René Quillivic (graveur)

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René Quillivic, né le 30 avril 1925 à Carpentras, est un graveur français, connu notamment pour avoir gravé plus de 250 timbres-poste depuis 1970.

Sommaire

[modifier] Biographie

Fils du sculpteur et graveur René Quillivic et d'une mère peintre, il fait ses études à l'École des beaux-arts de Paris, en 1947. Il y apprend la gravure, et découvre celle des timbres-poste à l'atelier de Robert Cami[1], ainsi que celle des médailles dans celui d'Henri Dropsy.[2] En 1948, il réalise Île de Sein, sa première médaille pour la Monnaie de Paris. Il suit également l'enseignement du peintre Fernand Léger, qu'il rencontre en 1948.

Second grand prix de Rome de gravure en taille-douce en 1950, Albert Decaris lui conseille d'être pensionnaire de la Casa de Velázquez à Madrid, de 1952 à 1954. Decaris, alors membre du jury du prix de Rome, juge que cette école est trop classique par rapport aux premières œuvres de Quillivic.[3]

Après ce séjour en Espagne et pendant les années 1960-1970, il vit de ses arts. Il crée des médailles pour la Monnaie de Paris de 1962 à 1984. Il se consacre également à l'architecture monumentale avant que la crise économique des années 1970 ne ralentissent cette activité.

Pensant devenir maquettiste et dessinateur de timbres plutôt que graveur d'aussi petit dessin, Quillivic se présente au siège des PTT, boulevard Brune à Paris, avec deux maquettes de timbres-poste de France. Il réussit un essai de gravure d'une maquette à l'effigie de Marc Chagall. Il grave son premier timbre-poste émis en 1970 pour Monaco. Invité au Salon philatélique d'automne dès 1969 grâce à ce timbre, il remporte le prix Jean Goujon de gravure. Il est embauché au Bureau d'études des postes et télécommunications d'outre-mer (BEPTOM) où le graveur Jean Miermont le prend sous son aile. Suivent des timbres pour des pays d'Afrique francophone et des Territoires d'outre-mer français.

En 1973, à l'aide d'un séjour au Havre, il dessine des maquettes pour un possible premier timbre de France sur l'écluse François Ier. Il se voit demander de graver une d'entre elles, étape signifiant habituellement l'émission d'un timbre. Cependant, un haut-fonctionnaire du ministère des Postes préfère un dessin et une gravure d'un autre artiste : Pierre Gandon n'accepte pas la mission, Pierre Forget si mais sans savoir qu'une gravure est déjà prête.[4] L'année suivante, est émis son premier timbre de France sur Saint-Nicolas-de-Port.

Au cours de sa carrière philatélique, il préfère graver uniquement ses dessins, estimant qu'il exprime son art à travers les deux ensembles.[4]

Élu membre de l'Académie des beaux-arts dans la section IV de gravure, il siège à partir du 18 octobre 1995 au fauteuil occupé par Oscar Roty, créateur de la Semeuse, puis par Albert Jacquemin. C'est lui qui dessine et grave le timbre du bicentenaire de l'Institut de France, émis en 1995.

Parmi ses œuvres personnelles, il illustre de gravure des poèmes qu'il compose.[4]

Il est marié avec l'artiste Claudine Béréchel, née en 1925. Son fils Armel et elle ont créé son épée de membre de l'Institut.[4]

[modifier] Œuvres

[modifier] Architecture monumentale

[modifier] Timbres de France

[modifier] Timbres de Monaco

  • « Nouveau siège de l'UPU », dessiné par Bernard Minne, 1970. Premier timbre-poste gravé par Quillivic.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Sources

  • « Conversation avec... René Quillivic. "La gravure... une passion" », entretien avec Jean-François Decaux, publié dans Timbres magazine n°55, mars 2005, pages 26-28. L'artiste évoque ses souvenirs d'études et professionnels. L'entretien est illustré de maquettes de timbres de France.
  • Jean-François Decaux, dossier paru dans Timbres magazine, avec un index des timbres gravés par Quillivic (outre-mer et Afrique dans le premier article, France métropolitaine dans le second) :
    • « René Quillivic, la finesse et la rigueur dans l'art de la gravure », n°79, mai 2007, pages 68-74. La biographie est illustré de maquettes de timbres ;
    • « René Quillivic, ou l'itinéraire d'un artiste heureux et serein », n°80, juin 2007, pages 68-73. L'illustration est réalisée à l'aide de maquettes de timbres de France métropolitaine.

[modifier] Notes et références

  1. Timbres magazine n°79, mai 2007, pages 68-74.
  2. Discours de réception de René Quillivic à l'Académie des beaux-arts par Jean-Marie Granier, 18 octobre 1995.
  3. D'après le récit par Quillivic, Timbres magazine n°55, mars 2005, pages 26-28.
  4. abcd Timbres magazine n°80, juin 2007, pages 68-73.

[modifier] Liens externes