RCTV

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RCTV, acronyme de Radio Caracas Televisión, est une chaîne de télévision généraliste privée vénézuélienne créée en 1953. Elle a cessé d'émettre sur le réseau hertzien le 28 mai 2007 et émet à nouveau depuis le 16 juillet 2007, mais uniquement sur le câble et le satellite.

Sommaire

[modifier] Histoire

La chaîne de télévision RCTV voit le jour en 1953 alors que Marcos Pérez Jiménez était au pouvoir[1]. Elle appartient au groupe One Broadcasting Caracas.

Le 28 mai 1987 le gouvernement vénézuélien du président Jaime Lusinchi promulgue un nouveau règlement au sujet de l'obtention des concessions hertziennes pour les télévisions et radios nationales[1]. Des concessions pour l’exploitation des fréquences de radio et de télévision sont alors délivrées pour une période de 20 ans. La concession hertzienne de RCTV prenait donc fin légalement le 28 mai 2007.

Durant le coup d'État manqué de Pedro Carmona du 11 avril 2002, RCTV soutient les putschistes dans leur tentative de renversement du président Hugo Chávez. Ainsi, le 13 avril 2002, alors que les supporters de Hugo Chávez manifestent et réclament son retour, RCTV ne mentionne pas l'évènement et ne diffuse que des dessins animés et des soap opera[2]. Refusant le soutien de sa chaîne aux putschistes, le directeur de l'information de RCTV, Andrès Izarra, démissionne[3]. Il a déclaré qu'il avait reçu des pressions pour ne diffuser aucun matériel en faveur de Chávez[2].

La concession de RCTV ne fut pas renouvelée, et la chaîne cessa donc d'émettre sur les ondes herziennes le 28 mai 2007. La chaîne publique Televisora Venezolana Social, a aussitôt pris le relais sur le canal hertzien de RCTV.

Juste avant le non-renouvellement de sa concession hertzienne, le taux d’audience de RCTV représentait 30% des téléspectateurs vénézuéliens[4].

[modifier] Relation avec Hugo Chávez

Depuis son arrivée au pouvoir, RCTV s'est opposé fermement au président Hugo Chávez ; ses programmes d'analyse de l'information ont vivement critiqué le chef d'État vénézuélien[5].

Durant la campagne électorale pour les élections présidentielles de 2006, Hugo Chávez promet de soumettre à référendum le renouvellement des concessions de quatre chaînes de télévision vénézuéliennes privées ayant soutenu le coup d'État du 11 avril 2002 : Globovisión, Venevisión, RCTV et Televen[6].

En décembre 2006, le gouverneur de l’État de Miranda, Diosdado Cabello indiquait que 2 000 médias indépendants étaient intéressés par un partage de la fréquence actuellement attribuée à RCTV[6].

Le 11 décembre 2006, quelques jours après la réelection de Hugo Chávez, le ministre de la Communication et de l’Information vénézuélien, William Lara, a annoncé que l’avenir de RCTV serait soumis à une consultation populaire.

Le 28 décembre 2006, lors d'une cérémonie publique de fin d'année pour les forces armées, qui a eu lieu à l’Académie militaire au fort Tiuna à Caracas[1][5], le président vénézuélien Hugo Chávez a annoncé que la licence de RCTV, qui expirait le 27 mai 2007, ne serait pas renouvelée. Il a accusé la RCTV d'avoir soutenu le coup d'État du 11 avril 2002 contre lui.

Contrairement aux chaînes privées Venevisión et Televen qui supportèrent également le coup d'État du 11 avril 2002, RCTV n'a pas vu sa concession hertzienne renouvelée. RCTV a donc cessé d'émettre sur le réseau hertzien le 28 mai 2007 mais continue à être diffusée sur le câble et le satellite[4][7].

[modifier] Traitement médiatique français

Selon un article publié par le site Acrimed[8], le traitement médiatique français de cet épisode aurait été plus que partial, en faveur de la chaîne de télévision. Ignacio Ramonet, dans un éditorial du Monde diplomatique[9], voit même dans la polémique le symbole d'une "campagne de démolition [...] haineuse" à l'encontre de Hugo Chávez.

[modifier] Anecdotes

C'est la première chaîne de télévision ayant diffusé une telenovela au Venezuela.

[modifier] Notes et références