Réformation (monnaie)
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Technique monétaire apparue à la fin du règne de Louis XIV, en 1690, qui consistait à frapper de nouveaux types monétaires sur des flans d'anciens types au lieu d'utiliser des flans neufs pour économiser les coûts de refonte des anciens types. Mais cette technique avait pour inconvénient de rendre physiquement visible à tous la dégradation de la monnaie liée aux dévaluations successives accompagnant les changements de types monétaires. Cette pratique prit fin avec la grande réforme monétaire de 1726.
Les dévaluations accompagnant les réformations étaient en fait des augmentations de la valeur en livres tournois des louis et écus. La rente de seigneuriage liée à la dévaluation était accrue des frais de refonte économisés puisque les monnaies étaient frappées du nouveau type directement sur l'ancien. Afin d'optimiser la rente de seigneuriage, le cours était forcé pour les particuliers : les anciens types devaient être apportés à la frappe à la valeur tournois précédant la dévaluation.
De 1690 à 1723, il y eut 6 réformations : 4 types monétaires réformés sous le règne de Louis XIV et 2 types sous celui de Louis XV. Un signe monétaire permet d'identifier chaque réformation sur les monnaies frappées aux types réformés.
Type | Date début | Date fin | Signe |
---|---|---|---|
Type à l'écu | 1690 | 1693 | étoile à 5 rais |
Type aux 4L | 1693 | 1700 | croissant |
Type aux 8L et insignes | 1701 | 1703 | trèfle |
Type aux insignes L14 | 1704 | 1705 | coquillage |
Type aux insignes L15 | 1715 | 1718 | rosette |
Type aux 2L | 1720 | 1723 | trèfle |
[modifier] Bibliographie
- Collectif, Monnaies royales françaises 1610-1792, Victor GADOURY, Monaco, 2001, 623 p. (ISBN 2-906602-19-1)