Discuter:Rendez-vous syncopal des 7 mètres

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Sommaire

[modifier] Controverse

Ce fameux rdv syncopal des 7 mètres à fait couler tellement d'encre qu'il me semble obligatoire de nuancer le texte actuel ou même de créer un chapitre "controverse" consacré à la guéguerre Sciarli / Corriol. Je met ici quelques extraits pouvant faire alimenter la reflexion : --Grook Da Oger 30 août 2006 à 20:14 (CEST)

[modifier] "La Plongée" de G.Poulet

LE RENDEZ-VOUS SYNCOPAL DES 7 M

Mise en lumière par le Dr R. Sciarli, c'est une forme particulière de syncope anoxique se produisant en fin de plongée à la remontée dans une zone comprise entre — 10 m et la surface.

Mécanisme :

  • Chute de la pression partielle d oxygène alvéolaire :
  • consommation due aux efforts;
  • effet de la diminution de la pression ambiante;
  • conséquence d'une hyperventilation préalable importante : la P CO2 reste en deçà du signal d'alarme.
  • L'extension de la tête pour regarder vers la surface peut entraîner une excitation du sinus carotidien avec pour conséquence, un réflexe de ralentissement cardiaque pouvant être aggravé par une cagoule trop serrée autour du cou.
  • Il peut se produire conjointement une insuffisance du remplissage cardiaque pouvant aller jusqu'au «désamorçage de la pompe» :
  • d'une part, à la remontée, la plus grande partie du volume sanguin se trouve au-dessous du cœur, et la diminution de la pression ambiante défavorise le retour du sang veineux;
  • d'autre part, l'absence prolongée de mouvements respiratoires accentue la perturbation du retour veineux (l'inspiration joue un rôle important dans le

remplissage cardiaque). .

  • Au cours de l'apnée (même sans immersion), le rythme cardiaque se ralentit. Ce phénomène (bradycardie) est accentué par, le contact de certaines zones cutanées telles que le visage avec l'eau, accentuation encore plus nette en eau froide. A la fin d'une plongée libre, ces conditions sont le plus souvent réunies et la bradycardie très marquée. Un peut voir apparaître alors des troubles du fonctionnement cardiaque (extra-systoles, troubles de conduction). La souffrance des cellules cardiaques accompagne dans tous les cas celle des cellules cérébrales; la défaillance cardio-vasculaire est probablement souvent associée à la défaillance cérébrale brale (Dr Marconnet, Thèse, Pans, 1973).

[modifier] D’après SCIARLI, revu francaise de plongée, 2003

[1]

Dans quelques rares cas, observés en pêche sous-marine, la syncope m’a paru relever d’autres facteurs, facteurs que j’ai regroupé en 1963 sous l’expression imagée de "Rendez-vous syncopal des 7 m". Il s’est agi chaque fois de sujets jeunes, apnéistes bien entraînés, en parfaite santé, capables de tenir des apnées de deux à trois minutes, ayant pourtant présenté une perte de connaissance à la remontée, près de la surface, pour des plongées ne dépassant pas vingt mètres avec des apnées de quarante cinq secondes à une minute.

Après avoir éliminé l’hypoxie et l’hypoglycémie comme causes probables, j’ai du rechercher une autre étiologie prenant en compte les variation des positions et l’étirement d’une région connue pour sa particulière réactivité, le sinus carotidien. Le corps d’un longeur en apnée va être influencé par deux facteurs dans un intervalle très court :

  • d’une part, la position : descente verticale, tête en bas ; au moment du canard se produit un afflux de sang à la tête, puis prospection presque horizontale, la tête étant le plus souvent légèrement plus basse que les pieds ; remontée verticale, tête en haut;
  • d’autre part, la profondeur: la pression va alors le plus souvent tripler et la température ambiante s’abaisser. Pendant la descente et au fond, les conditions sont excellentes. L’apnée est dans sa première moitié, l’irrigation cérébrale est maximale, consécutivement au canard du départ. La pression partielle d’oxygène, tant alvéolaire que sanguine augmente. Le sang circule bien, la

dépression intra thoracique favorise le cheminement du sang splanchnique ; mais les réflexes respiratoires sont faussés car si le poumon est plein d’air, les alvéoles sous pression ont malgré tout un volume diminué. A la remontée. nous assistons, près de la surface, à la convergence de plusieurs facteurs:

  • la pression partielle d’oxygène s’abaisse;
  • la pression partielle de gaz carbonique varie peu;
  • la pression intra pulmonaire redevient positive, les réflexes respiratoires se normalisent alors que les pressions partielles d’0

2 et de CO 2 sont basses; et surtout, au cours du virage vers le haut, lorsque le plongeur relève la tête trop brusquement pour regarder la surface, il excite par étirement son sinus carotidien sensibilisé par l’hypoxie. La réunion de ces éléments explique pour moi la survenue toujours possible d’une perte de connaissance, le plus souvent sans hypoxie, dans la zone des sept mètres. Il est impératif que le compagnon resté en surface ne parte pas à la recherche d’un gibier pour gagner du temps ; il doit exercer sa urveillance durant la totalité de l’immersion. Au moindre incident, il donne l’alerte puis porte secours dans les délais les plus brefs.


[modifier] D’après SCIARLI, version révisée en 2005

Rendez vous manqué

[modifier] D'après SCIARLI, vu sur le net

[2]

Le rendez-vous syncopal des 7 mètres n’a rien de commun avec la perte de connaissance anoxique.

  1. à la descente et au fond :
  • A la descente tête en bas, l’irrigation cérébrale est favorisée.
  • La pression tant alvéolaire que sanguine augmente.
  • Bonne circulation sanguine du fait d’une dépression intrathoracique qui favorise le cheminement du sang.
  • Les réflexes inspiratoires sont faussés (pression diminue le volume alvéolaire et hyperventilation).
  1. 2° à la remontée :
  • La pression partielle alvéolaire d’oxygène diminue brutalement (Mariotte).
  • La pression partielle alvéolaire de CO2 évolue peu du fait de la profondeur atteinte et de l’hyperventilation.
  • La position vers le haut tête relevée, fait que le cerveau perd son irrigation préférentielle, mais aussi que le plongeur étire le sinus carotidien et l’excite par voie exocavitaire.
  • Le réflexe de HERING-BREUER intervient. Les poumons du plongeur qui évolue en apnée entre 5m et 15m, après une inspiration forcée, se trouvent placés dans des variations de volume et de pression particulières.

Tout ceci constitue, indépendamment de la syncope anoxique brutale susceptible de se produire près de la surface, une véritable crise dans la zone des 7m, région où, en fonction de la pression et de la position, la physiologie de surface réapparaît.


[modifier] D’après J.H CORRIOL, vu sur le net

[3]

Cette théorie est vivement critiquée par J.H CORRIOL pour qui le rendez-vous syncopal n’existe pas.

  1. les changements de positions dans l’eau n’entraîne en réalité aucune modification circulatoire ; même revêtu d’un habit, le plongeur subit intégralement les effets de la pression hydrostatique ambiante qui compense les variations dues à la pesanteur. Quelle que soit sa position dans l’eau, aucune partie du corps ne reçoit d’irrigation préférentielle ; les changements de position, même brutaux, n’ont alors d’action que sur les canaux semi-circulaires.

Dans l’eau un plongeur correctement lesté n’a plus de poids (Archimède, Pascal, lois d’immersion). Immersion entraîne des modifications respiratoires, circulatoires et endocrines liées :

  • à la densité de l’eau (poids apparent d’où apesanteur).
  • à la distribution inégale de la pression hydrostatique sur le corps.
  • à la conductance thermique.

Archimède correspond à la force de pesanteur mais inversée. Donc le plongeur dans l’eau a un poids apparent proche de zéro d’où une pesanteur apparente.

Pascal “ la différence de pression entre deux points d’un fluide en équilibre est égale au poids d’une colonne de fluide ayant pour base l’unité de surface et pour hauteur la distance verticale des plans horizontaux passant par chacun des deux points ”. En immersion, les colonnes sanguines ont un poids nul (Archimède). Les différentes pression tenant à la posture entre les différents points de l’arbre artériel sont donc annulées, quel que soit l’attitude du plongeur, ses Pp périphériques suivent les variations de la pression cardiaque (position tête en bas facilement tenue en plongée).

  1. l’étirement du sinus carotidien et son excitation par voies exocavitaire lors des changements de position est une vue de l’esprit ; même avec un habit de plongée serré, la syncope vaso-vagale obtenue par excitation externe de la région sinu-carotidienne est exceptionnelle.
  1. le réflexe de HERING-BREUER, réflexe proprioceptif qui provoque l’expiration par distension alvéolaire, est mis en jeu chez l’homme, seulement pour des remplissages pulmonaires voisins du maximum. Il peut intervenir au début de la plongée en apnée, dans le cas d’une inspiration forcée, mais dès que le plongeur atteint le premier mètre, les volumes intrapulmonaires diminuent (Mariotte) et le stimulus disparaît.

Il ne réapparaît pas à la remontée car après plusieurs dizaines de secondes d’apnée, le volume pulmonaire à l’émersion est inférieur au volume pulmonaire initiale.

  1. il est abusif de prétendre qu’à partir de 3 à 5 mètres de fond la physiologie de surface réapparaît.


[modifier] Réf

  1. http://72.14.221.104/search?q=cache:fcUIWMU1lYIJ:gnpu.free.fr/pub/rfp3.pdf+Rendez-vous+syncopal+des+7+m%C3%A8tres+Sciarli&hl=fr&gl=fr&ct=clnk&cd=13
  2. http://www.urgencyclopedie.info/index.php/Les_accidents_de_plong%E9e#Le_rendez-vous_syncopal_des_7_m.E8tres
  3. http://www.urgencyclopedie.info/index.php/Les_accidents_de_plong%E9e#Le_rendez-vous_syncopal_des_7_m.E8tres

[modifier] règle du tiers-temps

Je suis personnellement contre l'explication de la règle du tiers-temps car :

  • n'apporte rien qu'un entraînement ne pourrait apporter
  • pratiquée répétitivement ça revient à de l'hyperventilation pure et simple
  • dépend de la forme du moment

En effet, si cette règle est appliquée avant chaque apnée d'une série, la quantitée de CO2 dans le sang n'aura pas le temps de remonter pendant les apnées. De plus un simple entraînement hypercapnique peut augmenter la résistance à l'excès de CO2. Si un jour on est pas en forme et qu'on applique le même tiers-temps que d'habitude on augmente les risques de syncope.
Je suis MF1 d'apnée, et personnellement j'interdit toute forme d'hyperventilation à mes élèves. De plus, même si j'évoque l'existence de cette règle, c'est pour en interdire l'utilisation.
Selon moi la règle de tiers-temps mérite d'être évoquée dans cet article, mais si elle doit être expliquée c'est uniquement pour dire que c'est un faux semblant de sécurité.

si tu as de quoi sourcer (que ca ne reste pas qu'un avis perso, même provenant d'une personne experimentée), n'hesite pas à faire les modifs :) --Grook Da Oger 17 février 2007 à 20:29 (CET)