation d'une pulsion de mort, mêlée à une pulsion sexuelle (voir par exemple Clara, l'héroïne du roman d'Octave Mirbeau, Le Jardin des supplices), mais renvoyant à la sexualité psychique plus qu'à un acte à proprement parler.

Le concept renvoie à d'autres points, comme le fantasme de scène primitive. La scène originaire est la perception par l'enfant, ou le fantasme, de voir l'activité sexuelle des parents. Ce rapport sexuel parental sera souvent perçu comme un acte sadique de la part du père. Le sadisme renvoie à cette scène originaire, hautement débattue et organisant largement la vie fantasmatique.

En psychanalyse, le sadisme est une perversion, et la défense contre le sadisme est commune dans la névrose, en particulier dans la névrose obsessionnelle, qui représente une défense contre le sadisme-anal, basé sur le fantasme de contrôler les excréments.

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