Roger Désormière

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Roger Désormière, ou Roger Desormière, né à Vichy, Allier, le 13 septembre 1898, mort à Paris le 25 octobre 1963, est un chef d'orchestre et compositeur français.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il étudie au Conservatoire de Paris, prend des cours de flûte avec Philippe Gaubert, d'harmonie avec Xavier Leroux, d'orchestre avec Vincent d'Indy et de contrepoint et fugue avec Charles Koechlin. Il forme avec Henri Sauguet, Maxime Jacob et Henri Cliquet-Pleyel, l'École d'Arcueil qui se place sous la houlette d'Erik Satie.

Il devient directeur musical des Ballets suédois (1924-1925) et des Ballets russes (1925-1929). À partir de 1932, il s'intéresse à la musique de films et devient directeur de la musique de la firme Pathé-Nathan. Il dirige à la Scala, à Covent Garden et à Monte-Carlo, à l'Opéra-Comique (1937-1944), à l'Opéra de Paris (1944-1946), à la BBC à Londres (1946-1947). De 1947 à 1951 il dirige l'Orchestre National de France.

Il compose des musiques de scène, une opérette et plusieurs musiques de films : La Règle du jeu, Le Mariage de Chiffon, Le Voyageur de la Toussaint... Il est aussi chef d'orchestre pour de nombreuses autres musiques de films. En 1940, il réalise la première intégrale sur disque de " Pelléas et Mélisande ".

Il fonde avec Serge Nigg, Louis Durey et Elsa Barraine, l'Association française des musiciens progressistes. À partir de 1952, atteint d'aphasie, il abandonne sa carrière. Il s'éteint en 1963 des suites d'un cancer des poumons.

Grâce à ses créations, il a apporté la renommée à de nombreux compositeurs : Serge Prokofiev en 1928, Olivier Messiaen en 1936 et en 1945, Francis Poulenc en 1939, Pierre Boulez en 1950, Dutilleux en 1951. Ardent défenseur de la musique contemporaine française, il a aussi su ressusciter les chefs d'œuvre du passé avec de nombreuses œuvres de Jean-Philippe Rameau.

Henri Sauguet dit de lui : « Vous avez été le guide, le révélateur, le soutien, l'animateur, le propagateur, l'apôtre qui a fait rayonner la vie présente de notre art ». Et Olivier Messiaen : « Je n'oublierai jamais celui qui fut vraiment l'ami des compositeurs et le chef d'orchestre ».

Roger Désormière avait épousé Colette Steinlen, fille du dessinateur et peintre Théophile-Alexandre Steinlen.

[modifier] Discographie

[modifier] Chef d'orchestre

  • Boulez, Stravinski, Dallapiccola, Satie, Bartok. INA mémoire vive
  • Chabrier, L'Etoile. Dante Records Lys
  • Debussy, Pelléas et Mélisande. Andante
  • Ibert, Ippolitov-Ivanov, Tchaikovski, Scarlatti . Testament
  • Koechlin, Le Buisson ardent, Les Eaux vives. The Classical Collector
  • Poulenc, Les Biches - Delibes, Coppelia & Sylvia . Testament
  • Les rarissimes de Roger Desormière : Rimski-Korsakov, Glazounov, Tchaikovski. EMI Classics

[modifier] Filmographie

[modifier] Compositeur

[modifier] Chef d'orchestre

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • D. Mayer et P. Souvtchinsky, Roger Désormière et son temps, Édition du Rocher, 1966.


Précédé de :
Manuel Rosenthal
Chef principal, Orchestre national de la Radiodiffusion française
1947–1951
Suivi de :
Maurice Le Roux