Roger du Plessis, duc de Liancourt

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Roger du Plessis, duc de Liancourt (1609[1]-1er août 1674)

[modifier] Biographie

Fils de Charles du Plessis, seigneur de Liancourt, premier écuyer d'Henri III, gouverneur de Metz, et d'Antoinette de Pons, marquise de Guercheville. Tallemant des Réaux raconte la fière réponse de cette femme aux assiduités d'Henri IV : "je ne suis pas d'assez bonne maison pour être votre femme, mais de trop bonne maison pour être sa maîtresse." Le duc de Liancourt était l'oncle du La Rochefoucauld des Maximes. Il a épousé, en février 1620, Jeanne de Schomberg 1601-1674, ce qui en fait le beau-frère du maréchal de Schomberg (Charles 1600-1656. Les deux époux firent reconstruire leur hôtel par Lemercier, à l'emplacement approximatif de l'actuelle école des Beaux-Arts. selon Jacques Hillairet (Dictionnaire des rues de Paris), on y reçut : "La Fontaine, Corneille qui y fit la lecture de Pulchérie, Molière, celle des Femmes Savantes, Mme Scarron, Madame de La Fayette et Gourville.". Il est Menin de Louis XIII, puis Premier gentilhomme de la chambre du Roi, en 1620 ou 1624, enfin Duc de La Rocheguyon en 1643. Les duchés de La Rocheguyon et de Liancourt iront à la maison de La Rochefoucauld. Proche de Retz pendant la Fronde et surtout de son père.

Le refus de son absolution envenima la querelle du jansénisme. Elle fait prendre la plume au Grand Arnauld : Lettre à une personne de condition, puis sa Seconde Lettre à un duc et pair. Il était notamment ami du P. de Chevigny, Oratorien, qu'il abritait à Liancourt. Liancourt et sa femme "passaient presque toute leur vie à Liancourt dans les exercices de piété les plus édifiants et les plus continuels et ne paraissaient plus à la cour, et, comme ils y avaient vécu dans la plus excellente et brillante compagnie, ils avaient la meilleure à Liancourt, mais la moins à la mode. Ce lieu était le réduit à tout ce qui tenait à Port-Royal et la retraite des persécutés de ce genre."[2] Liancourt avait un pied-à-terre à Port-Royal-des-Champs.

[modifier] Notes et références

  1. Argenson donne 1598, René Ier Voyer, comte d’Argenson, Annales de la Compagnie du Saint-Sacrement, Marseille, Saint-Léon, 1900, BN numérisé, p. 116.
  2. Saint-Simon, Mémoires (1711-1714), Tome IV, Editions de la Pléiade-Gallimard, 1985, p. 724.
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