Revest-du-Bion

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Revest-du-Bion
Carte de localisation de Revest-du-Bion
Pays France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Forcalquier
Canton Banon
Code Insee 04163
Code postal 04150
Maire
Mandat en cours
Raymond Le-Moign
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Banon
Latitude
Longitude
44° 05′ 01″ Nord
         5° 32′ 57″ Est
/ 44.0836111111, 5.54916666667
Altitude 833 m (mini) – 1 365 m (maxi)
Superficie 43,45 km²
Population sans
doubles comptes
518 hab.
(2005)
Densité 12 hab./km²

Revest-du-Bion est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Revestois.

Sommaire

[modifier] Géographie

Situé sur le plateau d'Albion, le village est situé à 960 m d’altitude[1]. Établi sur une légère butte et anciennement fortifié, il est montagnard par son altitude.

[modifier] Transports

Toutes les routes et les chemins convergent vers le village lui donnant à la fois des communications faciles avec les communes extérieures[2] et plus compliquées sur son territoire même puisque, le plus souvent, pour se rendre d'une exploitation à l'autre, il faut nécessairement passer par le centre du village.

L'installation de la force stratégique nucléaire sur la plateau d'Albion, dans le courant des années 1970, a grandement amélioré la qualité du réseau routier.

[modifier] Histoire

Le village est fondé par des moines défricheurs de Cluny au XIe siècle[1]. L’abbaye de Sénanque y construit un hospice au XIIIe siècle.

Il est détruit comme beaucoup d’autres villages provençaux par les troupes de Raymond de Turenne (1392). Louis XI y installe une nouvelle communauté villageoise et fortifie le village qui devient une place forte défendant le Dauphiné (dont il faisait alors partie).

[modifier] Le village vu par des ethnologues

En 1971, des étudiants en ethnologie dans le cadre du CERESM, mis en place part l'Université de Provence d'Aix-en-Provence, ont étudié le village tant au point de vue de ses spécificités environnementale qu'économique[3].

La centralité du village sur la plateau lui permit d'avoir quatre foires[4] par an au début du XXe siècle. Elles jouaient un rôle important pour l'achat des chevaux et la vente des agneaux[5].

Les commerces de détail répartis autour de la place du Portissol permettaient l'approvisionnement domestique ainsi que la vente des produits ou de la cueillette des paysans.

Blé, pommes de terre, gibiers, champignons, charbon de bois et ocre étaient vendus par le commerce local, certains produits, comme les grives ou les champignons, étaient troqués contre du café, du sucre, du chocolat, du savon ou des conserves.

Si dans la seconde moitié du XXe siècle, l'approvisionnement ne se faisait plus uniquement au village, celui-ci jouait toujours son rôle pour la vente des céréales, de la laine, de la paille, du fourrage et des amandes[6]. Le miel, les champignons, les fromages, les œufs et les volailles étaient revendus en parti par les commerçants de la place du Portissol[7].

Les Revestois ne manquaient pas de fréquenter les quatre foires de Sault (Rameaux, Saint-Jean, Notre-Dame et Sainte-Catherine), la foire des Tommes qui se tenait à Banon pour la Saint-Pierre ainsi que la foire aux chevaux de Barret-de-Lioure.

[modifier] Économie

[modifier] Administration

Liste des maires successifs[8]
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 en cours (2008) Raymond Le-Moign

La commune est dotée d’une bibliothèque.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[9])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005
410 601 474 494 512 463 518
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

Le village a gardé quelques restes des remparts du XVIe siècle

  • château des Miravail (XVIIIe siècle)
  • église Saint-Pierre XVe siècle
  • chapelle à l’histoire mouvementée : chapelle Notre-Dame-de-l’Ortiguière, isolée sur le plateau : sa première destruction intervient au XIVe siècle ; elle n’est reconstruite qu’en 1665, pour être à nouveau détruite en 1794. Le Concordat permet sa reconstruction. Elle est restaurée une dernière fois en 1973[1].
  • ormeau dit de Sully

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles de Wikipédia

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

[modifier] Notes

  1. abc Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », Paris, 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7)
  2. Mais à la fin du XIXe siècle, si le Revest était relié une fois par semaine à Apt par un omnibus tiré par des chevaux, le trajet aller durait quatre heures et celui du retour dix heures.
  3. Ces travaux ont été publiés par H. Balfet, C. Bromberger et G. Ravis-Giordani, sous le titre De la maison aux lointains in Pratiques et réprésentation de l'espace dans les communautés méditerranéennes, Publications du CNRS, Marseille, 1976.
  4. Les foires du Revest, surtout celle des Macottes, au début juillet, attiraient paysans et bergers du Contadour, de Banon, de Sault, des Ferrassières et de Saint-Christol.
  5. En ces occasions, un notaire de Banon venait au Revest pour enregistrer les transactions.
  6. Tous ces produits transitaient par l'intermédiaire d'un courtier du Revest.
  7. Les pommes de terre étaient revendues à Saint-Christol, les agneaux et la laine à Sault, les grives et les champignons à la conserverie de Saint-Trinit. Quant à la lavande elle était commercialisée par l'intermédiaire des ciourtiers de Séderon, Sault ou Carpentras.
  8. Site de la préfecture des AHP
  9. Revest-du-Bion sur le site de l'Insee