Rita Verdonk

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Rita Verdonk
Rita Verdonk

Maria Cornelia Frederika (Rita) Verdonk (Utrecht, Pays-Bas, le 18 octobre 1955), est une femme politique néerlandaise, ministre de l’Intégration et de l’Immigration dans le deuxième gouvernement de Jan Peter Balkenende à partir du 28 mai 2003, puis dans le Cabinet Balkenende III, jusqu'au 22 février 2007, date de l'entrée en vigueur du Cabinet Balkenende IV. Elle a mené une politique rigide et est connue pour ses positions très controversées sur la politique d'intégration.

Sommaire

[modifier] Biographie

Après avoir obtenu son diplôme au Collège Niels Stensen à Utrecht, Rita Verdonk a étudié la Sociologie et la Criminologie à l'Université Catholique de Nimègue. À cette époque, elle était membre du PSP (Parti Socialiste Pacifiste).

Ensuite, Rita Verdonk a travaillé pour le ministère de la Justice. Jusqu'en 1988, elle était sous-directrice de la prison de Scheveningen et ensuite de la prison "De Schie" à Rotterdam. Entre 1992 et 1996, elle a travaillé dans le secteur du ministère de la Justice qui s'occupe de la politique des prisons pour adolescents.

Entre 1996 et 1999, Rita Verdonk était directrice des services secrets néerlandais. En outre, elle a travaillé pour une entreprise commerciale d'experts comptables, KPMG.

[modifier] Carrière politique

Le 27 mai 2003, Rita Verdonk a été nommée ministre de l'Intégration et de l'Immigration dans le deuxième gouvernement Balkenende. Elle est membre du parti libéral, le VVD, depuis 2002.

À cause de ses prises de position publiques, Rita Verdonk est une personnalité politique très connue aux Pays-Bas. L'opinion publique est très partagée à l'égard de cette ministre. Les Néerlandais ont choisi Verdonk en décembre 2005 comme "meilleur politicien de l'année", mais elle a aussi obtenu la troisième place sur la liste des "plus mauvais politiciens de l'année". À cause de sa réputation, beaucoup l'appellent "Rita de fer", par allusion à la "Dame de fer" (surnom de Margaret Thatcher). Elle n'hésite pas à exploiter les sentiments xénophobes au pays : Durant la visite d'un quartier pauvre au Maroc elle a remarqué « je ne comprends pas pourquoi ils viennent aux Pays-Bas, les Marocains, il y a tant de travail à faire ici ». Elle a aussi été favorable a un projet proposé d'un code de conduite pour le pays, qui imposerait l'obligation de parler la langue néerlandaise dans les lieux publics et dans la rue [1] [2].

Le 4 avril 2006, Rita Verdonk a annoncé qu'elle voudrait diriger son parti, le VVD. Parmi les autres candidats à la direction du parti, on comptait le secrétaire d'État à l'Éducation Mark Rutte et une membre du parlement Jelleke Veenendaal. Le chef de campagne de Verdonk est Kay van der Linden qui était aussi le chef de campagne de Pim Fortuyn.

Expulsée du parti politique VVD en octobre 2007, Verdonk, toujours députée au parlement, annonce une nouveau parti, appelé "Fiers des Pays-Bas" ("Trots op Nederland"). Le parti est lancé en avril 2008, pour participer aux municipales de 2010. Un thème important: la culture Holandaise est menacée, et les Néerlandais sont contraints à s'adapter aux autres cultures. Quelques premières propositions connues, sont des peines plus sévères pour les groupes à criminalité plus élevée, réduction de l'aide de développement, et l'imposition des peines minimum[3]. Son programme politique n'est pas tout spécifié: Le projet est de le développer en fonction des idées de l'électorat[4]. Un site web a été ouvert à ce but [5]

[modifier] L'affaire Ayaan Hirsi Ali

Le 15 mai 2006, Rita Verdonk a annoncé qu’elle n'a pu que conclure que Ayaan Hirsi Ali (alors une membre très connue du parlement) n'avait jamais eu la nationalité néerlandaise, parce qu’elle avait menti lors de la procédure de naturalisation. Rita Verdonk fut accusée d'avoir joué un jeu politicien à ce propos, mais elle a toutefois survécu au débat animé qui eut lieu ensuite au Parlement.

Le 31 mai 2006 les militants du VVD ont élu Mark Rutte à la tête de leur parti. L'ensemble de l'état-major du parti avait appelé à voter pour lui suite à l'affaire Hirsi Ali pendant laquelle Rita Verdonk a beaucoup perdu en popularité. Cette dernière à néanmois obtenu 46% des votes des membres du parti liberal.

Le 27 juin 2006, Rita Verdonk est revenue sur sa décision concernant Ayaan Hirsi Ali, indiquant que'elle pouvait conserver la nationalité néerlandaise bien qu'elle ait menti lorsqu'elle a rempli sa demande d'asile politique pour échapper à un mariage forcé en 1992. Il a été conclu par Rita Verdonk que Ayaan Hirsi Ali a fait usage d'une loi somalienne stipulant qu'une personne peut porter le nom de son grand-père plutôt que celui de son père.

[modifier] Notes et références

  1. (nl) "Du néerlandais dans les rues", quotidien de Volkskrant, 1 février 2006
  2. "L'obligation de parler nééerlandais" Eurotopics/de Volkskrant janvier 2006
  3. (nl) "Verdonk zet in op nationalisme", de Volkskrant, 3 avril 2008
  4. (nl) "Doodstraf, boerkaverbod en veel asfalt" de Volkskrant, le 5 avril 2008
  5. (nl) Site de "Fiers des Pays-Bas"

[modifier] Liens externes