Rochejean

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Rochejean
Carte de localisation de Rochejean
Pays France France
Région Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Pontarlier
Canton Mouthe
Code Insee 25494
Code postal 25370
Maire
Mandat en cours
THOMET Claude
Intercommunalité
Latitude
Longitude
46° 44′ 47″ Nord
         6° 17′ 39″ Est
/ 46.7463888889, 6.29416666667
Altitude 870 m (mini) – 1 381 m (maxi)
Superficie 24,32 km²
Population sans
doubles comptes
430 hab.
(1 999)
Densité 17 hab./km²

Rochejean est une commune française, située dans le département du Doubs et la région Franche-Comté.

Rochejean (Doubs) sous la neige, 2001
Rochejean (Doubs) sous la neige, 2001

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Histoire

De 900 à 500 avant Jésus Christ : Les premiers hommes arrivèrent dans les grandes forêts du Mont d'Or (Doubs). C'étaient des cavaliers celtes et grâce à l'importante quantité de minerai de fer présent dans les sous-sols, ils apportèrent les secrets de la civilisation du fer. Les forêts fournirent le bois nécessaire et c'est ainsi qu'apparu, dans l'Antiquité, les premiers Hauts fourneaux dans les forêts au pied du Mont d'Or.

Vers l'an 1000, période vers laquelle le secteur connaît une "renaissance monacale", plusieurs ermites et religieux voulurent revenir aux règles originales (c'est-à-dire pauvreté, prière, travail, ascèse, etc.). Ils partirent donc à la recherche de déserts humains. Les montagnes du Mont d'Or furent leur idéal pour leurs méditations. Ainsi, la tradition populaire raconte que l'Ermite Jean choisi le creux de la Roche d'Alpe du futur Rochejean pour habitat.

Du Xe siècle au XIIIe siècle, le secteur voit la naissance de plusieurs abbayes (vers le lac de Joux, à Mouthe, à Labergement-Sainte-Marie, à Saint-Point-Lac, vers Bonnevaux (Doubs)). C’est l’âge de la déforestation. Des moines et de la main d'oeuvre suisse, française, arrivent dans les forêts du Haut-Doubs et du Haut-Jura pour y travailler. De nouveaux terrains apparaissent et sont distribués à des seigneurs de Suisse et de France.

En 1267, Rochejean est fondé par Jean Ier de Chalon (1190-1297), comte de Châlon et Sire de Salins-les-Bains qui s'inspira de la légende de l’Ermite pour nommé son nouveau village. Il élabora aussi les futurs plans du Château sur la Roche d'Alpe.

Vers 1300, les seigneurs de Rochejean (les Châlons-Arlay) mettent en valeur la route entre Rochejean et Jougne par les Longevilles-Mont-d'Or. Ils se raccordent ainsi aux Hôpitaux et touchent des avantages (terres, remises d'impôts, etc.). Les "colons", défricheurs de cette route, créeront par la suite le village des Longevilles-Mont-d'Or.

Les moines, les seigneurs de Rochejean et de Salins-les-Bains eurent des intérêts communs durant la période du XIIIe siècle. Grâce à l'accroissement de la population en Europe, les besoins en fer se multiplièrent. Le bois devint donc très important pour alimenter les hauts-fourneaux. De plus, la construction de plusieurs cathédrales (Histoire des cathédrales en France) demande énormément d'échafaudages en bois.

Vers 1314, l'insuffisance des moines (qui travaillaient la terre) obligent les seigneurs de Rochejean et des autres villages alentours à louer les terres contre redevance et corvées, en "lotisant" c'est à dire en "abergeant des colons" censés relancer l'économie des villages. Les avantages fiscaux furent ainsi augmentés pour attirer encore plus de colons à Rochejean notamment.

À cette époque, la Route du Sel [1] entre Salins-les-Bains et Vallorbe faisait escale à Pontarlier. Les marchands se retrouvaient donc sur les terres des seigneurs de Pontarlier et devaient payer des taxes pour passer en Suisse. Ceci ne plaisant pas aux seigneurs de Salins, ils envisagèrent donc un nouveau tracé de la route qui passerait non plus à Pontarlier mais à Rochejean, sur leurs terres. Dans les années qui suivirent 1315, la création de deux autres ermitages dans le comté du Mont d’Or (Vaux et Mont du Fourg, la future abbaye de Mont Sainte Marie) permit la réalisation de la nouvelle route. Les seigneurs de Salins favorisèrent ainsi les implantations de ces abbayes en veillant à gagner du terrain sur celui du comté de Pontarlier. Ainsi la route qui passait jusqu’à lors entre Pontarlier et Jougne fut remplacée par celle reliant Bonnevaux, les alentours de Rochejean, les Hôpitaux Neufs, puis ensuite Jougne. Le Fort de Joux fut donc contourné.

De 1349 à 1361, Rochejean est durement touché par la Peste noire.

En 1494, les premières forges furent créées aux emplacements des actuelles rues des Forges et du Haut-Fourneau. Le minerai, extrait du Mont d'Or, était acheminé dans les hauts-fourneaux pour y extraire la fonte. Celle-ci fut travaillée par les maîtres de forges. Les outils nécessaires à la vie quotidienne et au travail agricole et forestier purent ainsi être conçus. Le haut-fourneau de Rochejean était particulièrement important et appartenait aux religieux du mont Sainte-Marie.

Du XVII ème au XX ème siècle, les périodes ont été particulièrement difficiles. Rochejean et les villages voisins connurent épidémies, famines et guerres. En 1678, le 10 août, le Traité de Nimègue (Pays-Bas) fut signé. La Franche-Comté devint française, les Franc-comtois devinrent Français contre leur volonté mais la paix fut rétablie.

En 1843, le plus important haut-fourneau ferme à cause d'un important incendie en son sein. On extrayait près de 25 tonnes de minerai de fer rien que pour les hauts-fourneaux de Rochejean. Beaucoup de personnes se retrouvèrent sans emploi. Celui de Pontarlier fermera aussi et causera la fin de la mine dans tout le Haut-Doubs en 1848. Du fait de l'importation de plus en plus importante de fonte depuis la Belgique et l'Écosse, l'industrie du fer en Franche-Comté déclinera ensuite tout le long de la seconde moitié du XIX° siècle.

En 1898, le syndicat intercommunal, fondateur de la turbine dans les Gorges du Fourperet entre Rochejean et Labergement Saint Marie, créa le premier réseau électrique. Les premières conduites d’eau virent le jour dans les années qui suivirent.

De nos jours, l'installation du Fourperet n’est plus capable de produire l'électricité nécessaire pour toutes les nouvelles habitations principales et touristiques que voit naître Rochejean et les villages voisins. Rochejean est aujourd’hui un petit village typique de moyenne montagne. Il est équipé d’une station de ski (Liste des stations de sports d'hiver du Jura français) : « les Meix Loisirs », qui propose l’hiver quatre pistes de ski de descente (baby, verte, bleue, rouge) et l’été du Dévalkart. Les Granges Raguin et le restaurant de la Boissaude, à quelques kilomètres au dessus du village, proposent durant l’hiver, plus de 50km de pistes de ski de fond sur le domaine du Mont d’Or (Grande Traversée du Jura). L’été, ces pistes deviennent des circuits de randonnée pédestre et de VTT.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mai 1995 mars 2008 Claude Thomet
mars 2008 Lionel Chevassu
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique (Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005
260 261 246 286 389 430 497
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Personnalités liées à la commune

RAGUIN Laurent (1871- ?): Élève de l'École Nationale des Industries Laitières à Mamirolle (près de Besançon). Il révolutionna la fabrication de la Cancoillotte dans les années 1920. Il permit l'industrialisation de cette spécialité Franc-comtoise. Il fut ensuite soldat au front durant la Première Guerre Mondiale.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Rochejean sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes