Robert Rius

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Robert Rius
Robert Rius

Robert Rius, né le 25 février 1914 à Château-Roussillon - fusillé le 21 juillet 1944 à Fontainebleau. Écrivain français, poète surréaliste.

[modifier] Biographie

Robert Rius est né le 25 décembre 1914 à Château-Roussillon à Perpignan. Issu d'une famille de militaires et d'ecclésiastiques, son père Raoul Rius est à la tête d'une vaste propriété arboricole et viticole. La famille de sa mère, Rosine Lanolier, est originaire de Narbonne. Quelques années après le décès de son père en 1918, la mère de Rius se remarie, deux filles naîtront de cette union : Louise-Marie et Hélène Blanc. Scolarisé chez les jésuites de Saint-Louis de Gonzague, Rius en est exclu en 1928 pour insolence, il en sera de même pour tous les lycées où il sera placé... Il débute comme journaliste au Coq Catalan, hebdomadaire satirique fondé et dirigé par Albert Bausil, tout comme ses deux amis proches : Charles Trenet et Henry Espinouze (le futur peintre surréaliste Espinoza). Dès 1932, ils s'installent tous les trois à Paris, Rius devenant affichiste pour l'éditeur Armand Colin. En 1937, on le retrouve auprès d'André Breton qu'il aide pour l'Anthologie de l'Humour noir et à la Galerie Gradiva, jusqu'en 1940 les deux hommes se voient quasiment tous les jours. Ses principaux amis peintres (souvent trotskistes comme lui) sont Yves Tanguy, Victor Brauner, Roberto Matta, Jacques Hérold, Remedios Varo, Esteban Francès... C'est à cette époque qu'il invente un jeu surréaliste avec Breton, Péret et Remedios Varo Le jeu du dessin communiqué, que le groupe pratique dans les cafés ou dans l'atelier de Tanguy. Pendant l'été 1939, Rius séjourne à Chemillieux. Passionné par les papillons et Ramon Llull, il publie in extremis en mai 1940 aux Editions Surréalistes le recueil Frappe de l'Echo, illustré par Victor Brauner. En juin, il gagne Perpignan puis Canet où il organise l'accueil des surréalistes. Il fait de courts séjours à Marseille aidant du mieux qu'il peut ses amis. A l'automne, il décide de rester en France, rentre à Paris et sera un des principaux fondateurs de la revue semi-clandestine La Main à plume dont les réunions préparatoires se déroulent autour de Benjamin Péret. En mai 1941, un premier numéro éponyme et anonyme est publié. En juin, il épouse Laurence Iché, la fille aînée de René Iché dont il aura une fille Aurélia qui décède le 4 août 1943.

Engagé dans la Résistance armée depuis 1942, il publie sporadiquement :

  • Essai d'un dictionnaire exact de la langue française,
  • Serrures en friches,
  • Picasso - avec Chabrun -

On retrouve son passage aux maquis de Miélan en septembre 1943, de Villebéon en février 1944 et enfin à celui d'Achères de juin à juillet). Arrêté sur dénonciation le 4 juillet 1944, Robert Rius est incarcéré à la prison de Fontainebleau et torturé. Refusant de parler, il est exécuté le 21 juillet dans la plaine de Chanfroy avec ses amis Jean Simonpoli, directeur des Cahiers de poésie et Marco Ménégoz, jeune poète normand issu des Feuillets de 81.

[modifier] Références

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