Garde républicaine (France)

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Officier du régiment de cavalerie de la garde républicaine
Officier du régiment de cavalerie de la garde républicaine

La Garde républicaine est une force de gendarmerie assurant des missions d'honneur et de sécurité au profit des plus hautes autorités de la France. En 1978 elle abandonne le nom de la Garde républicaine de Paris acquis en 1870.

Sommaire

[modifier] Organisation

La Garde républicaine appartient à la Gendarmerie nationale française. 3200 hommes et femmes la composent (sur un total de 105000 en gendarmerie). Intrinsèquement liée à Paris, les gardes portent les armoiries de la ville (nef) sur leurs uniformes.

Elle est constituée de deux régiments d'infanterie et d'un régiment de cavalerie. Un régiment est commandé par un colonel et dispose d'un État-Major.

[modifier] Les grandes batailles

La garde républicaine s'est distinguée dans de nombreuses grandes batailles dont Dantzig et Friedland en 1807, Alcolea en 1808, Burgos en 1812 et en Indochine en 1945 et 1954.

[modifier] Devise de la Garde républicaine

La garde républicaine n'ayant de nos jours plus aucun lien avec la garde impériale, il est faux d'indiquer que sa devise est la même : « La garde meurt mais ne se rend pas ». Actuellement, les seules symboliques utilisées par la garde républicaine sont celles relatives à Paris et à la gendarmerie nationale.

[modifier] Les missions

Cavalerie
Cavalerie

"La Garde républicaine a une popularité qui dépasse les frontières", elle contribue "au rayonnement des armées françaises et de la France" (Ministre de la Défense, Octobre 2002)

[modifier] Les missions d'honneur

Les honneurs sont rendus principalement par le 1er régiment d'infanterie, le régiment de cavalerie et parfois par le 2e régiment d'infanterie.

Des détachements du régiment de cavalerie renforcent les deux régiments d'infanterie dans leurs missions d'honneur et de sécurité dans les palais de l'État. Les hôtes prestigieux sont accueillis sur le perron de l'Elysée ou de Matignon (ou dans d'autres lieux) par des cavaliers à pied. Ces cavaliers appartiennent au régiment de cavalerie et non à l'infanterie dont la mission est de veiller à la sécurité de ces palais et des autorités Certains services d'honneurs (haies d'honneur) sont rendus lors de visites officielles dans les musées ou l'opéra ou lors de la descente des académiciens sous la coupole de l'Académie Française.

Autrefois, on pouvait louer des Gardes Républicains pour les soirées mondaines privées mais cette possibilité fut supprimée par Giscard d'Estaing.

La Garde républicaine est au service de l'État, ce qui explique la suppression dans son appellation en 1979 de la référence à Paris. La Garde républicaine de Paris est devenue sous le président Giscard d'Estaing la Garde républicaine.

[modifier] Les missions de service

La mission principale est la sécurité des instances gouvernementales (Président, Premier Ministre, ministères, assemblée nationale et Sénat). Elle assure aussi des services d'ordre en particulier dans les massifs forestiers (régiment de cavalerie) ou lors de manifestations exceptionnelles.

Quelques gardes sont affectés à des missions plus spécifiques :

  • Valise diplomatique entre le ministère des affaires étrangères et les aéroports.
  • Sécurité du Tour de France (escadron motocycliste)

[modifier] Les missions spéciales

Une des missions bien plus discrète de la garde républicaine est le transport d'organes destinés à la transplantation. L'escadron motocycliste est chargé d'en assurer le transport de façon à garantir la sécurité de cette précieuse cargaison et sa livraison en temps et en heure aux divers hôpitaux de la région parisienne. A cet effet, il apporte son concours à l'Agence de Biomédecine (Seine-Saint-Denis) et effectue quelques 600 escortes par an[1].

[modifier] Le Régiment de cavalerie

La Fanfare de Cavalerie
La Fanfare de Cavalerie

Le régiment de cavalerie comprend plus de 500 militaires et civils dont un nombre croissant de femmes (un peu plus de 8 %). Il s'agit de la plus grande formation montée au monde. Elle possède environ 550 chevaux (11 % de juments) et reste la dernière unité à cheval de l'Armée Française.

Le régiment se compose :

  • d'un centre d'instruction (quartier Goupil à Saint Germain en Laye),
  • de trois escadrons de cavalerie (le premier est basé au quartier des Célestins et les deux autres au quartier Carnot),
  • d'un escadron hors rang (basé aux Célestins) et composé :

Cette unité possède une section de sportifs de haut niveau, notamment Hubert Perring, champion de France de Dressage en 2005, membre de l'équipe de France pour les Jeux équestres mondiaux de 2006.

[modifier] Reprises du Régiment de cavalerie

Le régiment de cavalerie présente quatre reprises :

  • le carrousel des lances ;
  • la maison du Roy ;
  • la reprise des tandem ;
  • la reprise des douze.

[modifier] Les régiments d'infanterie

La garde républicaine possède deux régiments d'infanterie :

Le premier régiment d'infanterie

Le 1er régiment d'infanterie est chargé de la sécurité intérieure des résidences présidentielles et de l'exécution des missions d'honneur au profit de la présidence de la République. Il rend également les honneurs lors de cérémonies présidées par le Premier ministre, les présidents des assemblées, le ministre de la défense. Il peut également être appelé à participer au maintien de l’ordre dans la capitale.

D’un effectif de près d'un millier de personnels, il se compose de :


Le deuxième régiment d'infanterie

Le 2e régiment d’infanterie de la garde républicaine remplit des missions de protection des institutions parlementaires et de plusieurs palais nationaux ainsi que des missions d’honneur au profit des plus hautes autorités de l'État.

Placé sous réquisition permanente des présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, il est la seule force armée habilitée à pénétrer dans les enceintes parlementaires.

La sécurité et la protection des institutions constituent l’essentiel de ses missions.

Les honneurs militaires sont régulièrement rendus aux présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat mais aussi à l’Hôtel Matignon, au Quai d'Orsay, aux autorités gouvernementales étrangères reçues par le Premier ministre ou le ministre des affaires étrangères.

Représentant un effectif de près de mille trois cents personnels, il se compose de :

  • 4 compagnies de sécurité et d'honneur ;
  • 2 compagnies de sécurité des palais nationaux.

[modifier] Spectacles des régiments d'Infanterie

[modifier] Orchestre de la Garde républicaine

dépendant de l'état-major, cette formation se compose de deux grands ensembles :

  • l'Orchestre d'harmonie (80 musiciens)
  • l'Orchestre à cordes (40 musiciens), susceptible de se présenter dans des configurations à 24 ou 12 archets, ou en quatuor à cordes

Il a été fondé en 1848 par Jean-Georges Paulus.

[modifier] Notes et références

  1. Le coeur sur la main, site du Ministère de la défense

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Lieutenant-Colonel Jean-Louis Salvador, La Cavalerie de La Garde Républicaine, Editions BELIN, 21/11/2007, 303 pages.
  • Philip Plisson, La Garde républicaine, Editions de la Martinière, 03/10/2007, 303 pages.
  • J.-P. Bernier, La Garde républicaine, Editions Havas, 1999, 150 pages.

[modifier] Articles connexes

  • Les unités qui l’ont précédé :
    • le guet royal (1254-1750, renommé guet royal de Paris en 1562)
    • garde de Paris sous l’Ancien Régime (1750-1789)
    • garde municipale de Paris sous l’Empire, dissoute en 1812 suite au coup d’État du général Malet
    • elle est recrée sous le nom de Garde de Paris (1813), qui perdure sous différents noms (garde royale de Paris en 1814, impériale en 1815 puis gendarmerie royale de Paris) jusqu’à sa dissolution en 1830
    • la garde municipale de Paris est recrée par la Monarchie de Juillet et sert à la répression des émeutes
    • la garde civique, qui a succédé à la garde républicaine de 1848.
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[modifier] Liens externes