Ralliement

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Le Ralliement désigne l'attitude d'une partie des catholiques français qui, suivant les conseils du pape Léon XIII et de son encyclique Inter innumeras sollicitudines (Au milieu des sollicitudes), adhèrent à la République après le 20 février 1892. Cependant, l’adhésion ne signifie pas l’acceptation de la législation hostile au catholicisme, mais simplement un ralliement au système républicain, dans lequel les catholiques s'efforcent désormais de peser de tout leur poids. Mais l'autorité du pape sur le catholicisme français est très limitée, et la plupart ds évêques et le Comte de Paris crient à l'ingérence:

  • La grande majorité des catholiques et du clergé refuse de s'y conformer avant des années.
  • Une partie des catholiques se rallie à la République - comme le comte Albert de Mun et Jacques Piou, chefs de la droite constitutionnelle au Parlement.

La politique du ralliement modifie en profondeur la vie politique française :

[modifier] La politique de Ralliement selon Charles Lavigerie

Le ralliement de 1892 avait été préparé par une déclaration du cardinal Lavigerie, archevêque d'Alger, recevant des officiers français le 12 novembre 1890 (« Toast d'Alger »):

« Quand la volonté d'un peuple s'est nettement affirmée, que la forme d'un gouvernement n'a rien de contraire, comme le proclamait dernièrement Léon XIII, aux principes qui peuvent faire vivre les nations chrétiennes et civilisées, lorsqu'il faut, pour arracher son pays aux abîmes qui le menacent, l'adhésion sans arrière-pensée à cette forme de gouvernement, le moment vient de sacrifier tout ce que la conscience et l'honneur permettent, ordonnent à chacun de sacrifier pour l'amour de la patrie. […] C'est ce que j'enseigne autour de moi, c'est ce que je souhaite de voir imiter en France par tout notre clergé, et en parlant ainsi, je suis certain de n'être démenti par aucune voix autorisée. »