Rithy Panh

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Rithy Panh
Nom Rithy Panh
Naissance 18 avril, 1964
Cambodge Cambodge, Phnom Penh
Films notables S21, la machine de mort Khmère rouge, Le papier ne peut pas envelopper la braise
Récompense(s) Prix François Chalais, 2003
Prix Albert Londres, 2004

Rithy Panh (18 avril 1964 - ) est un cinéaste cambodgien né à Phnom Penh (Cambodge).

Rescapé des camps de travail des Khmers rouges, il s’enfuit en 1979 en Thaïlande et arrive en France en 1980 ; il sort diplômé de l’IDHEC en 1985.

Son œuvre est imprégnée du travail de mémoire et de la douleur des survivants du génocide. Il tente de retrouver la culture cambodgienne à travers le cinéma. Dans une interview réalisée en novembre 2005[1], il dit que "il s’agit pour le peuple cambodgien de se réapproprier son identité et ses racines". Cette ambition, déjà à l’œuvre dans S21, la machine de mort Khmère rouge, passe par le geste. Dans la même interview, Rithy Panh se dit intéressé par le fait que le corps humain intègre des gestes, au point qu’ils deviennent des automatismes. C’est ce qu’il a montré dans S21 en refaisant faire aux gardiens de Tuol Sleng leurs gestes d’alors. De plus, cette mise en scène non jouée par des comédiens, permet de refaire vivre ce qui n’est plus ; en l’occurrence, en filmant ces gardiens reproduisant ces gestes, les prisonniers étaient comme présents, virtuellement, et, dit Rithy Panh, il a failli sacrifier son film, car s’il s’était approché un peu plus du gardien, il aurait marché sur les prisonniers, et donc se serait trouvé du côté des khmers rouges.

Cette conception, importante autant pour le cinéma que pour le Cambodge et sa culture, semble lui faire penser que le cinéma pourrait permettre aux Cambodgiens de se "réapproprier [leur] identité et [leurs] racines", à travers le geste et la mise en scène du réel.

Parallèlement à son œuvre, Rithy Panh a initié la création d’un "Centre de Ressources Audiovisuelles du Cambodge", qui a été inauguré le 4 décembre 2006 et qui permettra au public cambodgien de consulter les archives collectées sur le Cambodge aux formats vidéo, audio ou photographique. Le Centre a été nommé Bophana en hommage à l’héroïne du film éponyme de Rithy Panh.

Sommaire

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