Royaume du Ouagadou

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Le Royaume du Ouagadou est un royaume soninké fondé au IVe siècle en Afrique occidentale, à l'origine de la dynastie des Cissé Tounkara qui règne à partir de 790 sur l'empire du Ghana.

La tradition orale des Sarakolés (ou Soninké) fait remonter la fondation de l’empire du Ouagadou à 3000 avant notre ère, lorsque Dinga, fils de pharaon, quitte l’Égypte pour l’Afrique occidentale. Le pays est alors peuplé par les Kakolos qui pratiquent l’agriculture sur brûlis. Les Sarakolés sont des pasteurs nomades qui connaissent la métallurgie du fer et possèdent des chevaux. Ils soumettent les Kakolos et leur offrent protection en échange de leur travail.

Dinga, qui vit pendant plusieurs siècles, a six fils de ses six épouses, qui sont les ancêtres des six clans ouagés, la caste royale, parmi lesquels le roi est choisi. La caste des nobles, les Fados, vient de suite après. L’un des fils de Dinga, Diabé Cissé, devient le premier roi du Ouagadou. Il n’a pas le pouvoir de faire tomber la pluie, et doit s’installer prés du serpent Bida, qui fait pleuvoir de l’eau comme de l’or à condition qu’on lui offre tous les ans le sacrifice d’une jeune vierge. Un jour, le fiancé de la jeune fille choisit la révolte et tranche la tête du serpent. Dans certaines versions, le serpent possède sept têtes qui tombent là où se trouveront les sept mines d’or de l’Ouest africain (Bambouk, Bouré, Falémé, Galam, Bondoukou, Ashanti, Lobi). Une autre version raconte que lorsque le fiancé de la jeune vierge tue le serpent Bida, rompant l’alliance passée jadis entre Dinga et Bida, la tête roule vers le sud, emportant avec elle les pluies. Arrive une terrible sécheresse, et les Kakolos affamés doivent quitter le pays à la recherche de nouvelles terres. Ils seraient les ancêtres des Sérères du Sénégal, des Malinkés et des Bambaras du Mali, des pêcheurs bozos et sorkos du fleuve Niger. Le meurtre de Bida serait le symbole de l’abandon du culte des ancêtres et de l’adoption de l’islam par les Soninkés en 1076, suivi de l’émigration vers le sud de ceux qui souhaitent rester animistes.