Retourne

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Retourne
Photo bienvenue - Merci
Longueur 45,3 km
Débit moyen 1,59 m3.s-1
mesurés à Houdilcourt
Surface du bassin 322 km2
Régime pluvial
Se jette dans l' Aisne
Bassin collecteur la Seine
Pays France France
Cours d’eau - Hydrologie


La Retourne est une rivière française, affluent de l'Aisne en rive gauche. Elle traverse uniquement le département des Ardennes.

Sommaire

[modifier] Géographie

La Retourne prend naissance dans la petite localité de Leffincourt, dans la partie méridionale du département des Ardennes, en Champagne crayeuse et s'oriente rapidement vers l'ouest. Elle maintient cette direction tout au long de son parcours de 45 kilomètres, coulant ainsi plus ou moins parallèlement à l' Aisne, mais plus au sud. Elle conflue avec cette dernière à Brienne-sur-Aisne. Elle ne traverse pas de localités importantes.

[modifier] Hydrologie

La Retourne est une rivière peu abondante, comme la plupart des cours d'eau issus de la partie crayeuse de la région de Champagne-Ardenne. Son débit a été observé sur une période de 30 ans (1970-1999), à Houdilcourt, localité du département de l' Aisne située peu avant son confluent avec l'Aisne [1]. Le bassin versant de la rivière y est de 322 km², soit la quasi totalité de ce dernier.

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Houdilcourt est de 1,59 m³ par seconde.

La Retourne présente des fluctuations saisonnières de débit peu marquées, avec des hautes eaux d'hiver-printemps portant le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 1,92 et 2,65 m³ par seconde, de janvier à mai inclus (avec un maximum en mars), et des basses eaux de fin d'été-début d'automne, de la mi-juillet à octobre inclus, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 0,72 m³ au mois de septembre, ce qui reste très appréciable pour une petite rivière à faible débit.

À l'étiage cependant, le VCN3 peut chuter jusque 0,05 m³, en cas de période quinquennale sèche, soit 50 litres par seconde, ce qui peut être considéré comme sévère, et résulte de l'abaissement de la nappe souterraine, dont la rivière se nourrit en grande partie. Pour rappel, le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.

Quant aux crues, elles sont fort peu importantes, une caractéristique partagée par les rivières voisines. Les QIX 2 et QIX 5 ou débits calculés de crue biennale et quinquennale valent respectivement 2,8 et 4 m³ par seconde. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 4,8 m³ par seconde, le QIX 20 de 5,5 m³, tandis que le QIX 50 ne monte qu'à 6,5 m³ par seconde (voir note [2] ).

Ces caractéristiques de débits de crue fort atténués sont assez comparables à ceux de la Suippe, rivière voisine bénéficiant de conditions climatiques et pédologiques équivalentes.

Le débit instantané maximal enregistré à Houdilcourt durant cette période, a été de 7,55 m³ par seconde le 13 février 1988. En comparant cette valeur à l'échelle des QIX de la rivière, on constate que cette crue était plus importante que la crue cinquantennale calculée ou QIX 50, et donc plutôt exceptionnelle.

La Retourne n'est pas une rivière très abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 156 millimètres annuellement, ce qui est fort inférieur à la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus, et aussi à la moyenne des bassins de l'Aisne (260 millimètres), et de la Seine (plus ou moins 240 millimètres). Le débit spécifique de la rivière (ou Qsp) affiche de ce fait un chiffre faible : 5,0 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

[modifier] Notes et références

  1. ↑ Banque Hydro - station H6303820 - La Retourne à Houdilcourt (ne pas cocher la case "Station en service")
  2. ↑ Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QIX 50, c'est à dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est à dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.

[modifier] Annexes

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes